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Nomination de membre du CNT : Encore une autre violation des textes

Nomination de membre du CNT : Encore une autre violation des textes

Le coup d’État est l’une des causes qui met un pays en retard surtout un pays sur en voie de développement. A l’intervalle de moins de dix ans, le Mali a connu deux coups d’État dont celui de mars 2012 et d’août 2020. Pourtant cet acte est qualifié par la Constitution du 25 février 1992, comme un crime imprescriptible contre le peuple malien. Les effets collatéraux d’un coup d’État sont immenses et souvent insondables. Celui d’août dernier contre le régime d’IBK n’a pas encore connu son dénouement.

Les militaires (auteur) du coup d’État le 18 août 2020 dernier avaient annoncé dans leur première déclaration qu’ils sont venus parachever la lutte du M5-RFP et qu’ils ne sont pas là pour le pouvoir. Ils ont donné l’assurance de laisser le pouvoir aux civils dignes de noms pour gérer la transition. Avec l’implication de la CEDEAO, un militaire à la retraite, Bah N’Daw, a été désigné unilatéralement Président de la Transition, quelques jours ensuite, un technocrate, ancien ministre des Affaires étrangères sous ATT, Moctar Ouane, a été nommé au poste de Premier ministre. Ce dernier a formé un gouvernement de transition dans lequel les militaires putschistes se sont taillé la part de lion, avec les postes juteux. Du coup, les voix se sont levé pour contester la militarisation de la transition, le clientélisme et le favoritisme, des comportements décriés sous le régime déchu. Comme cela ne suffit pas, les militaires sous la houlette de leur chef, l’actuel Vice-président de la Transition, Assimi Goita, ont tout fait pour mettre la main sur le Conseil national de transition (CNT).

Cet organe qui doit jouer le rôle législatif et tant convoité par les leaders du M5, notamment sa présidence, qui selon eux est une seule condition pour que cette transition de 18 mois soient une réussite pour le bonheur du pays. Hélas, le samedi 05 décembre dernier lors de la session inaugurale de cet organe de 121 membres, dont certains ont démissionné, le Colonel Malick Diaw, seul candidat, a été plébiscité à la présidence. « Ce Conseil a été installé dans l’illégalité totale, en violation de la charte de la transition, en violation des décrets qui instituent la composition et les clefs de répartition du Conseil national de transition… », déclare Choguel K. Maïga membre du Comité directeur et porte-parole du M5-RFP dans une interview accordée à RFI. Selon lui, cela ressemble plus à l’instauration d’un régime militaire déguisé. Parce que ce n’est pas le rôle des militaires que de remplacer les politiques pour diriger. Il peut y avoir quelques militaires dans la gestion de l’Etat, mais la militarisation à outrance ne sert ni l’armée, ni la société, précise-t-il.

Selon Me Mohamed Ali Bathily, il a énoncé qu’ils vont attaquer à la justice aux décrets de ce CNT. Pour lui, c’est inadmissible que certain partisan du régime d’IBK se retrouvent dans le CNT au détriment de ceux qui ont été gazé dans les rues, lors des marches de contestations.

S.B. TRAORE

 

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