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Le temps de la barbarie est aussi le temps des héros : Maliens, encore un effort si vous voulez être démocrates !

Le temps de la barbarie est aussi le temps des héros : Maliens, encore un effort si vous voulez être démocrates !

 

2023 ! C’est demain ! 

C’est l’alternance au pouvoir, un homme nouveau va présider aux destinées du pays. Une page se tourne. Ailleurs, formidable opportunité bouillonnante et frémissante d’une démocratie active, chez nous au Mali, rien ne se passe. Tout est petit, mesquin et ça manque d’envol. Faut-il  sauver la République, changer de gouvernance, de priorités et d’objectifs, se battre contre l’avènement d’une république théocratique, empêcher la  dévolution familiale du pouvoir qui se dessine sous nos yeux. 

Drôles de références pour inspirer un tel billet va-t-on me dire !  

Pourtant, C’est le Marquis de SADE dans son ouvrage «La philosophie dans le boudoir»  qui s’adressait aux français en ces termes : «Français, l’Europe attend de vous d’être délivrés du sceptre et de l’encensoir. Je vous sais trop éclairés pour ne pas sentir qu’un nouveau gouvernement va nécessiter de nouvelles mœurs; il est impossible que le citoyen d’un État libre se conduise comme l’esclave d’un roi despote. Français, encore un effort si vous voulez être républicains »

J’ai trouvé un lien entre ces mots et la situation critique du Mali actuel. 

«Le bateau Mali tangue mais il ne chavirera pas!».Il faut dire que les  passagers d’un bateau qui tangue, vivent le calvaire, ils ne vivent plus, ils prient tout simplement en attendant que la volonté de dieu se fasse. Telle me semble être  la posture réelle des maliens d’aujourd’hui, la houle est terrible,  le Mali est balloté par tous les vents mauvais de la mollesse de l’état, de  l’insécurité ambiante, de la mal gouvernance, des incivilités et des indécences insolites. Les maliens attendent, ils vivotent, comptent les victimes et prient le seigneur qu’ils nous veinent en aide. Une époque sombre, le paradis des faux prophètes : ‘’Allah nolé’’  c’est la colère de Dieu ! Enfin c’est Dieu ! Tout est Dieu qui croit en Dieu!

Le grand Mali est entré de plain-pied dans une ère de barbarie civile, morale, religieuse et politique d’une rare violence dans la sous-région. Notre république est en péril au point que les sages de la  Cour Constitutionnelle ont estimé que ‘’les piliers de notre République sont fortement fragilisés’’. L’édifice risque de s’écrouler.  Pour cela aucun sacrifié n’est trop grand.

Je voudrais dire aux Maliens que le temps des barbares est aussi le temps des héros. C’est le moment pour nos hommes politiques d’avoir le courage du sacrifice personnel, celui de prendre des risques pour eux et pour le pays ?

Prendre le risque d’un grand rassemblement national derrière un homme pour le bonheur du pays. Tout le monde n’est pas né pour être Président de la République, trente (30) candidats pour un fauteuil présidentiel, un gâchis pour les deniers publics. Il faut avoir le bon goût de savoir s’arrêter soi-même et de laisser un autre talent tenter sa chance comme on le voit couramment dans les vieilles démocraties.

Alassane Dramane Ouattara a raison lorsqu’il demande aux politiques de sa génération de se retirer pour une nouvelle Côte d’Ivoire. Chaque génération a son temps et une génération doit s’effacer, à temps, pour faire place à une autre. L’ADEMA ne trouvera son salut qu’avec un homme neuf et non un homme veuf d’échecs politiques. Le YELEMA, obnubilé pour le sacre d’un homme doit se convaincre que le changement en 2023 se fera avec un autre homme, qui sait !. L’URD, un creuset de jeunes talents fédérateurs, ne fera jamais peau neuve si ces champions se battent pour des promesses de l’aube. Le RPM, cette majorité maltraitée, humiliée et spoliée de sa victoire pour n’avoir jamais dirigé un seul gouvernement de sa mandature. Le RPM, une curiosité politique d’où n’émerge ni un homme nouveau, ni un  candidat potentiel ni une idée qui ne soit déjà usée et qui n’existe vraisemblablement que dans l’attente d’un  successeur inconnu-connu.

Tant que l’opposition malienne continue de se ruer en rang dispersée, le sceptre de la division frappera au profit du clan au pouvoir. Qui aurait pu imaginer qu’un Aliou DIALLO et  Cheick Modibo refuseraient de donner des consignes claires de vote pour l’alternance. Tout se fait comme si on veut reproduire  le même scenario, les mêmes déceptions, les mêmes combines afin que le partage perpétuel du gâteau  se poursuit au grand dam de l’intérêt national.

Si nous voulons sauver de notre république, c’est à l’action du sacrifice personnel et de l’effort que nous devrions tous être conviés individuellement et collectivement.

L’anarchie est un terreau fertile au hold-up.

Il est temps d’appeler au sursaut national. Il est temps que des héros naissent sous nos yeux comme cela s’est passé en Éthiopie où un jeune premier ministre, novice en politique, vient de donner à l’Afrique le prix Nobel de la paix 2019, en engrangeant des réussites spectaculaires dans un pays minée par une guerre civile de 30 ans.

Pourquoi pas un sursaut national autour d’un certain Oumar Tatam LY, qui a fait ses preuves, qui a le profil, qui n’a fait de mal à personne et qui est introduit dans le monde des affaires.

Allons-nous laisser des mollahs incultes prendre le pouvoir par un discours puéril du tous pourris. 

Il faut agir vite et maintenant. Le temps presse. Demain c’est trop tard, Faire comme Conficius le sage chinois : « Cessez d’attendre le moment parfait. Saisissez le moment présent et rendez le parfait ».

Il faut sauver de la tourmente le bateau ivre. Il nous faut une nouvelle devise, celle de tous les espoirs: « Le bateau Mali ne tanguera plus, il navigue droit devant !».  L’éventualité d’un naufrage collectif ne doit plus faire partie de nos prévisions, le Mali se doit d’être insubmersible ou périr.

Il est temps de réformer notre démocratie, notre république. Ça ne plus continuer comme ça.

Me Alassane Aldior Diop

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