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Grève des enseignants : la compétence du gouvernement en jeu, la responsabilité des enseignants en doute, l’avenir des élèves incertain

Grève des enseignants : la compétence du gouvernement en jeu, la responsabilité des enseignants en doute, l’avenir des élèves incertain

La gouvernance du Mali est dans une impasse. La grogne sociale est aujourd’hui le lot quotidien du régime d’IBK et semble être ingérable. Pour certains, cela est dû à son incompétence qui découle de la mal gouvernance, car la confiance n’existe plus entre les gouvernés et les gouvernants. De cette grogne sociale, nous a voulu mettre l’accent sur les grèves des enseignants, qui depuis quasiment deux ans bafoue l’éducation et met en danger l’avenir des enfants. 

Depuis 2016, les syndicats de l’éducation se sont rassemblés en synergie pour revendiquer leur droit. Dès lors, l’école malienne se dégrade de jour en jour au vu et au su de tous sans qu’il ait une réponse favorable. En 2019, les enseignants ont fait presque 5 mois hors des classes en réclamant leur droit. Normal bien sûr. Mais en privant les élèves de leur droit. Cet abandon des classes, il faut le reconnaître, constitue ainsi une violation du droit fondamental des élèves dû au tiraillement entre les syndicats et le gouvernement. Pendant toute l’année, l’école malienne n’a pas eu la stabilité et les élèves n’ont pas pu achever le programme. Quel gâchis pour avoir truquée l’année scolaire. Il a fallu attendre la dernière minute pour qu’un accord soit trouvé entre les syndicats et le gouvernement pour éviter une année blanche. Même si l’année a été sauvée, il faut reconnaître que les nombreux mois passés hors des classes, auront des répercutions sur l’avenir des enfants et notamment sur le devenir de la nation, qui a besoin des ressources humaines de qualité pour faire face aux défis et aux challenges du développement du pays.

Incompétence du gouvernement et irresponsabilité des enseignants

Plusieurs points ont été inscrits à l’ordre des doléances des enseignants, notamment celle qui concerne l’augmentation du salaire et aussi l’adoption d’un statut particulier. Force est de reconnaître que le gouvernement avait approuvé sa bonne foi quant à la satisfaction des doléances des grévistes. Mais il leur a été demandé d’observer  une trêve, car la caisse de l’État ne disposait pas des ressources nécessaires pour exécuter leurs doléances. En analysant la chose, on peut dire que les syndicats des enseignants ont été irresponsables parce que le temps qu’ils ont fait hors des classes est anormal. D’ailleurs, ils peuvent revendiquer leur droit en étant en classe et aussi en garantissant le droit des élèves qui sont d’ailleurs la raison de l’existence de leur métier, très précieux. D’antan, il n’était pas permis à n’importe qui d’exercer ce métier sur lequel l’avenir du pays repose. Par ailleurs, le gouvernement fait le jeu enfantin, il s’engage en faisant des promesses, sans pourtant réellement avoir les moyens financiers pour honorer ses engagements. Sinon,  comment se peut-il  que le gouvernement prenne des engagements et ne parvient pas à les honorer ? Pour certains, le mal du Mali est la mal gouvernance. Le gouvernement sans être sérieusement soucieux de l’avenir du pays ne gère pas les problèmes mais il les déplace. Et les conséquences, l’année en cours est confrontée au même scénario de l’année écoulée, et depuis la reprise des cours en octobre les élèves ne sont presque pas rentrés en classe. Et la triste réalité est que la majorité des progénitures de ces autorités sont dans les écoles privées voire hors du pays pour faire leurs études. Quel malheur pour l’avenir des enfants des pauvres.

Parents d’élèves, société civile doivent s’assumer 

Face à cette situation, c’est  l’avenir des enfants de parents pauvres qui est en danger. Le constat prouve que depuis le déclenchement de ces grèves intempestives, l’association des parents d’élèves et la société civile restent indifférentes. Aujourd’hui, ces regroupements doivent monter au créneau pour que les enfants puissent retourner en classes pour leur droit fondamental. Ils doivent forcer le gouvernement à honorer ses engagements et à veiller strictement à la qualité de l’enseignement dispensé. Car, il est avéré que parmi ces enseignants actuels, ils sont nombreux ceux qui n’ont pas de niveau. Ce qui est à la base du rabaissement du niveau de l’éducation malienne. À cet effet, il est clair comme l’eau de roche que si on veut un lendemain meilleur pour le Mali et on ne devrait jamais négliger le secteur de l’éducation. Car, le développement de tout pays repose forcément sur son éducation notamment de base et du supérieur.

M.L. KONE

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