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 »Mali entre vents et marées 2018-2022 » : Des propositions concrètes de Moussa Mara sur la situation du pays

 »Mali entre vents et marées 2018-2022 » : Des propositions concrètes de Moussa Mara sur la situation du pays

L’ancien Premier ministre, non moins, Président d’honneur du parti Yelema, Moussa Mara a lancé le samedi 20 mai 2023 à l’hôtel ex Sheraton son de livre intitulé « Mali entre vents et marées » comptant 293 pages et comprenant 5 chapitres. La cérémonie de lancement a enregistré la présence des anciens Premiers ministres, les anciens ministres, certains membres du Conseil National de Transition, les amis et proches de Moussa Mara.

Composé de recueil d’articles, le livre s’articule autour de l’unité, la sécurité, la politique et la démocratie. Sur chacun de ces points, l’auteur a donné des explications claires à l’auditoire. S’agissant de la situation sécuritaire, M. Mara préconise beaucoup plus la solution politique que l’option militaire.  »Nous avons vu les limites de la Force Barkhane ».

En ce qui concerne les partis politiques, il a fait savoir qu’un parti sans financement public est une épine sous le pied du pays.  »Si les partis politiques ne reçoivent pas d’argent de la part de l’État, on risque d’avoir un narco trafiquant à la tête du parti, parce n’importe qui peut le financer. Il faut forcément ce financement pour un Mali meilleur » a t-il estimé.

Autre actualité évoquée dans le livre, l’avenir sans la MINUSMA au Mali. Il est ressorti dans le recueil que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est devenue un acteur principal dans le dispositif de résolution de la crise malienne.

 »En cinq ans, elle s’est imposée dans le paysage politique, sécuritaire et socioéconomique du pays. Sa flotte aérienne permet de relier le Nord du pays au reste du Mali. Elle agit dans de nombreux domaines, jusqu’à l’assistance aux couches sociales et à la société civile », indique M. Mara dans son livre.

Pourtant, poursuit le livre, la MINUSMA est une mission théoriquement éphémère et au statut provisoire. Sa durée d’intervention est limitée dans le temps et fixée, depuis 2013, à une année renouvelable. Au mois de juin, chaque année, des discussions ont lieu aux Nations Unies avant le renouvellement du mandat de la mission, demandé par les autorités maliennes comme cela est prévu et appuyé par les partenaires. Cette année, des débats accrochés et un renouvellement à minima ont été consacrés par la résolution 2423, assortie d’instructions au Secrétaire général de l’ONU de faire un rapport présentant l’évolution de la situation, six mois après l’investiture du Président élu. Des débats auront donc lieu en 2023 en prévision d’une éventuelle reconfiguration de la mission. Ces changements par rapport aux autres années, montre bien l’agacement des Nations Unies face à la situation sur le terrain et le peu de progrès constaté.

 »Il nous faut un nouveau contexte socio-politique mobilisateur des Maliens, leur permettant d’accepter des sacrifices importants pour sortir le pays des difficultés. Pour ce faire, les autorités de notre pays doivent s’astreindre à des efforts importants sur elles-mêmes, revoir leur grille de lecture et se hisser à la hauteur de la situation historique que vit le Mali en ce moment. Il est d’abord impératif de tenir un discours objectif, reconnaissant les difficultés économiques, sociales, politiques, sécuritaires et appelant l’ensemble des composantes de la nation à la mobilisation sur plusieurs années pour espérer sortir de l’impasse. Il faut ensuite fixer un cap clair qui permette aux Maliens de situer le plan de marche, la cadence à adopter ainsi que les objectifs à court, moyen et long termes. Ce cap contiendra la mise en œuvre sincère de l’Accord de paix, dans son texte et dans son esprit, la résolution des questions identitaires et religieuses, la refondation de l’Etat et de la gouvernance publique dans un cadre d’équité entre les citoyens, les communautés et les territoires », explique M. Mara dans son livre.

Selon lui, ils faut enfin adopter une démarche de rassemblement demandant à chacun des concessions, avec en premier lieu les dépositaires du pouvoir, pour convaincre du nouvel esprit dans lequel nous devons concevoir nos rapports socio-politiques et engager la gouvernance publique de notre pays.

C’est en mobilisant tous les ressorts de nos compatriotes et de ce vieux pays qu’est le Mali que nous pouvons espérer avoir une chance de sortir notre pays des affres de la division, des troubles socio- politiques et de son implosion programmée, avec la MINUSMA ou pas, avec Barkhane ou pas et avec le G5 Sahel ou pas !

Brehima DIALLO

22 SEPTEMBRE

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