L’insécurité monte en crescendo dans la région de Mopti et aussi à Ségou. Aujourd’hui le cas le plus palpable est celui de Farabougou, un village dans la région de Ségou, occupé par les terroristes il y a plus d’un mois. Les populations de ce village ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis l’occupation de leur village par les terroristes, les populations ne sont pas libres de leur mouvement, car personne ne peut sortir au-delà du village sans qu’elle soit tuée. Ce qui fait qu’avant hier, les terroristes qui règnent dans les parages dudit village ont mis le feu dans plus de 1000 hectares de champs rizières.
Selon le chef des chasseurs (donzo), malgré la présence de quelques militaires dans le village, personne ne peut sortir du village pour vaquer à ses occupations. Toutes les populations ont la peur au ventre et elles s’inquiètent bien entendu pour leurs champs rizières lesquels sont leur seul espoir pour vivre. Quand ils ont mis le feu à nos champs on ne voyait que les flammes et les militaires nous ont dit qu’ils ont ordre de sécuriser les populations et qu’ils ne peuvent sortir du village pour en savoir davantage, a-t-il révélé. A ses dires, le jeudi dernier les terroristes ont tué trois personnes qui partaient voir leur champ et sa sœur de lait a reçu une balle et a été transportée par l’avion de la Minusma vers Mopti. Il souligne que les terroristes leur demandent d’instaurer la charia dans le village afin qu’ils puissent être libérés de cette situation et pouvoir vaquer à leurs occupations. Il interpelle toujours les autorités et surtout les bonnes volontés à venir en aide aux populations qui est en manque crucial de nourritures et de médicaments.
Par ailleurs, il est à évoquer que ce village a été occupé pendant trois semaines sans que le colonel Assimi Goita et ses hommes qui ont fait le coup d’État contre le régime d’IBK, ne puissent le libérer. Pendant ce temps, Assimi Goita fait du populisme. Chose qu’il aura que lorsque lui et ses hommes auront libéré ce village et aussi faire face aux hommes armés dans la région de Mopti. C’est pourquoi, certains estiment que cette situation est humiliante pour les militaires putschistes qui semblent déjà oublier ses engagements envers le peuple malien, car ils ne pensent qu’à faire le partage des postes juteux entre eux. Mais, ils doivent savoir que le peuple les observe et qu’ils doivent faire gaffe pour ne pas à avoir à regretter.
M.L. KONE
