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Non crédibilité des élections au Mali : Les SYNAC et SYLTMAT refusent d’être les boucs-émissaires d’ATT et du Président de la Transition Ba N’Daw

Non crédibilité des élections au Mali : Les SYNAC et SYLTMAT refusent d’être les boucs-émissaires d’ATT et du Président de la Transition Ba N’Daw

Les comités exécutifs nationaux (CEN) du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) et du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT) dans l’une lettre, date du 29 septembre 2020, expriment leur indignation face aux accusations fausses que les autorités portent sur les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale en matière des élections. Signée respectivement par Olivier Traoré, Secrétaire général du SYLTMAT et Ousmane Christian Diarra, Secrétaire général du SYNAC          

Selon ces deux syndicats, ils constatent qu’après chaque scrutin, depuis l’avènement dans notre pays de la démocratie multipartite avec des élections au suffrage universel direct, que des accusations sont portées contre le ministère en charge de leur organisation en général et contre les représentants de l’Etat, en particulier. Ces accusations viennent s’accentuer par la sortie de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, lors de son entretien avec l’ORTM. De même, par le Président du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP), Colonel Assimi Goita, au cours de son adresse à la Nation à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance et aussi le nouveau Président de la Transition, Ba N’Daw dans son discours d’investiture tenu le 25 septembre 2020. Pour les administrateurs civils, les dirigeants maliens et les hommes politiques ont le faible niveau de la culture administrative et institutionnelle depuis plusieurs décennies, cause réelle de la déstructuration et de la dislocation de l’Etat malien que leur ont légué les pères fondateurs de la République.

Cependant, les deux syndicats rappellent que les scrutins de 2002 et 2007 ont été organisés par le ministère de l’administration territoriale à la suite du fiasco dramatique de l’organisation des législatives de 1997 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de pleins pouvoirs. « Les élections de 2002 ont vu l’accession au pouvoir du candidat indépendant malgré la présence au second tour du candidat du parti au pouvoir ; tout comme en 2013 quand le candidat du parti du président de la Transition s’arrêta au premier tour et son challenger au second tour en 2002 s’est plaint des combines politiques qui l’ont défait et non du fait de l’organisation des scrutins », soulignent-t-i. en s’adressant au président de la Transition Ba N’Daw et celui du CNSP, Assimi Goita, les syndicats précisent qu’à ce jour, l’organisation des élections au Mali fait partie des attributions des représentants de l’Etat non pas par leur volonté ni sur revendication syndicale mais en raison de dispositions légales et réglementaires ; de ce fait on ne saurait parler d’incursion. A leur dire, ils gagneraient à s’attaquer plus aux choix politiques multipliant les structures électorales aux coûts financiers délibérément faramineux pour entretenir la classe politique plutôt que les représentants de l’Etat qui n’y gagnent que prises d’otages, morts, opprobe et discrédit.

Demande l’excuse publique et solennelle de la part d’ATT

Par ailleurs, face à cette situation, les CEN SYNAC et SYLTMAT estiment que si la vertu est une denrée  rare chez les hommes politiques au Mali, elle est une qualité largement partagée par les représentants de l’Etat, malgré la présence en leur sein de quelques brebis galeuses, comme il en existe dans tous les corps. En effet, ils se disent qu’ils sont fiers de clamer haut et fort que leurs militants sont les plus nombreux, parmi tous les agents civils et militaires du Mali, à s’être soumis, spontanément dès les premières heures, aux déclarations de biens au niveau de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), ce qui les classe dans le peloton de tête des agents vertueux dans un Etat reconnu pour la corruption de ses élites. Raison pour laquelle, ils s’attendent à des excuses publiques et solennelles du président Amadou Toumani Touré pour avoir fait plonger notre pays dans la plus grande crise existentielle de son histoire moderne et non à une tentative d’édulcorer son bilan si sombre.

En outre, les CEN SYNAC et SYLTMAT édifient l’opinion publique nationale et internationale  que les causes de la non crédibilité des élections au Mali sont à trouver dans l’utilisation et la jouissance abusives des moyens de l’Etat, l’attribution de marchés publics aux opérateurs économiques partisans et la promotion de cadres non méritants aux fins de financement des campagnes électorales, l’achat de conscience des électeurs, des agents électoraux et des notabilités, la monopolisation des médias d’Etat par tous les régimes qui se sont succédé, l’incursion (sic) dans les organismes de gestion des élections par des personnes à la solde des tenants du pouvoir et n’ayant aucune expérience de l’administration électorale, etc. « Nous invitons avec insistance et force les plus hautes autorités à diligenter des missions d’inspection et/ou de contrôle avec des experts internationaux ou nationaux indépendants et non partisans à l’encontre de tout représentant de l’Etat soupçonné de tripatouillage électoral à l’occasion des scrutins passés et à sévir avec la plus grande fermeté en cas de faute », insistent-t-ils.

Par ailleurs, les CEN SYNAC et SYLTMAT exigent des nouvelles autorités plus de considération pour une administration qui sera toujours au service de l’Etat et non d’un régime. « Au demeurant, les CEN SYNAC et SYLTMAT seraient très heureux, pour leur honneur, leur dignité et leur sécurité, de voir affranchis leurs militants, bien qu’aguerris par les nombreuses adversités auxquelles ils font fassent quotidiennement, du lourd fardeau ingrat de l’organisation technique et matérielle des élections », concluent-t-ils.

M.O. COULIBALY

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