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Pratiques esclavagistes dans la région de Kayes : La CNDH monte au créneau pour son éradication

Pratiques esclavagistes dans la région de Kayes : La CNDH monte au créneau pour son éradication

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) vient de lancer son rapport d’étude sur les besoins et attentes des victimes de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes. Ledit rapport présenté est constitué de 89 pages dans lequel les victimes ont exprimé leur volonté pour l’éradication des pratiques esclavagistes et de vivre normalement.

Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré, a brièvement présenté la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), avant d’ajouter que la présente étude a été réalisée dans un contexte particulier marqué par des abus et violations graves des droits de l’homme avec leur lot de victimes. Selon lui, depuis 2015, un éveil de conscience conduit des citoyens considérés comme esclaves, par d’autres citoyens supposés être leurs maitres, à se révolter contre leur statut. Les premiers ont donc entrepris de se soulever contre leur condition alors que les seconds tentaient tout pour maintenir le statu quo né de la pratique de l’esclavage par ascendance, singulièrement dans la région de Kayes, rappelle-t-il.

Il fait savoir que la région de Kayes est l’épicentre du fléau, et face à ces atteintes à la dignité humaine, la CNDH a très vite estimé que les réponses apportées par l’État du Mali restaient insuffisantes, car laissant les victimes dans une situation de vulnérabilité infra minimale. D’où l’engagement de la CNDH pour abolir cette pratique d’une autre époque. « Nous devons agir de concert afin de faire cesser de telles pratiques dignes d’une autre époque qui n’honore pas notre pays qui, faut-il le rappeler, dès 1222 interdisait l’esclavage avec la charte des chasseurs du Mandé, bien avant la charte de KURUKAN FUGA de 1236 », évoque le président Bouaré. Pour gagner ce combat, le président Bouaré, a lancé un appel aux autorités politiques, traditionnelles et religieuses afin qu’ensemble nous puissions agir pour protéger les victimes de violations et abus des droits de l’homme, en respect des institutions juridiques nationaux et des engagements internationaux de notre pays.

Lors du lancement de ce rapport, le représentant du ministre de la Justice et des droits de l’homme, gardes des sceaux, Cheick Tidiane Traoré, affirme que l’esclavage est une pratique inhumaine d’un autre âge qui ne peut prospérer.  C’est pourquoi selon lui, son département, ne ménagera aucun effort pour amener les procureurs à accorder la plus haute importance à la lutte contre ce phénomène pour l’éradiquer totalement dans toutes ses manifestations sur l’ensemble du territoire national.

Retenons que dans le rapport de 89 pages, les victimes ont exprimé leur volonté pour l’éradication des pratiques esclavagistes et de vivre normalement ; les enfants veulent reprendre les chemins de l’école dans leur village de provenance.

M.O. COULIBALY

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