Header ad
Header ad

Lettre d’orientation de Bah N’Daw au PM Ouane : Les points importants à retenir

Lettre d’orientation de Bah N’Daw au PM Ouane : Les points importants à retenir

Le vendredi 09 octobre 2020, le Président de la Transition, Bah N’Daw a lu sa lettre d’orientation au Premier ministre, Moctar Ouane, nommé le 27 septembre et aux membres du gouvernement de transition, mise en place le 05 octobre dernier. Selon lui, la collaboration constitue un jalon, en ce tournant capital de notre évolution en tant qu’Etat. Nul doute qu’il est le premier à en être conscient.  

Le Président de la Transition, Bah N’Daw dit que le choix porté sur le Premier ministre, Moctar Ouane se justifie amplement. Il s’explique par sa riche carrière qui lui aura permis d’acquérir une solide connaissance de l’administration publique et des arcanes de la diplomatie. « Ce sont autant d’atouts décisifs en ce temps où notre réussite collective dépend de notre aptitude à négocier, notre volonté d’aller au consensus et notre capacité à nous rassembler », souligne-t-il. A ses dires, il ne doute pas qu’en homme de missions, il a pris l’exacte mesure de la responsabilité qui est désormais sien. « Le pays demande des résultats et nous lui avons promis des résultats », insiste-t-il. Pour lui, le gouvernement doit donc se mettre immédiatement à la tâche pour réaliser les objectifs assignés. Ainsi, il instruit au PM Ouane que le gouvernement est sous son autorité, son entière autorité et qu’il doit l’évaluer de manière régulière, méthodique et rigoureuse.« N’ayez aucune tolérance pour l’insuffisance de résultats, le manque de solidarité gouvernementale, l’inobservance des règles de la comptabilité publique ! Là-dessus, vous aurez tout mon soutien ! », déclare-t-il.

La relecture des textes en perspective

En s’adressant aux ministres, le Président N’Daw les a tout d’abord félicité et indiqué que leur choix est dû à leurs compétences propres ainsi qu’à leur engagement à tirer le Mali vers le haut. « Cette tâche sera ardue. Mais la mission est noble et exaltante », dit-il. De préciser que leur mission est assignée à travers la charte et la feuille de route de la Transition. « Notre pays doit renouer avec la pleine légalité constitutionnelle, avec un président de la République élu dans les délais prescrits, et si possible avant », fait-il savoir. A l’en croire, il leur incombe dans le même temps, de promouvoir une saine gouvernance de nos ressources financières. Le Mali doit enfin jeter les bases d’une refondation nationale devenue nécessaire sur bien des plans afin de mieux asseoir le vivre ensemble, mettre sa jeunesse au travail, revaloriser son école et sa santé, énonce le Président N’Daw. « Tout cela, nous devons nous y attaquer en dix-huit mois. Il y a ce que nous devons réaliser entièrement car c’est l’essence de la transition. Je veux parler des élections générales (référendaire, présidentielle et législatives) », précise-t-il. Selon le Président de la Transition, le gouvernement doit faire en sorte que tous les textes qui doivent être relus le soient et que le fichier électoral ne soit plus source de controverses et de divisions, mais au contraire l’objet d’un consensus vérifié. De même, il doit faire en sorte que le coût des élections soit conforme aux maigres moyens d’un pays en guerre contre le terrorisme, la maladie, la faim, la pauvreté !. Et enfin que la Transition soit le plus neutre possible entre les candidats et veillez à l’application correcte du code électoral !

Utilisation rigoureuse des deniers publics

« Notre honneur est dans notre intégrité. L’avenir de la jeunesse malienne est dans notre intégrité. Le destin du pays est dans notre intégrité. Il n’y aucune possibilité pour moi de transiger sur cet impératif. Aucun d’entre nous ne sera au-dessus de la loi. Notre seule raison d’être est de travailler à satisfaire notre peuple. C’est le serment que j’ai prêté. Je n’y dérogerai pas », déclare Bah N’Daw. Il fait savoir que chaque centime de ce peuple doit être judicieusement utilisé et il veillera à ce qu’il le soit. Utiliser rigoureusement les deniers publics, c’est aussi réajuster le train de vie de l’Etat, estime-t-il. En outre, il dira que le combat contre le fléau de la corruption sera concession aucune. Elle doit se faire d’abord par notre propre irréprochabilité en tant que dirigeants. Mais elle doit se faire également à travers les réformes systémiques. Il est de ce fait nécessaire que le gouvernement puisse avancer sur certains chantiers évoqués dans les journées de concertation nationale plus récemment et au cours de forums antérieurs. « L’imprescriptibilité du crime d’atteinte aux deniers publics est un de ces chantiers, de même que la lutte acharnée contre l’impunité et la suppression du privilège de l’immunité lorsque les deniers publics sont en cause. C’est à ce prix que la morale publique sera restaurée et que l’avenir de la nation majeure que nous sommes sera sauvé », conclut-il.

M.L. KONE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *