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Nécrologie : General Moussa Traoré sera inhumé aujourd’hui au cimetière de Hamdallaye

Nécrologie : General Moussa Traoré sera inhumé aujourd’hui au cimetière de Hamdallaye

Moussa Traoré sera inhumé aujourd’hui au cimetière de Hamdallaye ACI. Ses obsèques se déroulent à 10 heures sur l’Avenue du Mali à l’ACI. Apres sa morts, le mardi 15 septembre 2020 vers 12h05 chez lui à Djicoroni Para, trois jours de deuil national a été décrété à compter hier jeudi 17 septembre.  

L’ancien président malien, le général Moussa Traoré est décédé mardi 15 septembre. Né le 25 septembre 1936, il avait pris le pouvoir en 1968 avant d’être renversé en mars 1991. Condamné à mort, il avait été gracié en 2002 par l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Il était, ces dernières années, très écouté de la classe politique malienne.

Moussa Traoré avait probablement une revanche à prendre. Il avait pris le pouvoir en 1968 lors d’un coup d’État militaire. Un parti unique s’était installé. Ses opposants dénonçaient des arrestations arbitraires. Il est renversé en 1991 par une insurrection qui se termine par un coup d’État militaire.

Condamné par la suite à mort à deux reprises, il avait été gracié en 2002 par l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré. Mais il avait gardé une dent contre ses tombeurs, réfutant leur volonté d’instaurer une véritable démocratie. Moussa Traoré va assister à la chute de deux présidents élu renversé par deux coups d’État. Son domicile recevait de la visite, surtout des politiques venus prendre conseil.

Moussa Traoré : de putschiste à dictateur

Moussa Traoré, né le 25 septembre 1936 à Sébétou dans la région de Kayes n’était qu’un lieutenant-instructeur à l’école militaire de Kati (à 20 km au nord de Bamako) lorsqu’il prend la tête d’un groupe d’officiers prêts à renverser le président Modibo Keïta, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1960. Ce premier coup d’État a lieu le 19 novembre 1968. Un an plus tard, Moussa Traoré devient président de la République. Lui-même sera déposé le 26 mars 1991 par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré.

Admis en 1960 à l’école d’officiers de Fréjus en France, Moussa Traoré était sorti major de sa promotion, il fut nommé lieutenant dans l’armée malienne en 1964, puis instructeur de l’école interarmes de Kati jusqu’en 1968, année du coup d’État. Il sera promu colonel en 1971, général sept ans plus tard.

Il a eu à présider le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (1980-83), puis l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1988-1989. Avant de jouer un rôle important dans les crises sénégalo-mauritanienne et tchado-libyenne, ainsi qu’entre les parties belligérantes au Liberia. En janvier 1990, il avait même obtenu un accord de paix avec la rébellion armée des Touaregs du Mali, auxquels il a consenti d’importantes concessions.

L’autocrate est alors emprisonné. Le 12 février 1993, il est condamné à mort pour « crimes de sang ». Le président Alpha Oumar Konaré, « hostile à la peine de mort » et désireux que « Moussa Traoré et ses amis vivent le plus longtemps possible pour qu’ils voient la démocratie fleurir au Mali », lui évite d’être exécuté. Sa peine est commuée en détention à perpétuité en décembre 1997. Mais il doit encore répondre de « crimes économiques », pour lesquels il est à nouveau condamné à la peine capitale en 1999 en même temps que son épouse Mariam.

Une voix qui a compté

Son décès survient dix jours avant son 84e anniversaire et sept jours avant celui de la proclamation de l’indépendance du Mali. Il survient aussi alors que son pays, plongé depuis des années dans une profonde crise sécuritaire, économique et politique, vient de connaître son quatrième coup d’État depuis l’indépendance et cherche à grand-peine les suites à donner au putsch du 18 août.

Rencontre avec le CNSP

Les militaires qui ont fait le coup d’État contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita ont rendu visite à Moussa Traore. « Ces jeunes colonels sont des enfants (…) je leur dis les erreurs commises et ce qu’il faut éviter et j’espère, j’espère qu’ils ont compris », avait-il dit. Interrogé sur l’état du pays, souvent décrit comme près de sombrer, il avait répondu : « Je n’ai jamais désespéré de mon pays, (il y) trop de gâchis, mais il y a encore parmi nous des patriotes ».

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