Le 18 août, les deux ans de la chute d’Ibrahim Boubacar KEITA passaient dans l’anonymat total pour ne pas dire dans la plus grande indifférence, mis à part les émissions commémoratives de quelques médias privés.
Le PDES, après deux ans de la transition se réjouit des efforts faits par les autorités de la Transition pour doter les Forces Armées Maliennes en moyens et équipements militaires.
Le PDES, félicite, encourage l’engagement et la détermination des FAMa dans la lutte contre les groupes armés terroristes.
Le PDES salue la mémoire des toutes les victimes civiles et militaires tombées sur le champ de l’honneur, prie pour le repos éternel de leur âme et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le PDES prend acte et félicite le Peuple Malien pour sa résilience pendant les six mois de sanctions économiques imposées à notre pays par la CEDEAO.
Le 18 août aurait dû être célébré parce qu’il symbolise la rupture avec les anciennes pratiques de mauvaise gouvernance, de gabegie, de corruption, de clientélisme et de mainmise familiale sur la conduite des affaires de l’Etat.
Le 18 aout aurait dû être célébré avec faste parce qu’il annonçait surtout le MALI KURA. Mais hélas ! Deux ans après, la mauvaise gouvernance tant décriée persiste dans les secteurs sensibles et stratégiques de l’Etat et cela avec des proportions ahurissantes.
Il est malheureusement encore plus triste de constater que, deux ans après la chute du régime d’Ibrahim Boubacar KEITA, les mêmes pratiques d’attribution opaques de marchés continuent sur la base du népotisme et du clientélisme, que les mêmes pratiques continuent avec les mêmes opérateurs économiques qui avaient été tous voués aux gémonies et dont certains promis pour «bruler sur un bûcher »
Pire, nous assistons dans une indifférence totale, à l’apparition machiavélique d’une nouvelle race d’opérateurs (ices) économiques n’ayant ni expériences ni les capacités financières qui s’adjugent les marchés publics faramineux dans des procédures opaques.
Au-delà du domaine économique plombé par le népotisme et autres pratiques néfastes, il faut relever l’absence d’une justice équitable. Le déni des droits fondamentaux humains et la gouvernance par le rapport de force doivent être bannis pour que notre démocratie, celle prônée par nos aïeux et pratiquée dans nos villages puissent demeurer.
Deux ans après la chute du régime d’Ibrahim Boubacar KEITA, le PDES constate et regrette les mêmes divisions au sein de la classe politique, des organisations et associations de la société civile qui ne sont d’accord que sur leurs désaccords autour des grandes questions de la vie de la nation.
Il impérieux d’amorcer la dynamique du principe trilogique du consensus du PDES fondé sur le Réconcilier, le Rassembler et le Reconstruire le Mali.
Le PDES exhorte l’ensemble des forces vives du Mali à l’union sacrée pour relever les nombreux défis afin de réaliser le Mali KURA auquel aspirent les Maliens.
Le PDES réitère son soutien aux autorités de la Transition pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.
« Retrouvons ce qui nous unit »
Fait à Bamako le 23 août 2022
Pour le Comité Directeur National
Le Président
Moulaye Oumar HAIDARA
22 SEPTEMBRE