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Guinée Bissau : Un coup d’État avorté contre Umaro Cissoco Embalo

Guinée Bissau : Un coup d’État avorté contre Umaro Cissoco Embalo

Hier mardi 1er février 2022, le président de la République de Guinée Bissau, Umaro Cissoco Embalo a échappé à un coup d’État militaire. Lorsqu’il était en conseil des ministres extraordinaire avec les membres du gouvernement au Palais du gouvernement, les militaires lourdement armés ont tiré sur le bâtiment. Selon le président il y a eu plusieurs morts pendant les 05 heures qu’ont durée cette tentative de coup d’État.

Élu en 2020, ce ex-général de l’armée d’une quarantaine d’années, Umaro Cissoco Emballo s’est engagé à faire face aux narcotrafiquants et aux confits ethniques qui détruisent son pays. Selon certaines informations, cette tentative de coup d’État intervient suite à un remaniement ministériel du 24 janvier dernier au cours duquel le Secrétaire d’État chargé de l’Ordre public a été limogé. D’autres avancent que ces militaires putschistes auraient réclamé le poste du Chef d’État-major, suite au décès de l’ancien chef d’État-major le 31 janvier dernier.

Apres des heures de confusions, le président Umaro Cissoco s’est exprimé devant la presse dans son palais présidentiel. Il a remercié ses forces de défense et de sécurité qui ont déjoué ce coup d’État qui constituerait une atteinte à la démocratie. Il a déclaré que c’est un coup d’État avorté, mais bien préparé et organisé. Ainsi, il a estimé que ses auteurs seraient des personnes mécontentes des décisions qu’il a prises dans le cadre de la lutte contre des narcotrafiquants et la corruption. Il a regretté, en outre, un évènement sanglant car il a fait plusieurs blessés graves et des morts.

Cependant, il est à rappeler que l’actuel président a été élu en fin 2019 à la suite d’une présidentielle marquée par une crise électorale. Les deux camps dont l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, candidat PAIGC et l’autre ex-Premier ministre, l’opposant Umaro Cissoco Embalo, avaient investi leurs présidents. Et c’est en avril 2020 que la CEDEAO a reconnu l’élection d’Embalo.

Par ailleurs, la Guinée Biseau, ancienne colonie portugaise d’environ deux millions d’habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force politique. Depuis son indépendance en 1974 après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), 16 tentatives de coups d’État et une valse de gouvernements. José Mario Vaz, élu président en 2014, a été le seul chef de l’Etat depuis l’instauration du pluripartisme à terminer son mandat sans être destitué ou assassiné.

B. KONE

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