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Mali : Le spectre d’une pénurie de carburants

Mali : Le spectre d’une pénurie de carburants

Il serait risqué pour le gouvernement d’être en manque de carburants au Mali car le pays est frappé par deux crises majeures. Tout d’abord l’embargo imposé sur le Mali à cause des actuelles autorités de la transition notamment le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita et son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Aussi, la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui secoue l’économie mondiale.

En effet, aujourd’hui, le Mali risque d’avoir une pénurie des hydrocarbures. Dans la ville de Bamako déjà on constate le manque de carburants dans plusieurs stations-services notamment le gasoil, malgré l’augmentation des prix en mars dernier. Pourtant, l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis début janvier 2022, ne concernait pas les produits alimentaires et les hydrocarbures. Mais, nous ne devons pas oublier que cet embargo a empêché nos opérateurs économiques d’avoir des prêts et des financements des banques dans le cadre de leurs opérations commerciales. Même si, le gouvernement ne cesse de donner de l’espoir à travers de communications fausses et trompeuses pour rassurer les maliens, sur le terrain le constat est tout autre.

En effet, un opérateur économique, sous anonymat, grand importateur des hydrocarbures, nous fait savoir que le pays est dans l’impasse. Il fait savoir que ce que le gouvernement dit est très souvent le contraire sur le terrain. Pour lui, les autorités sont en train de flouer les maliens avec un seul argument : la montée en puissance de l’armée. Pourtant, un pays ne se résume pas à l’armée seulement. S’ils ne font rien d’autres à part l’équipement de l’armée, par finir, ce sera un imbroglio pour le pays. Le pays est dans est dans une situation de transition depuis août 2020 et jusqu’à présent rien ne marche et pis, les autorités ont mis le pays sous embargo. Aujourd’hui, ce sont les populations maliennes qui en souffrent. Par contre, les autorités ne connaissent pas cette crise parce qu’ils empochent des millions de F CFA et sont dans le confort. Malgré la situation, les autorités de la transition, à savoir le président de la Transition, le Premier ministre et les membres du gouvernement ainsi que les membres du Conseil national de la transition (CNT) n’ont pas pensé aux souffrances du peuple pour diminuer leur salaire et leurs conforts.

Quant à l’approvisionnement du pays en hydrocarbures, ils font savoir que les produits pétroliers des maliens proviennent de la Russie et qu’avec la crise Ukrainienne, l’approvisionnement est devenu difficile. Selon lui, l’approvisionnement des produits pétroliers est interrompu, car les opérateurs économiques attendent que le gouvernement assume sa part de responsabilité. Dans son explication, aujourd’hui, ce que le gouvernement paie dans le cadre des subventions est trop insuffisant. Cependant, pour qu’il n’y ait pas de rupture totale, il faut que le gouvernement se sacrifice encore, condition sine qua non pour éviter une rupture d’approvisionnement en carburant. Ainsi, il indique qu’aujourd’hui à cause de cette crise mondiale, les opérateurs maliens sont en train d’envisager d’autres pays ou continent d’approvisionnement en carburant.

Par ailleurs, le jeudi 12 mai 2022, le gouvernement a réceptionné 4 millions de litres de gasoil en provenance de la Guinée Conakry. Ce gasoil est destiné spécifiquement à l’énergie du Mali et à l’armée. Selon le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, toutes les dispositions sont prises pour ravitailler le pays en produits pétroliers par le secteur privé et l’État qui sont engagés à trouver des moyens très rapidement avec les pays amis ». Selon lui, la situation de rareté des carburants constatée ces derniers jours dans le pays, n’est pas liée à la crise que vit le Mali, mais à une grève de 96 heures débutée le mercredi 11 mai, déclenchée par les syndicats du groupement professionnel de pétrole qui est composé des multinationales dont Total Énergies, Shell Energie et Oryx Energie.

Quant au Directeur général de l’Office national des Produits pétroliers (Onap), Modibo Diall, il souligne que l’État ne ménagera aucun effort pour jouer sa part de responsabilité en garantissant l’approvisionnement normal du carburant. Par ailleurs, dans certaines localités, le carburant est devenu introuvable d’où la flambée du prix pour la petite quantité qui vient.

M.L. KONE

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