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OMH : Les espaces de vie des logements sociaux bradés

OMH : Les espaces de vie des logements sociaux bradés

Au Mali, les spéculations foncières sont devenues monnaies courantes jusque ce qu’aucun lieu n’est épargné. Il suffit qu’il y ait des espaces vides pour que les spéculateurs avec la complicité bien entendu des agents municipaux le bradent. En effet, aujourd’hui les espaces vides des logements sociaux font l’objet, au su et au vu des autorités, de bradage par des spéculateurs fonciers. Pourtant, ces espaces sont généralement réservés aux habitants qui peuvent y prendre l’air. Il y a aussi les espaces réservés pour la construction des écoles publiques, des mosquées voire des marchés. 

De l’indépendance à nos jours, les différents régimes ont élaboré une politique d’attribution des maisons avec comme objectif d’offrir« un logement décent aux populations à revenus faibles et intermédiaires ». En effet, sous le régime d’ATT plusieurs maisons ont été construites pour les logements sociaux bien que dans les premières constructions, il y eut omission des espaces dédiés aux écoles, aux mosquées, aux églises et  marchés. Pour éviter ces errements dans la construction des derniers lots de logements sociaux, les espaces publics ont été prévus. C’est dans ce cadre qu’on constate dans les logements sociaux les espaces vides. Certains de ces espaces sont conservés pour les espaces publics où les habitants des lieux pourront prendre l’air ; d’autres sont prévus pour la construction parfois de  mosquée, d’école, de centre de santé, de Mairie et des locaux pour la protection civile. Cependant, il est à révéler que certains de ces espaces laissés pour causes d’utilité publique sont bradés au vu et au su de tout le monde dont les autorités en charge de la question. « Nous saluons nos autorités pour l’aide aux logements sociaux. C’est une très bonne idée et cela doit continuer afin que beaucoup de maliens aient un toit. Quand je venais ici il y avait des espaces réservés pour la construction de centre de santé, de mairie, de mosquée mais ils ont été construits pour habitation et on ne sait pas qui les a vendus. Cette situation nous préoccupait au début, car nous n’avions pas d’école pour les enfants », nous révèle M. Doumbia habitant des  700 logements. Siaka Kanté, habitant des 1008 logements Attbougou, nous explique ceci : «Vous savez nous sommes dans un pays où il y a trop de corruption. Les autorités qui sont en charge de construire des logements sociaux sont généralement les auteurs du bradage des espaces vides conservés pour causes d’utilités publiques. Ici aux 1008 logements, beaucoup d’espaces ont été vendus. Ce qui fait que nous n’avons plus le espaces pour prendre l’air, ce qui n’est pas normal ».

Cependant, il faut reconnaitre que les ventes et les occupations illicites concernent actuellement les logements sociaux de Niamana et N’Tabacoro. Pour preuve, le 13 janvier 2021, la Direction de l’Office Malienne de l’Habitat (OMH), une structure chargée de la gestion des logements sociaux, a fait un communiqué pour avertir ces occupants. « La Direction Générale rappelle que l’occupation des logements sociaux se fait conformément à une procédure bien définie, sur la base de la liste établie par la commission d’attribution. Par conséquent, elle invite les occupants illicites à quitter les lieux sans délais sous peine de poursuites judiciaires » peut-on lire dans ledit communiqué. Avant de préciser que la responsabilité des individus concernés reste elle engagée par rapport à tout dommage causé sur les logements et des frais que les procédures pourraient engendrer.

Par ailleurs, il est aux autorités de prendre leurs responsabilités afin d’éviter le cas de la zone aéroportuaire de Sénou.

M.L. KONE

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