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Justice en 2022 : Les grands dossiers de l’année

Justice en 2022 : Les grands dossiers de l’année

On peut dire qu’en 2022, les regards seront fixés sur la justice malienne pour le traitement de certains dossiers notamment ceux de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga et ses co-accusés ; la suite de l’affaire de Bakary Togola et co-accusés, relaxés par la justice lors d’une cour d’assise spéciale ; l’évolution de la disparition de notre confrère Birama Touré ; la tuerie lors des manifestations du M5-RFP…

Sans la justice aucune nation ne peut émerger. La justice est un instrument qui permet d’instaurer la stabilité, l’espoir, la quiétude dans un État. En effet, l’année 2021 a été une année mouvementée dans le domaine de la justice. Des arrestations de cadres, certains pour corruption et d’autres pour déstabilisation du pays. Il faut le dire, les commentaires vont bon train dans le traitement de ces dossiers. Si d’aucuns estiment que la justice s’est réveillée afin de jouer son rôle régalien qui est de dire le droit au nom du peuple, d’autres trouvent que la justice malienne est une justice de sélection à double vitesse, elle serait sous le joug des autorités de la transition, car certains détourneurs seraient protégés.

Affaire SBM et coaccusés 

En 2014, sous le régime d’IBK il a été décidé d’acquérir un aéronef présidentiel et aussi d’acheter des équipements militaires de dotation des forces armées maliennes pour faire face à l’insécurité et aux attaques terroristes au nord et au centre du pays. Malheureusement, il a été question de corruption, de favoritisme dans l’exécution de ces différents marchés estimé à une centaine de milliards de F Cfa. Soumeylou Boubèye Maiga, ministre de la Défense et des anciens combattants, au moment des faits, et Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des finances d’alors, furent arrêtés et incarcérés depuis août 2020. L’ancien directeur de Cabinet d’IBK, Mahamadou Camara fut aussi arrêté en septembre. En effet, si certains estiment que l’arrestation de SBM relève de la politique parce qu’il était devenu une menace pour les militaires putschistes, le dossier devrait connaître son épilogue courant l’année 2022. La justice doit réunir les preuves et aussi tous les incriminés pour un procès équitable et juste. Mais, qu’elle sache que les maliens veulent une justice et non une chasse aux sorcières. En attendant, la famille de SBM veut son évacuation à l’extérieur pour des soins.

Rebondissement dans l’affaire Bakary Togola

Après avoir passé quasiment deux ans en prison, Bakary Togola et ses 11 coaccusés ont été relaxés. Ils étaient accusés pour des crimes « d’atteinte aux biens publics par soustraction frauduleuse, faux et usage de faux, détournement frauduleux et autres malversations », notamment en disposant à des « fins personnelles de la somme de 9.462.152.071 FCFA », au préjudice de la Confédération des Sociétés des Coopératives de Producteurs de Coton du Mali (CS-CPCM) ainsi que de la Compagnie Malienne de Développement des Textiles de 2013 à 2019. Suite à leur acquittement, le parquet de la Cour d’Appel et le contentieux de l’État ont d’abord interjeter l’appel et le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamadou Kassogué a demandé ainsi l’ouverture des enquêtes, car des cas de soupçon de corruptions seraient faits au niveau de la justice dans cette affaire. En principe, en 2022, il devrait y avoir une suite à ces requêtes. Il faut reconnaitre que selon l’avis de beaucoup de maliens, il serait inadmissible voire incompréhensible qu’un tel dossier et une telle incrimination soit jugés non-lieu. Même si ce serait le cas, la justice doit quand même dire aux maliens où est partie la somme détournée voire volée.

Affaire de disparition de Birama Touré 

Cette affaire doit aussi un dénouement en 2022. Les maliens avaient aperçu une lueur d’espoir sur cette affaire après l’arrestation en juillet 2021 de l’ancien directeur général de la Sécurité d’État, Général Moussa Diawara. C’est dans les locaux de son service, selon les informations, que le journaliste Birama Touré fut incarné, torturé et assassiné. Il faut rappeler que Karim Keita fils d’IBK est incriminé dans ce dossier et un mandat d’arrêt international fut émis en son encontre. Et l’un de ses avocats avait dit qu’il ne devrait pas venir car selon lui, les conditions ne sont pas réunies pour sa sécurité. Rappelons que ce journaliste a disparu depuis le 29 janvier 2016.

Tuerie lors des manifestations du M5-RFP 

L’une des commandements des acteurs du M5-RFP était de rendre justice aux victimes de la tuerie à Badalabougou lors des manifestations du M5-RFP. Malheureusement, après l’arrestation du commandant de la Forsat, Oumar Samaké en septembre 2021, ce dossier reste silencieux. Il faut le souligner, il serait difficile de faire bouger ce dossier car ceux qui sont concernés par ce dossier seraient aujourd’hui intouchables dont l’actuel Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. En plus IBK, Boubou Cissé à l’époque Premier ministre et les acteurs du M5-RFP devraient être interpellés et auditionnés pour situer les responsables dans cette tuerie.

Exécution du rapport du BVG

Comme chaque année, le Bureau du vérificateur général produit des rapports pour dénoncer notamment les malversations, les détournements de denier public d’une centaine de milliards F CFA. Mais, il faut reconnaitre que ce rapport ne sert pas à beaucoup de chose dans la lutte contre la corruption. Cependant, lors de la remise de ce rapport à l’actuel président de la Transition, le Colonel Assimi Goita a pris l’engagement de lutter contre la corruption qui sape le développement du pays. En effet, en 2022 on peut dire que ce rapport connaîtra le traitement de la justice au souhait du peuple malien. Car, lors du conseil des ministres le mercredi 08 décembre 2021, il a été adopté un projet de loi instituant le Vérificateur Général. En conséquence, ce projet de loi vise à corriger ces insuffisances de la structure. Il permettra de mettre en place un dispositif institutionnel plus efficace pour promouvoir la bonne gestion des ressources publiques. Ce qui lui confère un certain pouvoir de mener les pressions pour exécuter son rapport.

SKK

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