Sous l’initiative des Avocats sans frontières Mali (ASF-Mali), une vingtaine de jeunes avocats ont participé à une formation de deux jours, du 20 au 21 janvier 2022, à l’Institut de formation judiciaire de Banankabougou, sur le thème central : « Les techniques de médiation civile et pénale ». Sous la supervision des facilitateurs chevronnés à savoir Me Alhassane Sangaré et Me Amadou T. Diarra, et sous la présidence du président ASF-Mali, Me Seydou Doumbia, cette session de formation avait pour objectif global de renforcer les capacités des jeunes Avocats au Bureau du Mali afin d’assurer une meilleure maîtrise des outils et techniques de médiation civile et pénale.
La médiation pénale ou civile est une mesure alternative aux poursuites judiciaires. Elle relève de la décision du Procureur de la République ou du juge de paix à compétence étendue et est fondée sur le principe du « plaider coupable ». Elle est utilisée pour régler des litiges impliquant des faits qui sont simples et constitutifs d’une infraction légère. Elle est exclue en matière criminelle. Le médiateur a pour rôle de tenter de rapprocher les parties afin de trouver une solution au problème bien évidemment en assurant la réparation du dommage subi par la victime ou en mettant fin au trouble dont résulte l’infraction ; ce qui va aboutir au classement de ces faits et éviter d’aller au procès. C’est pourquoi on dit qu’elle constitue un mode alternatif de règlement des différends. C’est dans ce sens, il est temps que les avocats soient imprégnés sur les questions d’où l’organisation de cette session de formation.
Selon Me Seydou Doumbia, président des Avocats sans frontières Mali (ASF-Mali), c’est dans cette optique qu’il a été jugé important que l’Avocat, acteur clé dans le processus de protection des droits humains et des intérêts des personnes, personnage central dans le cadre des procédures tant civiles que pénales, puisse bénéficier d’une formation appropriée afin de pouvoir jouer efficacement ce rôle fondamental qui contribuera davantage à résorber les problèmes d’accès à la justice. En outre, le président Doumbia fait savoir que les facteurs fragilisant l’accès à la justice au Mali, il a été diagnostiqué la méconnaissance du fonctionnement de la justice et les barrières linguistiques. Pour le président Me Doumbia, cette formation permettra aux jeunes avocats désireux d’améliorer leurs connaissances de revisiter le cadre légal de la médiation ; identifier les circonstances ou les opportunités d’une médiation ; comprendre le processus de la médiation et enfin mener un plaidoyer pour la promotion de l’implication des avocats dans les modes alternatifs de règlement des litiges en général et la médiation civile et pénale en particulier.
A cet effet, le président ASF-Mali, Me Seydou Doumbia énonce qu’au terme de cette formation, les participants pourront, comprendre les traits caractéristiques des éléments juridiques de la médiation. Ils auront aussi acquis des bases, outils ou techniques solides de conduite d’une médiation civile ou pénale. Ils pourront bien évidemment identifier les écueils à surmonter pour éviter de produire le résultat inverse de la finalité de cette pratique. Ils seront enfin assez étoffés pour organiser plus tard, dans les règles de l’art, les séances de médiation pour résoudre les litiges entre parties au conflit et pourront initier des actions de plaidoyer dans ce domaine. « Cette formation avait pour objectif une vocation beaucoup plus pratique et était orientée sur les règles, procédés et issus d’une médiation », nous a confié un participant. Et d’affirmer que les formateurs ont abordé le sujet chacun de façon spécifique au moyen des brain stroming, des études de cas, des mises en scène.
Par ailleurs, il est à retenir que cette formation a été organisé par ASF-Mali en collaboration avec le MJP exécuté par Checchi et Company Consulting, Inc. Et financé par l’USAID.
M. TRAORE
LE FONDEMENT
