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Lala Touré, journaliste à l’ORTM : « Je conseille aux femmes d’être naturelle, d’aimer ce métier par amour et non uniquement pour l’argent »

Lala Touré, journaliste à l’ORTM : « Je conseille aux femmes d’être naturelle, d’aimer ce métier par amour et non uniquement pour l’argent »

Dans le cadre de son rendez-vous du vendredi consacré à une personnalité de l’environnement culturel, social, numérique etc., le Journal digital Bamakonews (JBN) reçoit Mme Lala Touré, journaliste et présentatrice à l’ORTM. Dans cet interview elle nous parle de son parcours, son métier et aussi les conseils à l’endroit des femmes qui exercent ou veulent embrasser le métier journalistique.

JBN : Qui est Lala Touré ?

LT : Je suis Lalla Mohamed Lamine Toure mariée et mère de deux enfants. Je suis née à Bougouni mais originaire de Tombouctou donc une sonrhaï. Je fus première dauphine de l’élection miss ORTM 2001 et en 2002, j’ai représenté le Mali au concours Miss CEDEAO à Dakar. Aujourd’hui, je suis journaliste et présentatrice à l’ORTM depuis quelques années.

JBN : Pour ceux qui voudraient le savoir, pouvez-vous nous faire l’odyssée succinct qui vous a conduit à l’ORTM ?

LT : Depuis toute petite je rêvais toujours d’être miss et journaliste TV. Après miss ORTM je suis resté dans le milieu de la mode. J’ai défilé pour des créateurs et pour des agences de mannequinat. J’ai également été hôtesse pour des agences de communication. En 2008 une agence m’a envoyé faire un casting au casino de l’hôtel de l’amitié comme croupière à la roulette électronique. J’avais donc un emploi du temps chargé car je quittais là-bas pour aller à l’université. J’ai étudié la socio-anthropologie à l’ex FLASH. J’économisais mon salaire pour payer mes études en journalisme communication à l’ESTM à Faladjé et au même moment un ami m’a parlé de l’émission Africa show sur Africable ; j’ai postulé et M’baye Boubacar Diarra m’a gardé comme étant l’animatrice principale de ladite émission. Donc du coup, entre le casino, la FLASH, l’ESTM et puis enregistrer deux fois dans le mois Africa show, suivre les montages je ne pouvais plus tenir donc j’ai décidé de résilier mon contrat avec le casino. A la fin de mes études à l’ESTM, j’ai fais une demande de stage à l’ORTM et 4 mois après j’ai été recrutée par Sidiki N’fa Konaté qui certainement me voyait déjà sur Africable. A l’époque, j’animais aussi cuisine du continent une émission culinaire très appréciée par la population. C’est comme ça que j’ai été à l’ORTM.

JBN : Quelles sont les émissions que vous présentez à l’ORTM ?

LT : Les émissions que je présente en ce moment sont entre autres, Aw bedi sur ORTM 1 du lundi au jeudi de 08 heures à 9h30, depuis 2011, Gorobiné kené sur ORTM2 qui est en pause maintenant mais la reprise c’est pour très bientôt, 3M sur Ortm2 les samedis après la météo. Quelques fois, j’assiste Tanti Oumou Djata Keita dans ses émissions Grand public. J’ai fait des émissions radio aussi notamment Bamako matin sur la Chaine2 mais actullement j’ai arrêté cette émission qui coïncide avec l’heure de mes émissions à la Télé. Je présente le journal à la chaîne 2 et le Samedi loisirs aussi surtout quand Amadou Kodio est absent.

JBN : Avant une émission, il y a tout un travail qui se passe hors de la caméra. Quels sont les préparatifs de routine ? et quel état d’esprit anime Lalla Touré, chaque jour, avant et pendant les émissions pour donner toujours le meilleur ? 

LT : Ce n’est pas facile de tenir une émission surtout celle du matin. Il faut être en forme. Il faut avoir la tête reposée. Il faut être en équipe pour les préparatifs donc pas facile mais je tiens par amour pour mon métier. L’état d’esprit avec lequel j’anime est de donner la joie de vivre aux téléspectateurs et aussi la bonne humeur. Et chaque jour de venir avec des nouveautés pour une émission très riche en variété. Avant l’émission, s’informer au maximum sur les nouvelles du pays surtout qu’avec l’internet on peut avoir certaines informations fiables. Dans cette émission, on informe nos téléspectateurs sur la météo. En tout cas, la présentation d’une émission n’est pas un travail d’improvisation, elle se prépare.

