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IBK l’a dit dans son adresse à la nation : -la rencontre de Pau le 13 janvier à Paris sera décisive -le Mali est l’un des pays les moins endettés de l’Afrique de l’Ouest -Il est nécessaire d’organiser une conférence sociale -la guerre absorbe 24% des ressources budgétaires de notre pays

IBK l’a dit dans son adresse à la nation :  -la rencontre de Pau le 13 janvier à Paris sera décisive  -le Mali est l’un des pays les moins endettés de l’Afrique de l’Ouest -Il est nécessaire d’organiser une conférence sociale  -la guerre absorbe 24% des ressources budgétaires de notre pays

Au seuil du nouvel an 2020, le Président de la République, SEM Boubacar Keita, s’est acquitté de la traditionnelle adresse à la nation. Il a mis à profit cette occasion, pour parler du dialogue national inclusif tenu en décembre dernier, de l’économie, de la crise sécuritaire et bien évidemment de la rhétorique grogne sociale.

Selon le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a dit que malgré la crise insidieuse qui affecte le pays, l’économie nationale se révèle d’une remarquable résilience, avec un taux de croissance soutenu et une inflation maîtrisée. A ses dires, il ne s’agit pas là d’un phénomène conjoncturel mais d’une tendance lourde depuis 2013 où le taux de croissance économique annuel est de 5%. « Nos recettes augmentent et nos dépenses publiques sont de plus en plus maîtrisées », dit le président et de renchérir qu’avec un encours de dette en pourcentage du PIB de l’ordre de 37% pour une tolérance de 70% dans l’espace CEDEA0, le Mali est l’un des pays les moins endettés de l’Afrique de l’Ouest. Il dira que son potentiel d’endettement est loin d’être entamé alors que ses dépenses d’investissement en 2019, ont représenté 34,8% de ses recettes fiscales, c’est-à-dire largement au-dessus de la norme minimale de 20%, fixée par l’UEMOA et la CEDEAO.

C’est compte tenu de tous ces efforts qu’en août 2019, selon IBK, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International, a approuvé un nouveau Programme de Facilité Elargie de Crédit pour un montant de près de 192 millions de dollars US, donnant ainsi un signal positif à nos autres Partenaires Techniques et Financiers.Ensuite, grâce à l’allocation de 15% du budget national alloué au secteur agricole, conjugué à une bonne pluviosité et au légendaire culte de l’effort du paysan malien, des performances records ont été obtenues.Sans précédent dans les statistiques de notre pays, la production céréalière dépasse les 10 millions de tonnes en 2018/2019, a-t-il indiqué.« En forte progression avec 728 600 tonnes durant la campagne écoulée, le secteur cotonnier connaît un véritable essor avec une augmentation de 65,57 %.Cet effort méritoire s’accompagne, avec cent quatre-vingt-six milliards de nos francs, d’un niveau jamais atteint de recettes en faveur des cotonculteurs ».

DNI, IBK s’engage à diligenter la mise en œuvre des résolutions et recommandations validées

Une autre bonne nouvelle est qu’il y a juste une semaine, le pays a clôturé le Dialogue National Inclusif tant attendu, tant réclamé, par notre peuple dans ses diverses composantes.Personne n’a été exclue ou oubliée : les consultations ont eu lieu dans plus de 600 communes, dans tous les cercles et dans toutes les régions du pays, en plus du district de Bamako.

La diaspora malienne s’est surpassée et plus de 5 millions de réactions relatives à ce Dialogue ont été notées sur les réseaux sociaux, venant de nos compatriotes, de tous les segments et de tous les âges.L’étape finale des assises qui s’est déroulée à Bamako du 14 au 22 décembre a enregistré la présence de plus de 3000 participants,y compris les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger.Tout au long du processus qui a conduit à la tenue de ces assises que de nombreux compatriotes qualifient de refondatrice, des contributions de qualité ont été reçues, émanant de nos anciens chefs d’Etat, de grands commis de l’Etat à la retraite ou en activité, d’autorités morales, civiles ou religieuses de premier plan.Il n’est donc que normal que nos compatriotes saluent, en la tenue du Dialogue National Inclusif, un bond qualitatif majeur.

