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Face à la pandémie du Covid-19 : « Aujourd’hui les médicaments qui sont dans le protocole de soin du Coronavirus sont disponibles à la PPM », dixit le PDG de la PPM Mamady Sissoko

Face à la pandémie du Covid-19 : « Aujourd’hui les médicaments qui sont dans le protocole de soin du Coronavirus sont disponibles à la PPM », dixit le PDG de la PPM Mamady Sissoko

A peine une année après sa nomination, le Président directeur général, Mamady Sissoko est arrivé à remettre les pendules de la Pharmacie populaire du Mali (PPM) à l’heure. Trouvant la structure dans une crise  sans précédente notamment financière, le jeune dynamique a su s’entourer d’hommes et de femmes engagés pour redorer le blason de la structure. En nous accordant une interview, le PDG Sissoko accepte de répondre à bâtons rompus les questions  sur les réalisations faites, les difficultés rencontrées, les perspectives ainsi que les stocks disponibles pour faire face au Covid-19. Lisez-le    

Journal le Fondement : Vous avez été nommé à la tête de la PPM à une période de crise notamment financière, dites-nous comment vous avez fait pour maintenir le cap ?

PDG de la PPM Mamady Sissoko : Effectivement comme vous venez de le dire je suis là il y a peine un an. Quand nous arrivions la structure connaissait d’énormes difficultés de tous genres, telles que organisationnelles, financières et même structurelle. Donc cela était pour nous un défi à relever. Les hommes qui sont là, les compétences présentes ont été combinés pour relever autant que possible ces défis, en essayant tout simplement de changer le mode de gouvernance. Le changement du mode de gouvernance nous a mené à revoir l’organisation. Nous avons fait un audit  pour mettre le doigt sur les difficultés organisationnelles. L’audit a révélé certaines difficultés auxquelles nous avons apporté des solutions en répartissant les tâches et en responsabilisant tout un chacun en fonction des compétences. Donc il y avait un peu ce challenge organisationnel. Egalement, il fallait rétablir la confiance avec les fournisseurs. Puisque quand j’arrivais pratiquement tous les grands fournisseurs avaient arrêté d’approvisionner la PPM pour cause de  manque de confiance dû à plusieurs raisons donc il fallait travailler en cela. Cette confiance une fois acquise permettait donc de réguler plus au moins le flux d’approvisionnement. Donc si l’approvisionnement est là c’est le plus important. Cela permet effectivement à la structure de pouvoir vendre mieux et en même temps de répondre naturellement aux besoins des structures publiques de façon générale, les hôpitaux, les Centres de Santé de Référence (CSRF), également les programmes (Palus, Tuberculose etc.), donc cela permettait de répondre à cet élément massif. Alors, nous avons maintenu le rythme d’approvisionnement qui effectivement a donné vraiment de bons résultats. Cela combiné un peu à l’organisation, nous a permis de relever ces défis. Ce qui fait que nous avons quand même pu atteindre, dépasser même les objectifs fixés en 2019. Naturellement, le changement de gouvernance passe par, peut être, la mobilité du personnel, qui  souvent amène à déplacer les uns et les autres qui devient plus préformant. C’est comme une équipe de football qu’un entraineur, présent fait changer la position des joueurs mais l’équipe reste et la victoire est au bout.

JLF : Après tant d’efforts, comment se porte aujourd’hui la PPM ?

PDG de la PPM MS : Aujourd’hui ça va, nous nous relevons petit à petit, puisque il faut le rappeler, quand j’arrivais la dette de la structure variait à un peu plus de 12 milliards de F CFA. Donc pour faire face à ce montant et continuer l’approvisionnement, il fallait payer les fournisseurs au fur et à mesure afin de maintenir la confiance et réaliser des rentrées d’argent. Cette stratégie nous a permis d’éponger une partie de la dette. Mais il faut le dire, cette dette est tout à fait cumulative, puisque nous payons une part et nous nous approvisionnons encore. Ainsi si le rythme de paiement n’est pas réglé, la  dette demeurera toujours au point mort en quelque sorte. Qu’à cela ne tienne, du point de vue comptable ce que nous devons à nos fournisseurs est inferieur à ce que nos clients nous doivent. Autrement dit si tous nos clients aujourd’hui payaient ce qu’ils nous doivent c’est-à-dire les structures étatiques (les structures de santé, les hôpitaux…) et autres structures publiques naturellement tel que le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Justice, les particuliers aussi souvent, nous aurons un montant supérieur par rapport ce que nous devons à nos fournisseurs. Du point de vue du bilan, nous pouvons dire que nous nous portons bien plus que l’année dernière.

