La sagesse et la raison finiront par prévaloir de part et d’autre sur cette aventure malheureuse et inopportune dans le contexte actuel. Encore une fois, il est impérieux de focaliser rapidement la gouvernance de transition sur l’essentiel : la sécurité, la redevabilité des dirigeants du pays (lutte contre l’impunité, prioritairement les crimes de sang et les crimes économiques), la lutte contre la corruption au-delà de l’impunité, contre les injustices sociales criardes dans la fourniture des services publics qui décrédibilisent l’Etat, les réformes politiques et institutionnelles majeures, et la relecture de l’Accord d’Alger.
Il est possible de poser des actes majeurs à tous ces niveaux dans un délai raisonnable et du coup donner des piliers solides à la refondation. Les intellectuels doivent faire preuve de hauteur de vue et ne pas se laisser emporter par les clameurs (certes populaires) qui nous éloignent de cette démarche refondatrice. Le risque d’une transition pour rien est plus que jamais élevé aujourd’hui. Si nous continuons ainsi nous serons au point zéro même aux termes d’une transition de 5 ans supplémentaires. Soyons vigilants et lucides pour éviter le pire, à savoir le retour au pouvoir des prédateurs de la gouvernance publique aux termes d’une transition pour rien.
Voilà mon cri de de tous les maliens qui aiment sincèrement leur pays.
Que l’amour de la patrie nous inspire dans nos prises de position et dans nos actions dans l’espace public.
Bonne journée
Konimba Sidibé
