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Mali : La France plaide pour des sanctions européennes

Mali : La France plaide pour des sanctions européennes

Dans la foulée des sanctions infligées aux autorités de la transition par la CEDEAO lors de son sommet extraordinaire tenu, le 07 novembre 2021, la France s’est engagée à plaider pour enfoncer le clou. En effet, lors de la réunion à Bruxelles le lundi 15 novembre, la France a fait tout pour que les pays européens emboitent le pas de la CEDEAO contre les autorités de la transition.

Évoquons que lors de son sommet extraordinaire, le 07 novembre 2021, dernier, la CEDEAO a pris une certaine mesure de sanctions contre les autorités de la transition. Il s’agit notamment d’une interdiction de voyager et d’un gel de leurs avoirs financiers. Ces sanctions concernent 149 personnes dont tous les membres du gouvernement et du Conseil national de la transition, à l’exception du ministre des Affaires étrangères et du président de la Transition. Ces sanctions sont dues en principe au non-respect des engagements des autorités de la transition à publier le chronogramme édifié avant la fin du mois d’octobre dernier. Car, la CEDEAO exige le respect du délai de 18 mois de la transition qui doit être sanctionné par l’organisation des élections présidentielles et autres en février 2022. Mais, force est de constater qu’aucun signe ne prouve aujourd’hui que ces élections pourront se tenir à la date indiquée. Quant aux autorités de la transition qui d’ailleurs avaient pris l’engagement devant le peuple pour le respect du délai de la transition, elles tiennent d’autres discours. Elles avancent la tenue des assises nationales pour la refondation au cours de laquelle, estiment-elles, un chronogramme éclairé serait établi et publié. Pourtant, ces assises d’ailleurs divisent les maliens et la classe politique. Si d’aucuns les estiment utiles, d’autres par contre trouvent qu’elles constituent une autre manipulation des autorités de la transition pour proroger la transition à leur guise. Et il faut retenir que la CEDEAO renforcera ses sanctions lors de son sommet prévu le 12 décembre prochain, si les autorités maliennes n’arrivent pas à publier un chronogramme qui respecte le délai imparti.

Par ailleurs, quant à la France, depuis le 18 août 2020, avait dénoncé le coup d’État et exigé le retour à l’ordre constitutionnel tout en restant parfois dernier la CEDEAO. Mais, elle avait apprécié l’ex président de la Transition, Bah N’Daw et son équipe en affirmant qu’en l’intervalle de trois, ils ont fait un bilan éloquent dont IBK, président légitime, n’a pu faire en 07 ans. Cette appréciation de la part de la France a reveillé de vieux souvenirs dont la citation de feu Sékou Touré : « Quand tu es félicité par le colon c’est que tu es mauvais pour ton peuple. Quand ils disent que tu es mauvais, c’est que tu es bon pour ton peuple. Le jour où ils diront que je suis bon, c’est que je vous ai trahi ». En effet, le 24 mai le président Bah N’Daw et son premier ministre Mouctar Ouane ont été mis aux arrêts puis en résidence surveillée par le vice-président, Colonel Assimi Goita, devenu par la suite président de la Transition. Dès lors, la France a exprimé sa colère et même menacé de retirer ses troupes du sol malien. Son président, Emmanuel Macron a qualifié cet acte de coup d’État dans le coup d’État. Ce qui pour lui est inacceptable. Il a demandé à la CEDEAO de prendre des mesures draconiennes contre la junte. En outre, suite à la déclaration du Premier ministre malien à la tribune de l’ONU et les rumeurs sur l’éventuelle arrivée de Wagner, on peut affirmer que la relation entre la France et les autorités de la Transition n’est pas cordiale. D’où sa plaidoirie coûte que coûte pour infliger des sanctions contre les autorités, en leur obligeant impérativement à respecter le délai de la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel avec l’élection d’un nouveau président de la République. Et aujourd’hui, il est à retenir les 27 pays européens vont suivre la CEDEAO pour les sanctions contre les autorités de la transition et aussi contre l’éventuelle l’arrivée des mercenaries russes au Mali. Raison pour laquelle, un message clair de leur part a été donnée à la Russie.

B. KONE

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