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Mobilisation contre les sanctions de la CEDEAO : Une marée humaine sur le boulevard de l’indépendance

Mobilisation contre les sanctions de la CEDEAO : Une marée humaine sur le boulevard de l’indépendance

Le Mali a été sanctionné, le dimanche 09 janvier 2022, par la CEDEAO et l’UEMOA suite au non-respect des engagements des autorités de la transition de présenter un calendrier électoral précis. Face à ces sanctions, les maliens, voire les africains se sont indignés contre cette décision de la communauté régionale. Pour prouver à la CEDEAO que le peuple malien est contre ces sanctions, une grande mobilisation populaire a eu lieu, le vendredi 14 janvier 2022, un peu partout dans le pays. C’est ainsi que les bamakois se sont mobilisés sur la place de l’indépendance. C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et des membres de son gouvernement.

Depuis le matin les gens étaient déjà mobilisés autour de la place de l’indépendance. Les sotramas, les motos, les tricycles ont changé d’itinéraires et se sont tous dirigés vers la place de l’indépendance avec des passagers. Nombreux sont aussi ceux qui ont regagné la place à pied. Le grand marché de Bamako était quasi vide, car beaucoup de commerçants ont fermé leurs magasins pour répondre à l’appel des autorités de la transition. Ces derniers, sont aussi les principaux concernés par ces sanctions avec la fermeture des frontières. A 13 heures, l’Imam Oumarou Diarra, ministre délégué, a dirigé la prière du vendredi avec les manifestants sur place. Aussi, d’aucuns étaient arborés du drapeau, des fanions ; certains brandissaient des banderoles, des pancartes sur lesquels ils expriment leur soutien aux autorités de la transition, et leur indignation contre les sanctions de la CEDEAO contre le Mali et la France qu’ils estiment manipulatrice de la CEDEAO.

Devant des milliers de manifestants, il y a eu certaines interventions. Abdoul Karim Maïga, au nom du M5-RFP dira qu’ils sont contre les sanctions de la CEDEAO qui ne respectent pas les principes de cette institution. Pour lui, dans le texte des Nations unies, on ne doit pas faire d’embargo sur un pays enclavé qui n’a pas accès à la mer. Pour le porte-parole du Mouvement ‘’debout sur rempart’’, Adama Diarra énoncera que cette mobilisation exprime l’indignation des maliens sont contre les sanctions de la CEDEAO, dictées par la France. Selon lui, le temps est venu pour la France de quitter l’Afrique, et pour les africains de se donner les mains pour lutter contre l’impérialisme et le néocolonialisme. « Aujourd’hui c’est le début de la fin de la France-Afrique », déclare-t-il.

Pour le représentant des adeptes du Cheick Hamahoulaha, père Mohammad dit Bouyé Haidara de Nioro, ces sanctions sont des complots de la CEDEAO pour détruire le Mali. « Nous rejetons cette décision de la CEDEAO et nous soutenons nos autorités de la transition », indique-t-il. Quant au Vice-président du Conseil national de la transition (CNT), il a fait savoir que le CNT accompagne le président de la transition et le gouvernement. Il a salué les efforts et le bilan obtenu par les forces armées maliennes cette année avant de les exhorter à continuer sur cet élan. En outre, le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga a salué cette mobilisation contre les sanctions de la CEDEAO qui se particularise par son caractère inédit et une mobilisation exceptionnelle. Selon lui, le colonel Goita est très engagé pour le retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai, mais il veut des réformes institutionnelles et politiques pour éviter d’autres crises post-électorales. Il fait savoir que le gouvernement restera ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour une compréhension afin que ces sanctions soient levées et qu’il y ait des élections transparentes et crédibles.

Prenant la parole, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a indiqué que ces sanctions ne visent qu’à déstabiliser les institutions de la République du Mali. Il dira que le Mali et son peuple feront face à l’adversité. Par ailleurs, il a salué tous ceux qui luttent pour la restauration de la dignité du Mali et tous ceux qui sont solidaires avec le Mali. De même, il a salué l’élan de solidarité de certains pays et peuples africains et d’énoncer que le destin de l’Afrique se joue au Mali aujourd’hui.

S.B. TRAORE

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