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Journée mondiale de la liberté de la presse : Les conditions précaires des journalistes maliens au centre des débats

Journée mondiale de la liberté de la presse : Les conditions précaires des journalistes maliens au centre des débats

Le dimanche 08 mai 2022 la Maison de la Presse a abrité, la 31ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse, avec comme thème : « État de la liberté de la presse en cette période de transition au Mali ». Elle a été animée par Mahamadou Talata, sous la houlette du président de la maison de la presse, M. Bandjougou Danté et en présence des responsables des faitières de presse ainsi que des journalistes.

Dans son mot introductif, le Président de la maison de la presse, Bandiougou Danté, a signalé que cette année, à cause de la situation sociale et économique précaire du pays, nous avons opté pour un format de célébration simple très significatif dans l’honneur et dans la dignité. Il a fait savoir que cette célébration se tient dans un contexte marqué par la disparition des confrères et les enlèvements dont Hamadoun NIALIBOULY de la radio Dandé de Douentza depuis le 27 septembre 2020, de Moussa Bana DICKO de la radio Dandé Hairé de Boni, d’Olivier Dubois, journaliste français vivant au Mali, depuis dix ans avec sa famille, enlevé le 8 avril 2021 et Brema Toure disparu depuis 2014.

L’occasion était bonne pour le président Danté de rappeler la précarité sans précédent dans laquelle est plongée la Presse malienne. Cette précarité a comme conséquences la parution irrégulière des journaux, la diminution des heures d’émissions des radios sinon leur fermeture pure et simple, l’incertitude sur la vie même des Télévisons confrontées aux lourdes charges et à une concurrence déloyale impitoyable ; une presse en ligne qui ne demande que l’adoption de ses textes lui permettant de nettoyer son espace.

Il a rappelé que suite à la révolution de mars 1991, des conditions très favorables ont été créées pour l’autorisation et l’exploitation des médias. Ces conditions ont conduit le pays à la création de nombre important de parutions plus de 200 ; de radios de proximité près de 500, une quarantaine de chaines de télévisions ; un nombre important de site d’information, a-t-il énoncé.

Ainsi, selon lui, à partir des années 2014, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a vu le jour, avec un défi premier d’assainir le secteur des médias notamment celui des radios par la régularisation de leur situation administrative, le blocage des créations anarchiques et le suivi des contenus parfois scandaleux. A son point de vue, avec la création de la HAC, la situation administrative des télévisons est clarifiée peu à peu. Mais, en réalité, la HAC n’a pas échappé à la soif de création d’organe dans un pays où le média est loin d’être une vraie entreprise, a-t-il souligné.

Cependant, pour lui, la HAC demeure un précieux outil dans les États démocratiques modernes. Elle peut et doit éviter à nos gouvernants la prise de décisions hâtives, inutiles et néfastes pour l’image du pays. En outre, il a saisi de l’occasion pour signaler un autre phénomène, notamment la montée en puissance des sites d’informations, sont aujourd’hui bousculés par l’ascension fulgurante des réseaux sociaux. Une dualité et une interpénétration s’imposent. « Aujourd’hui, du haut de cette tribune, nous invitons le gouvernement de Transition à faire le choix d’une refondation réelle qui ne nécessite pas des discours et des slogans, des actions spectaculaires aux conséquences futures dangereuses mais des actes concrets, visibles, mesurables et appréciables. Seule une réelle volonté politique permettra cette révolution indispensable dans le secteur des médias en particulier et de la société en général », a-t-il déclaré. Avant d’insister que la Presse malienne a aujourd’hui besoin d’un accompagnement de tous les partenaires pour la mise en œuvre de ses actions de plaidoyers, de renforcement de capacité des journalistes et de protection des journalistes.

F. COULIBALY

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