Il est des moments de la vie où seul face à notre conscience, nous devons nous regarder et agir en conséquence.
Si j’ai pris il y’a une dizaine d’années de cela, la lourde décision de m’engager dans un parti politique malgré le refus d’une famille très conservatrice et qui a une sainte horreur des arcanes publiques à fortiori de la chose politique , où il est communément admise que ce n’est pas le lieu pour quelqu’un soucieux de son nom et de sa réputation, c’est parce je croyais fermement que notre génération pouvait faire bouger les choses et corriger les méfaits de ceux qui, en l’espace de 2 décennies seulement sont passés du statut « d’enseignant gringaleux à fonctionnaires multi-milliardaires corrompus » qui sucent et hypothèquent l’avenir de millions de maliens.
J’ai résisté contre les miens et me suis engagé aux côtés de YEAH SAMAKE pour porter le PACP sur les fonts baptismaux;
Parce que je croyais sincèrement qu’on pouvait faire la politique autrement, qu’on n’était pas obligé d’être ce qu’on ne voulait pas être! D’ailleurs, la Politique ne fait pas de nous ce que nous sommes mais révèle qui on est vraiment.
Du chemin nous en avons fait!
Beaucoup de belles choses ont été réalisées et continuent à l’être …mais des erreurs aussi ont été faites, il convient de les reconnaître, d’en tirer les conséquences et de les corriger.
Notre pays n’a pas fière allure depuis bientôt une décennie, même s’il n’a pas encore rompu, il plie sous les coups de boutoir de maux de toutes sortes qu’il n’est pas nécessaire de rappeler ici.
Il est pris en otage par ceux qui tiennent les rênes en ce moment ; ils s’adonnent à un jeu malsain de ping pong avec les camarades d’en face débauchant par moment un mécontent de l’opposition qui n’hésite pas à retourner sa veste et à donner des leçons de morale à ses anciens camarades ou souvent c’est le chemin inverse ; un récalcitrant qui fais des siennes en ne faisant pas la vaisselle correctement ou qui ne rentre pas bien dans les rangs est débarqué de la table des convives et sa part de gâteau confisquée ; ce dernier aigri vient grossir les rangs du camp d’en face jusqu’au prochain mercato…!
Ce spectacle désolant auquel s’adonne nos aînés sans une once de dignité est honteux, scandaleux et jure avec toutes les valeurs prônées dans ce pays , donnant finalement raison à ceux qui disent que la chose politique n’est pas pour un « Horon ».
Nous avons vu toutes les péripéties qui ont émaillé la mise en place du Bureau de l’assemblée nationale du Mali au lendemain d’une élection législative prise en otage par ceux-là même qui ont mis main basse sur notre système socio- politico_judiciaire depuis bientôt trente ans et continue à s’accrocher frénétiquement aux mamelles de l’Etat et ne sont pas prêts à le lâcher sitôt, qu’il pleuve , qu’il vente ou qu’il neige , dûssent-ils pour cela tricher , intimider , ménacer et corrompre ceux ou celles qui se mettront en travers de leur chemin.
Face à toutes ses dérives, nous avons naïvement cru qu’on pouvait encore changer les choses par le vote, par le suffrage ; là encore , c’était sans compter sur la détermination de cette caste geronto-cratique décidée vaille que vaille à conserver les rênes n’en déplaise à nos dénégations et à nos plaintes.
Le même scénario se répétera vraisemblablement en 2023 et ce ne sont pas d’hypothétiques réformes institutionnelles qui y changeront grande chose sauf peut-être à encore légitimer plus la forfaiture en cours.
De là où je viens, quand un Homme n’est pas d’accord il dit NON et on le respecte pour ça…mais Aujourd’hui, beaucoup se taisent du moment qu’ils continuent de bénéficier des prébendes et d’une place bien chaude dans le système même si cela doit se faire au détriment de la grande majorité qui souffre de leur inconséquence et de leurs forfaiture.
Pour ceux qui me connaissent, j’ai toujours été de ceux qui mettaient toujours la balle au centre car j’avais souci de préserver l’équilibre précaire qui tenait tant bien que mal.
Mais à un moment donné, il faut avoir le courage d’amputer un membre cancéreux pour sauver le reste du corps.
On en est là aujourd’hui!
IBK et sa clique sont le cancer qui risque de gangrener notre pays si nous ne l’arrêtons pas maintenant
L’Iman Mahmoud DICKO dit que ne nous ne sommes pas un Peuple SOUMIS, je le crois profondément aussi et je me battrai désormais pour tout combat qui sous-tend cela.
A certains de mes camarades qui tergiversent encore, je vous dis : nous valons mieux que ça, le Mali vaut mieux que ça ! Il n’est pas encore trop tard de rejoindre le mouvement irréversible en cours et l’histoire nous jugera d’en avoir été absent.
En ce qui me concerne, pour toutes ces raisons précitées, je serai en mon nom propre, en première ligne à la marche de demain à l’appel de la CMAS_FSD_MALIKOURA pour demander la DÉMISSION du Président IBK et de son régime car ils représentent aujourd’hui l’arête dans notre gorge pour réaliser le nécessaire Sursaut et déclic pour sauver notre pays le Mali.
C’est un devoir moral et nul malien.ne, soucieux de ce pays ne devrait rester en marge de ce combat vital pour l’existence du Mali et des générations à venir
Kaou Abdramane DIALLO
