Header ad
Header ad

Mali-Guinée Conakry : Les deux administrations douanières renforcent le lien de coopération

Mali-Guinée Conakry : Les deux administrations douanières renforcent le lien de coopération

Le mardi 08 février 2022 s’est tenue à Bamako, la troisième rencontre bilatérale entre les Administrations douanières du Mali et de la Guinée. C’était en présence du ministre de l’Économie et des finances, Alousseni Sanou ; le directeur général des Douanes, l’inspecteur des douanes, Amadou Konaté ; du directeur Général des Douanes de la République de Guinée, le Colonel Moussa Camara.

La présente rencontre, troisième du genre, se tient dans un contexte caractérisé par la volonté commune affichée par les peuples malien et guinéen de s’affranchir de la mauvaise gouvernance, contexte particulièrement difficile pour le Mali suite aux sanctions injustement infligées par les instances de la CEDEAO. Ce cadre d’échanges se tient suite aux pertinentes instructions données à la Direction Générale des Douanes du Mali, par les autorités de la transition, d’entamer dans les plus brefs délais, des discussions avec la République sœur de Guinée, afin de renforcer l’axe Conakry-Bamako, par l’affermissement de la coopération douanière et l’utilisation dans les meilleures conditions du corridor naturel de Conakry.

D’ores et déjà, force est de reconnaitre que malgré l’existence d’instruments juridiques adéquats, la coopération douanière Guinée-Mali n’a pas atteint le niveau escompté par les deux administrations qui ne se réunissent par la présente rencontre, que pour la troisième fois seulement, alors que la Grande commission mixte de coopération entre la République du Mali et la République de Guinée a tenu sa huitième session les 27 et 28 avril 2017 à Bamako, rappelle le Directeur général des Douanes, l’inspecteur des douanes, Amadou Konaté.

De 2016 à 2020, la part des importations du Mali qui transitent par le port de Conakry n’ont représenté que 1,54% des importations globales

Selon lui, l’objectif principal de la présente rencontre est de corriger cette insuffisance pour être en phase avec la volonté affichée des hautes Autorités des deux pays à savoir la redynamisation de la coopération bilatérale. En effet, indique-t-il, malgré l’intégration de nos deux peuples par l’histoire, la culture et la langue, les échanges commerciaux entre la Guinée et le Mali demeurent très faibles et le port de Conakry faiblement exploité par les opérateurs économiques maliens. Il évoque ainsi que, de 2016 à 2020, la part des importations du Mali qui transitent par le port de Conakry n’ont représenté que 1,54% des importations globales, pour une valeur d’environ 257 milliards de francs CFA sur la période. Avant d’estimer qu’il importe en conséquence, de réfléchir à identifier des mesures qui favoriseront d’inverser cette tendance. La coopération douanière entre le Mali et la Guinée repose sur des instruments juridiques signés en 1987 par les deux Gouvernements. Il s’agit : de la Convention d’Assistance Administrative Mutuelle ; du Protocole d’accord sur les facilités réciproques en matière de transit ; des Accords de coopération en matière de transport et de transit maritime ; de l’Accord sur l’utilisation du port de Conakry.

Le rôle du cordon ombilical entre les deux Douanes

En outre, les deux Administrations ont signé le 12 aout 2016 lors de la deuxième rencontre bilatérale à Conakry, des Protocoles d’accord de mise en œuvre des Conventions et Accords signés par les Gouvernements. Il s’agit du Protocole d’accord d’Assistance Administrative Mutuelle et du Protocole d’Accord de mise en œuvre du Transit Routier Inter-États (TRIE) des marchandises. Il nous revient au cours de nos travaux, de faire le point de l’application de ces instruments précieux et de corriger le cas échéant, les insuffisances constatées. Il s’agira pour nous d’examiner l’ensemble des recommandations de la deuxième rencontre bilatérale et de procéder à l’examen des préoccupations nouvelles. C’est pour ces raisons qu’il convient d’assoir les bases d’une coopération douanière renforcée par des échanges d’informations et l’opérationnalisation de la représentation, dans les meilleurs délais des Douanes maliennes à Conakry. Selon le DG Konaté, cette représentation pourrait jouer le rôle de cordon ombilical entre les deux Douanes, notamment en matière d’accélération et d’amélioration de la procédure de transit entre nos deux pays. C’est ainsi, souligne-t-il, qu’il nous faut revisiter nos procédures qui doivent allier à la fois sécurité et facilitation, en adoptant les règles et meilleures pratiques douanières dont le fondement se trouve dans les dispositions des instruments et accords des organisations internationales communes, notamment l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur le corridor

Les Administrations douanières de la Guinée et du Mali sont résolument engagées à jouer pleinement leur rôle sous l’impulsion des Départements de tutelle, pour faire de l’axe Conakry-Bamako le plus performent de notre espace géographique. Elles demeurent en effet conscientes que pour cela, en plus de leur mission fiscale classique, elles doivent mettre tout en œuvre pour favoriser les activités économiques de nos opérateurs et surtout stimuler les échanges commerciaux   entre les deux pays. Le DG Amadou Konaté estime que c’est en raison de ces objectifs affichés que, deux jours durant, les experts douaniers des deux administrations sont invités entre autres, à identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur le corridor, à rendre opérationnel l’échange périodique d’informations sur le transit dans les deux sens, et d’une manière générale, à adopter les mesures idoines qui favoriseront l’attractivité du corridor Conakry-Bamako.

M.L. KONE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *