Aujourd’hui, il est inutile d’être un économiste pour constater les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, amorcé courant fin de 2021. Cette guerre fait chuter l’économie mondiale et instaure la cherté de vie dans plusieurs pays dont le Mali. L’une des causes est la difficulté pour les commerçants d’effectuer leur achat en Russie et d’acheminer leurs produits notamment pétroliers.
En effet, nous assistons chaque jour à la cherté de vie au Mali. En étant un pays enclavé, l’un des sources de l’économie malienne est le commerce import-export. Le budget national est alimenté par les impôts et les taxes payés par les commerçants et les opérateurs économiques. La majorité des marchandises des commerçants maliens sont transités des pays asiatiques, russes, magrébins, et européens. En effet, la majorité des produits pétroliers, proviennent de la Russie et aujourd’hui cette voie est devenue compliqué à cause de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
« Auparavant on contactait nos différents partenaires vendeurs d’hydrocarbures pour voir celui qui disposait du meilleur prix. Alors on faisait la commande et procédait au virement de la somme dans son compte et il nous envoyait nos produits. Mais actuellement, c’est très compliqué là-bas parce que d’abord le prix n’est pas stable et les opérateurs économiques sur place se méfient », nous explique un grand importateur des hydrocarbures. Il ajoute aussi qu’en plus de la complication des procédures et l’augmentation des prix, l’État doit intervenir en faisant des subventions. Si ce n’est pas cela, il faut dire que les prix des carburants peuvent arriver a plus 1000 f CFA le litre. Pour lui l’État doit faire encore plus pour pouvoir soulager les populations. Il regrette que très souvent l’État fait des communications propagandistes qui sont loin de la réalité et des faits réels. Pour lui, les autorités sont en train de flouer les maliens avec un seul argument : la montée en puissance de l’armée. Pourtant, un pays ne se résume pas à l’armée seulement. S’ils ne font rien d’autres à part l’équipement de l’armée, par finir, ce sera un imbroglio pour le pays.
Outre, dans son explication, aujourd’hui, ce que le gouvernement paie dans le cadre des subventions est trop insuffisant. Cependant, pour qu’il n’y ait pas de rupture totale, il faut que le gouvernement se sacrifice encore, condition sine qua non pour éviter une rupture d’approvisionnement en carburant. Ainsi, il indique qu’aujourd’hui à cause de cette crise mondiale, les opérateurs maliens sont en train d’envisager d’autres pays ou continent d’approvisionnement en carburant. Même s’il a fait savoir que la voie de la Russie était facile pour le Mali, vue la distance par rapport aux autres pays, grands producteurs des pétroles.
Par ailleurs, il est à souligner que le carburant compte beaucoup dans la vie d’un pays pour ne pas dire qu’il est indispensable pour son fonctionnement. Son indispensabilité est due au fait qu’il est difficile de mener une activité sans le carburant. Ce qui fait que sa pénurie aurait causé beaucoup à l’économie de la nation, car tous seraient aux arrêts.
M.O. COULIBALY
