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Nuit de la paix : Un grand rendez-vous culturel qui a tenu toutes ses promesses

Nuit de la paix : Un grand rendez-vous culturel qui a tenu toutes ses promesses

Sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, s’est déroulée dans la nuit de mardi 21 et au mercredi 22 septembre 2021, la nuit de la paix, au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Cette nuit organisée par le ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme avait pour thème central : « La culture comme catalyseur de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble, de la réaffirmation de l’identité nationale, source du bien-être social et ressource pour un développement harmonieux et durable et d’intégration économique et sociale du Mali ».  

Près d’une décennie que le Mali traverse un moment sombre de son existence à travers une crise multidimensionnelle, avec son bilan de morts d’hommes, de civils et de militaires, malgré la richesse et la grandeur de sa civilisation, de son histoire, de sa culture, la bravoure de son peuple et l’esprit visionnaire des pères de son indépendance. En effet, l’objectif visé par cette nuit était de mettre la culture au cœur de la lutte pour un avenir de paix du Mali, et faire de nos valeurs culturelles des socles pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Selon le ministre de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo, cette Nuit spécialement dédiée à la Paix, est un grand rendez-vous de la culture malienne qui marque en même temps deux grandes symboliques dont la journée internationale de la Paix, et le 61ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. « Cette nuit de la paix se tient à un moment où notre nation tant éprouvée, connaît des épisodes funestes marqués par des atrocités dignes d’une autre époque, perpétrées sur nos populations, ainsi que sur nos hommes engagés pour la défense de la Patrie », souligne-t-il.

Le Mali a une riche et longue histoire

En effet, le ministre Guindo rappelle que le Mali a une riche et longue histoire, un grand passé marqué par de vastes et puissants empires qui ont rayonné durant des siècles : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’empire Songhaï mais aussi, des célèbres royaumes qui ont fait sa grandeur du passé et constituent, sans doute le socle d’une culture malienne dense, dont la vitalité est l’une des plus remarquables en Afrique au sud du Sahara. « Le Mali pays des hommes d’honneur, a toujours été une terre de rencontres, de brassage et d’interpénétration où diverses communautés ethnolinguistiques ont vécu en parfaite symbiose, partageant un héritage commun et une communauté de destin », fait-il savoir.

Notre pays est un bassin millénaire de sédimentation de valeurs humaines supérieures, qui ont toujours permis de réguler les tensions sociales et d’instaurer un climat de paix et d’humanisme, au travers des valeurs culturelles de tolérance, de pardon, de solidarité et d’entraide. Cette culture malienne a été et reste le ferment et le ciment de la cohésion sociale, du vivre-ensemble et de l’unité nationale. Pour le ministre, en perdant ces valeurs, nous laissons progressivement place à l’intolérance et à la violence qui impactent négativement les actions mises en œuvre pour promouvoir la paix et le développement. De ce fait, le ministre indique qu’il n’y a nul doute que face à cette montée fulgurante de la violence, la culture demeure l’alternative la plus efficace pour préparer les esprits à cultiver durablement la paix. Il argumente en insistant que la culture a un rôle avant-gardiste à jouer dans le processus de paix et de réconciliation au Mali.  La raison est simple : la culture est dans son essence un partage de valeurs. Comme telle, elle peut devenir un antidote puissant à l’extrémisme violent, énonce-t-il. Ainsi, il ajoutera que la culture malienne renferme tous les ingrédients et les ressorts sur lesquels notre peuple devrait s’appuyer pour rebâtir le havre de paix qu’a toujours été notre pays. Cette culture offre des possibilités incroyables, celles que d’aucuns appellent si opportunément « l’exception malienne », estime-t-il.

La culture est source d’inspirations et d’énergies positives pour réconcilier les cœurs…

Toujours selon le ministre Andogoly Guindo, la culture est source d’inspirations et d’énergies positives pour réconcilier les cœurs, consolider la paix et la cohésion sociale, renforcer notre identité, nous forger un destin commun et nous affirmer en tant que Peuple ou Nation respectée. Pour le ministre, nos ancêtres ont mis en place des alliances à plaisanterie (Sinankuya, Kanimaaya, Nimokoya, Balimaaya…) et des mécanismes, permettant le maintien du lien social à diverses échelles de la société mais, permettant également la prévention et la gestion des conflits et ainsi, maintenir la paix entre les peuples. « Nous sommes conscients qu’une Nuit ne saurait suffire à inscrire définitivement la paix dans notre pays mais cet événement est une amorce pour mon département pour créer des espaces d’éducation, de socialisation des nouvelles générations aux valeurs de paix et d’acceptation de l’autre », souligne-t-il.

Quant au ministre de la Réconciliation nationale chargé de l’Accord de paix, le Colonel Major Ismail Wagué a salué à sa juste valeur l’utilité de l’organisation de cette nuit dédiée à la paix et à la cohésion sociale dans notre pays. Selon lui, tous les maliens doivent œuvrer pour cette paix pour un meilleur avenir de notre pays. Pour sa part, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga ému par les prestations a remercié les hommes et femmes de la culture pour tous ce qu’ils font pour le retour définitif de la paix dans notre pays.

Retenons qu’au cours de cette nuit toutes les régions opérationnelles et le District de Bamako ont presté sauf la région de Kidal, empêchée à cause de la déprogrammation de l’avion de la MINUSMA qui devrait amener la troupe. En outre la nuit a été magnifiée par la prestation du Groupe Niongolon, l’orchestre le Badema national et la présentation d’une symphonie musicale composée par une vingtaine d’artistes chevronnés du pays.

M.L. KONE

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