JLF : Quelles sont les difficultés aujourd’hui auxquelles la PPM fait face ?

PDG de la PPM MS : Nous faisons face à des difficultés notamment d’ordre financière, il faut le dire concrètement c’est vraiment ça le problème. Puisque les factures généralement de la PPM auprès de l’État sont réglées très tardivement. Je prends un exemple. Si la DFM santé est paie les factures de 2019, ce serait sur le budget de 2020. De ce fait leur approvisionnement de 2020sera payé en 2021. C’est un décalage énorme. Il y a encore un autre aspect même si ces structures étatiques nous payaient, cela ira au Trésor public. Le Trésor aussi prend son temps pour régler et c’est un autre décalage temporaire qui fait que nous restons dans un cercle vicieux qui constitue une difficulté majeure. Si les paiements étaient réguliers, nous nous en sortirons mieux et les difficultés seront moindres en fait.

JLF : Dans les perspectives quelles sont les actions entreprises pour redorer le blason de la PPM ?

PDG de la PPM MS : En terme de perspectives nous avons un certain nombre d’actions à mener, il s’agit de doter la PPM d’un Plan stratégique. C’est une planification sur 5 ans pour essayer de voir pendant ce temps ce que nous voulons que la PPM soit. Se donner un peu le moyen pour arriver à concrétiser les actions fortes que nous voulons mener. Egalement nous voulons aussi changer un peu la structure des ressources. Je veux dire quoi, présentement 80% de la PPM dépend de l’État en termes de recettes et 20% pour les ventes directes, cela nous rend plus dépendant de l’État. Donc, c’est de voir comment nous pourrons satisfaire l’État et en même temps redynamiser notre secteur marchand afin qu’on puisse moins être en équilibre 50%. Cela permettra à la structure d’être plus autonome en termes de fond de déroulement et pouvoir aider un peu l’État dont nous savons, se trouve en difficulté. Même si l’État fait de son mieux il y a d’énormes difficultés à ce niveau. Il ne faut pas s’assoir et toujours dire qu’on attend l’État, et le Trésor c’est à nous maintenant de trouver des solutions intelligentes pour sortir de cette situation. Donc l’un des challenges c’est d’être de plus en plus indépendant de l’État.

JLF : Actualité oblige, quel rôle la PPM joue face à la pandémie du Covid-19 ?

PDG de la PPM MS : En principe la PPM est au centre de la lutte. Puisque si le diagnostic est posé et que tout est là et  qu’il n’y ait pas de médicaments, cela veut dire que rien n’est fait. Donc la PPM a une mission essentielle: celle de rendre disponible les médicaments. Effectivement à la date d’aujourd’hui les médicaments qui sont dans le protocole de soin du Coronavirus sont disponibles à la PPM. Pour ce qui concerne même les intrants de protection individuelles, c’est le stock de la PPM qui a servi à approvisionner les structures publiques (hôpitaux, la Direction générale de la Santé). Et on peut dire que le stock disponible peut faire face à cette lutte contre la pandémie.

JLF : Un dernier mot ?

PDG de la PPM MS : C’est de rappeler aux populations de tout faire pour respecter les consignes données par les professionnels de la santé afin que l’impact de cette épidémie puisse vraiment être le moindre possible. Donc respectez les conditions d’hygiènes édictés et minimisez les contacts. Que Dieu préserve le Mali !

Propos recueillis par B. KONE

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