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Grève illimitée des enseignants : Les explications du ministre Amadou Keita

Grève illimitée des enseignants : Les explications du ministre Amadou Keita

Lors d’un entretien avec l’ORTM, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Keita a donné les éclaircissements sur certaines questions dont la grève illimitée dans les deux facultés de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) ; le reliquat des heures supplémentaires et les dialogues entre les syndicats de l’enseignement supérieur. 

En réponse à la question sur les raisons de la grève illimitée dans les deux facultés de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Keita, évoque que les deux facultés de l’ULSHB sont en grève depuis des mois : plus de 6 mois pour la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage et 3 mois pour la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Éducation. Les raisons sont liées au retard accusé dans le paiement des heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens au compte des années universitaires 2018-2019 et 2019-2020. « Je dois rappeler que le premier gouvernement de la transition a été nommé le 5 octobre 2020. Naturellement, nous nous sommes engagés à apurer les arriérés. Mais, nous devions tenir compte des possibilités de l’État. C’est ce que nous avons toujours expliqué aux syndicats. Je puis vous dire que globalement au niveau de l’enseignement supérieur, le cumul des arriérés des heures supplémentaires s’élevaient à 20 milliards. Sur ce montant, grâce à la bonne compréhension du ministère de l’Économie et des finances, l’État a pu payer plus de 7 milliards, malgré la situation difficile du pays », rappelle-t-il. Aujourd’hui, précise le ministre Keita, en termes d’heures supplémentaires seulement, le cumul des arriérés s’élève à 5.320.000.000 FCFA. Sur ce montant, 1.628.350.000 FCFA ont été payés. Il reste à payer 3.691.650.000 FCFA.

En outre, le ministre Amadou Keita révèle que, pour ce qui concerne concrètement les deux facultés, à la date du 18 janvier 2022, les paiements suivants ont été effectués : pour la FLSL, les heures supplémentaires du second semestre 2021 et tous les frais liés aux tâches d’examen. Et pour la FSHSE, le premier semestre de 2019-2020 des heures supplémentaires et tous les frais liés aux tâches d’examens de 2019-2020. En plus de tout cela, l’État a mis à disposition 500 millions pour les deux facultés, estime-t-il et d’indiquer de rencontrer les comités syndicaux le lundi 17 janvier 2022 pour leur expliquer tout cela. D’ailleurs, souligne-t-il, depuis quelques jours, nous sommes informés que les enseignants ont commencé à recevoir des virements dans leurs comptes.

Qu’est ce qui explique donc qu’après tous ces efforts, les comités syndicaux des deux facultés refusent de lever le mot d’ordre de grève ? En réponse, le ministre Keita énonce ceci : « Nous nous interrogeons bien à ce sujet ». Selon lui, comment peut-on comprendre que pour des arriérés datant de plus de 3 ans, l’on décide pendant la transition d’aller en grève illimitée aggravant davantage la situation difficile de nos facultés. « Il faut dire que les enseignants des autres facultés sont quasiment dans la même situation, mais n’ont pas décidé d’observer une grève illimitée. J’aurais tellement aimé que mes collègues réagissent aussitôt à l’appel du Chef de l’État qui demandait aux différentes corporations de suspendre les grèves en raison de la situation actuelle du pays. En tout état de cause, cette intransigeance des deux comités syndicaux est incompréhensible et inacceptable, surtout que le dialogue n’a jamais été rompu avec les responsables de l’université et même avec le département », laisse-t-il entendre.

Face à cette situation, le ministre Pr. Amadou Keita, demande aux enseignants de mettre fin à cette grève qui n’a que trop duré et qui aura des conséquences graves sur les années académiques. Quant aux étudiants qui exigent leur droit à l’enseignement, déclare-t-il, je leur demande de garder leur calme et de surseoir à toute manifestation. Le département usera de tous les moyens légaux pour que leur droit soit respecté.

S.K. KONE

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