JBN : Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans ce métier et surtout lors de la présentation de vos émissions ?

LT : Des difficultés, il y en a beaucoup surtout pour les émissions en direct qui demandent beaucoup d’effort. Souvent tu as des décès, souvent tu es malade, ou tes enfants qui tombent malades. Malgré ces problèmes, tu fais mine de rien. Alors, même si on n’est pas en forme, les téléspectateurs ne doivent pas s’en rendre compte. Un autre aspect est que quand on travaille en équipe il y a toujours des petits problèmes : on se chamaille tous mais on arrive toujours à se comprendre c’est aussi ça le travail d’equipe. En plus le fait de se réveiller chaque jour à 4h ou 05 du matin pour venir au bureau avant 06h du matin, ce n’est pas facile. Souvent on a du mal à se réveiller. Ainsi, quand on travaille pour le public on fait des choses souvent qui sont appréciées par certains et détestent par d’autres. Donc il y a des critiques et suggestions auxquelles on doit tenir compte.

JBN : Dans votre expérience professionnelle, quel est le moment le plus captivant, qui continue de vous marquer ? Et quelle leçon en avez-vous tiré ?

LT : Le Moment le plus captivant est le respect de ceux qui nous suivent. Partout où je passe ce sont des encouragements qui me touche beaucoup. La leçon que j’en tire est de toujours foncer et ne pas décevoir. Au fait à travers les émissions on devient populaire et cette popularité facilite souvent l’ouverture de beaucoup de portes.

JBN : En tant que femme et mère, est-ce toujours facile de concilier vie familiale et professionnelle ? Comment parvenez-vous à le faire ? 

LT : Bon personnellement moi je pense que c’est facile. Ça demande juste un peu de concentration et puis beaucoup d’organisation. Naturellement je suis une personne très bien organisée. Après mon boulot je pars à la maison pour préparer le diner pour mon époux. Les vendredis généralement je ne travaille pas donc je prépare pour ma belle-famille. Pour combiner les deux ça demande juste de l’organisation et aussi la compréhension et le soutien de son conjoint. Dieu merci j’ai un mari qui est très compréhensif. Donc pour moi c’est facile mais fatiguant.

JBN : Quelles sont vos réelles motivations dans ce métier ?

LT : Les réelles motivations pour ce métier c’est l’amour du métier, c’est ma passion et ça ne peut être que ça. Tu ne peux pas venir dans ce milieu pour avoir de l’argent si tu as de l’argent c’est bien si tu n’en as pas, tu ne pourras pas te plaindre. Avec tout ce qui se passe là, c’est l’amour du métier seul qui peut nous permettre d’avancer et de faire mieux pour nos fidèles téléspectateurs et nos auditeurs.

JBN : Dans tout métier il y a un modèle qui inspire. Lalla a-t-elle un modèle qui l’inspire et qui continue d’être source d’école pour elle ? Pourquoi ?

LT : Mon modèle c’est Tanti Oumou Djata Keita. C’est une personne qui me surprend encore tous les jours de par sa simplicité et son courage. Elle donne des conseils à la jeune génération. Avant mon arrivée à l’ORTM je l’ai suivi vraiment elle est sérieuse et on la voit qu’elle aime toujours bien faire son travail.

JBN : Comment vous voyez le journalisme au Mali et surtout les femmes dans ce métier ?

LT : Le journalisme au Mali ça avance en tout cas à l’ORTM où il y’a de très bons journalistes hommes et femmes. Nous, nous sommes du côté de la présentation mais j’avoue qu’il y’a du chemin à parcourir.

JBN : Quels conseils avez-vous à donner aux femmes qui exercent ce métier ou qui veulent l’embrasser ?

LT : Je conseille aux femmes qui exercent et/ou veulent embrasser ce métier d’être naturelle, de rester telle qu’elles sont et puis d’aimer ce métier par amour et non uniquement pour l’argent. Je leur dirais par ailleurs d’être très vigilantes et fortes. Qu’elles montrent aux gens que derrière l’image ce trouve une grande femme. Et qu’elles apprennent beaucoup aux côtés des aînés.

JBN : Vous avez un message à adresser aux maliens ?

LT : Pour les maliens le message fort est de s’aimer car personne ne viendra bâtir le pays à notre place c’est à nous de le faire tant qu’on restera ensemble Tout va aller.

Propos recueillis par SKK

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