Aujourd’hui, le torchon brûle entre le maire Oumarou Togo et la jeunesse de la commune I. Cette mésentente est intervenue après l’installation d’un gazon synthétique sur le terrain de FOOTBALL de Djélibougou ‘’Anger’’ pour donner plus l’envie aux jeunes à la pratique des disciplines sportifs sur ledit terrain. Selon les jeunes, le maire veut faire du terrain sa propriété privée, car il demande un paiement pour l’entrée. Une chose qui a fait monter les tensions.
De ce fait, les jeunes de la Commune I ont tenu, une Assemblée générale, le mercredi dernier, dans l’enceinte dudit terrain pour exprimer leur colère contre le maire. M. Aba Simpara l’un des leaders de la jeunesse, a déclaré que : « nous avons tenu cette assemblée pour réaffirmer notre engagement sans réserve pour la protection des espaces sportifs de la Commune I contre les prédateurs fonciers et les personnes anti développement ». Selon lui, l’ensemble des acteurs au-delà du sport, s’engage désormais dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique, s’implique ainsi dans toutes les activités de leur commune et il ne laisse plus personne dicter sa loi à la jeunesse.
Il dira que le terrain Angers de Djélibougou a été confié à la jeunesse du quartier bien avant que l’actuel maire n’occupe le fauteuil et qu’il ne peut pas déposséder cette jeunesse de ce droit acquis. Il a révélé que le maire Togo a entamé les travaux de rénovation du terrain sans l’aval des populations et qu’il est inadmissible qu’à la fin de ces travaux qu’il veut le monnayer en contraignant tous ceux qui désirent pratiquer du football sur ledit terrain. « Non à la gestion et l’exploitation privée de nos espaces sportifs et ceux qui s’adonneront à la pratique nous trouverons sur leur chemin » a-t-il déclaré.
Pour Moussa Seye Diallo jeune de Djélibougou et conseiller à la mairie de la Commune I, a expliqué que le maire a indiqué lors d’une réunion que les travaux de rénovation du terrain ont été réalisés à hauteur de 120 millions de FCFA sur financement du budget national. « Mais nous l’avons dit d’associer les acteurs clés qui sont les jeunes sinon le projet sera voué à l’échec, malheureusement il ne nous a pas écouté » énonce-t-il. Avant d’inviter les jeunes de Djélibougou et ceux de la commune I à mener cette lutte jusqu’au bour de leur satisfaction.
Quant à Diakariadia Diakité jeune de la commune et cadre au ministère de la jeunesse et des sports, a fait la genèse des infrastructures sportives du Mali tout en faisant savoir que le budget national n’est pas habilité à exécuter un tel travail sans passer par la Direction régionale des sports qui doit à son tour avoir l’avis favorable de la population avant d’entamer les travaux. Avant d’ajouter qu’il y a beaucoup de manquement dans la procédure. « Il faut une forte mobilisation pour récupérer les terrains de la commune I, car c’est au moins cinq terrains qui se retrouvent dans cette situation et il faut y mettre fin en les mettant à la disposition des jeunes de la commune I » a-t-il laissé entendre.
F. COULIBALY
LE FONDEMENT
