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Juvénile : L’injure de parents, mode ou dérive ?

Juvénile : L’injure de parents, mode ou dérive ?

L’éducation est le socle du développement et l’émergence d’un pays, d’une nation. Elle est inculqué et aux enfants par leurs parents depuis le bas âge. En effet, le constat est amer et prouve qu’aujourd’hui l’éducation de la majorité des jeunes maliens et surtout ceux de Bamako, la capitale est désolant. Les jeunes se donnent à certaines pratiques qui déshonorent la société. Au-delà de se faire accompagner dans leur expression des injures de parents, les jeunes sont accros à l’alcool, à la drogue et nombreux sont ceux qui pratiquent le banditisme comme métier.

Selon les sociologues, l’éducation, peut être définir comme, l’action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques… considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaitée. L’éducation permet de transmettre d’une génération à l’autre la culture nécessaire au développement de la personnalité et à l’intégration sociale de l’individu. Eu égard, il est nécessaire de souligner qu’aucun pays et aucune nation ne peut et ne pourra se développer sans sa jeunesse, qui doit être audacieuse, ambitieuse et visionnaire. Et pour avoir une jeunesse capable et audacieuse, il faut qu’elle ait au minimum une éducation de base. Bien entendu, les parents jouent un rôle prépondérant dans l’éducation de leurs enfants. C’est à eux aussi d’envoyer ou d’aller inscrire leurs enfants à l’école, à la medersa ou à l’école coranique pour découvrir d’autre éducation afin qu’ils soient instruits. Faute de quoi, l’enfant adoptera d’autres attitudes que le souhait de la famille, de la communauté ou de la société.

Cependant, la majorité des jeunes maliens en général et ceux de Bamako en particulier ont un nouveau mode de vie et de d’expression : l’injure des parents dans leurs dialogues et échanges. Les jeunes qui adoptent ce comportement malsain continuent la pratique même étant adultes « Pour moi l’injure des parents entre nous les jeunes de même génération est devenu une habitude. En réalité, c’est très difficile pour moi de parler dans les grins avec mes amis surtout dans les discussions sans que je ne fasse des injures. Il s’agit pour moi d’être sérieux face à son interlocuteur et aussi de lui faire savoir que je ne suis pas un villageois venu à Bamako », nous explique, Ibrahim Bamba, âgé de 27 ans. Pour Moussa Coulibaly venu du village pour ses études et initié à ce comportement« Chez nous au village on ne peut jamais s’imaginer préférer de telles insultes. Lorsque je suis arrivé à Bamako pour mes études, j’ai vu que mes amis du quartier et mes camardes ne pouvaient prononcer deux phrases sans faire des injures. Et ceux qui ne le font pas d’emblée sont considérés comme de vrais villageois. Du coup, je me suis initié à le faire et aujourd’hui je regrette beaucoup. J’ai tout essayé afin d’arrêter cette pratique mais souvent je le fais sans m’en rendre compte », dit-il.

Pour l’Imam Mallé, on croirait souvent que le monde est à l’envers quand on entend de passage dans les carrés les injures que certains enfants prononcent. Selon ses explications, l’injure est interdite dans l’islam et surtout quant il s’agit des blagues avec injures des parents, c’est une catastrophe. « Il faut que les parents éduquent bien leurs enfants. Tout enfant bien éduqué par ses parents, ne proférera pas de telles jurons. Il faut que les jeunes sachent que celui qui commet de tels actes est maudit par Dieu », énonce-t-il.

Par ailleurs, ont peut rappeler que l’éducation de l’enfant et de l’adolescent repose sur la famille, l’école, la société, mais aussi sur des lectures personnelles et sur l’usage des médias comme la télévision ou l’Internet.

F. COULIBALY

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