Je n’ai également nul doute que par la qualité des débats, la représentativité des participants, la pertinence des résolutions et des recommandations, ces assises portent en filigrane les contours et le contenu du pays que nous voulons avoir, où nous voulons vivre, et où chacun est conscient de sa part de dette et de devoirs envers la nation.« Je l’avais dit et je le redis ici : pour ma part, je ferai tout mon possible pour diligenter la mise en œuvre des résolutions et recommandations validées ».

De la même manière, je veillerai à ce que le mécanisme de suivi que le Forum a souverainement souhaité mettre en place, dans son format et dans ses missions, puisse travailler en toute indépendance.Ce que le Dialogue National Inclusif a voulu et qui est conforme à nos lois, le gouvernement le voudra, le chef de l’Etat le voudra.

Selon IBK, sans les bonnes nouvelles que sont une économie qui tient debout malgré la conjoncture difficile, sans le succès reconnu par tous du Dialogue National Inclusif 2019, aurait été une année noire, une véritable annus horribilis. Il a évoqué les attaques de Koulogo, Ogossagou et Sobané-Da, Guiré, Dioura, Bullikessi, Indelimane, Tabankort, d’où les forces armées maliennes ontsubi des pertes douloureuses. Avant de rendre un vibrant hommage aux soldats maliens et ceux de la MINUSMA et de la France pour les efforts consentis pour le Mali. Par ailleurs, le président IBK dira que la rencontre de Pau le 13 janvier entre le Président de la République française et ses homologues du G5, sera décisive, en ce qu’elle permettra de : « mettre sur la table toutes les questions, tous les griefs, toutes les solutions ».

Bientôt une conférence sociale

En outre, concernant la grogne sociale, IBK a appelé à l’esprit civique, toutes et tous, quant à l’impérieuse nécessité d’une trêve sociale. « Garant du bien-être individuel et collectif de nos concitoyens, je ne suis pas en train, ce faisant, de mettre en cause la légitimité ni la légalité des revendications matérielles, car aucune misère n’est acceptable, ni matérielle ni morale ni spirituelle », a-t-il énoncé. « Que les syndicats s’en rassurent : je trouve noble et démocratique leur combat. A fortiori lorsque ce combat est celui de syndicats de l’éducation se battant pour le mieux-être du corps le plus essentiel de la nation, à savoir le corps enseignant qui mérite le meilleur de ce que peut lui offrir une nation », a-t-il souligné.Hélas, à ses dires, bien que notre Etat essaie de pourvoir à tous les secteurs malgré ses ressources modiques, il est pris à la gorge par l’effort de guerre.

Parce que le Mali lui-même est ébranlé dans ses fondements, parce qu’il faut tout faire pour empêcher l’effondrement de notre Etat, une proportion de plus en plus importante du budget est consacrée à l’équipement, au recrutement, à la formation et la montée en puissance de nos forces de sécurité et de défense, face à des adversaires qui gagnent redoutablement en efficacité, a-t-il avoué.

« Par la force des choses, mes chers compatriotes, l’investissement dans la guerre est devenu notre première source de dépenses.Ce secteur absorbe 24% des ressources budgétaires de notre pays où tous les investissements sont prioritaires et urgents.Mais vous le savez bien, c’est parce que la paix est la première des infrastructures, celle qui conditionne toutes les autres », a-t-il déclaré. Avant d’annoncer qu’il est nécessaire d’une conférence sociale qui devrait découler sur un nouveau pacte de croissance et de solidarité revu à la lumière de la nouvelle donne qui conditionne la survie du Mali.

B. KONE

LE FONDEMENT

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