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Présentation synthétique de l’élevage et de la pêche du Mali

Présentation synthétique de l’élevage et de la pêche du Mali

Introduction

Nous avons comme références pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali :

  • la Loi d’orientation agricole adoptée en 2006 ;
  • le CREDD 2019-2023 (Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable) ;
  • la politique du Développement agricole adoptée en 2015 avec son Plan national des investissements dans le Secteur agricole (PNISA 2015-2025).

Le pays dispose des avantages comparatifs dans le domaine de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (19% du PIB pour l’élevage et 4,2% du PIB pour la pêche).

Le sous-secteur de l’élevage est pratiqué par 80% de la population 30% de cette population tirent leurs revenus de l’élevage. Ce sous-secteur apporte plus de 127 milliards de recettes d’exportations « exportations d’animaux vivants ».

Le sous-secteur de la pêche constitue aussi un maillon clé du développement économique de notre pays avec une production de 117 690 t de poissons en 2020 et  plus de 1 000 000  d’emplois dans la chaine de valeur.

  • Etat des lieux :

Le Mali occupe respectivement le premier et le deuxième rangs en matière d’élevage dans les classements des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.

En termes de création de richesse et d’exportations nationales, l’élevage arrive en troisième position après l’or et le coton.

En dépit de ce potentiel susmentionné, les performances du sous-secteur, restent globalement insuffisantes. La faible productivité des systèmes de production et leur vulnérabilité aux aléas climatiques, constituent des handicaps pour la stabilisation de l’offre en produits animaux. A cela, il faut ajouter l’insuffisance des opportunités d’affaire en matière de commerce extérieur au-delà des exportations de bétail sur pieds et de matières brutes (cuirs et peaux).

Il a été mis à la disposition du sous-secteur X milliards de francs CFA en 2021 et le taux d’exécution en juin 2021 était de Y%.

  • Les réalisations

Le sous-secteur Elevage :

-Deux operations de vente promotionnelle de caprins et bovins , dans des centres urbains à forte demande d’animaux pour abattage ,  respectivement à la veille des fètes de tabaski 2021 et de ramadan 2022 ;

– L’encouragement et l’accompagnement institutionnels des acteurs pour l’organisation de la filière betail-viande par la mise en place de l’inter-profession pour plus de coordiantion et de complementarité entre les activités du sous-secteur  de l’élevage du pays ;

– La particiaption à la foire expo 2021 de Wisconsin-Madison aux Etats-Unis et seances de travail avec les organisateurs de la dite foire expo sur le transfert de technologies dans ce domaine notamment : l’importation d’embryons de haute qualité pour intensifier le Programme national d’insemination, de faire la promotion de l’herbe élephant , giang king grass, developper des technologies et techniques modernes de production de l’aliment betail. Cela permettra de donner l’emploi à 5 millions de jeunes et de femmes.

Dans le cadre de la subvention des filières de productions animales et aquacoles, l’Etat met à la disposition des producteurs 03 milliards de FCFA à l’effet d’augmenter l’offre en produits animaux

– L’accompagnement du Conseil régional de Ségou et la FEBEVIM  pour la signature de deux conventions de cession de près de150.000 ha avec l’Office du Niger dans la zone pastorale de Daouna entre Ségou et Niono pour l’amenagement des espaces patoraux en vue de fixer le cheptel sur le territoire national par la création de bonnes conditions d’alimentation et de protection sanitaire des animaux ;

– La signature du protocole règlementant la transhumance entre le Mali et la Guinée à Conakry , le 07 avril 2022 .

– Pour améliorer davantage la protection sanitaire du cheptel sur le territoire national, sous la présidence du Premier ministre, la campagne de vaccination de 2021-2022 du cheptel national a été lancé à Sirakorola, cette opération vise à vacciner 67 839 263 animaux, toutes espèces confondues, contre 63 585 400 têtes en 2020-2021, soit une progression prévisionnelle de 6,67%.

– Pendant la campagne 2021, l’inspection de viande a été réalisée dans 12 abattoirs et 702 aires d’abattage ;

– Des activités de contrôle de qualité des aliments, eaux et boissons ont été réalisées : sur une prévision de 150 échantillons, 183 ont été reçus et analysés, soit un taux de réalisation de 122%.

 

  • Le sous-secteur Pêche :

. Le processus de mise en place de la plateforme nationale des organisations faitières interprofessionnelles de la pêche et de l’aquaculture;

. la mise en place des conseils de pêche et d’aquaculture dans les régions de Ségou, Mopti ;

. l’élaboration des conventions locales de pêche et d’aquaculture dans les régions de Ségou Mopti ;

. La finalisation du processus de mise en place de la plate-forme des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture ;

. La mise en œuvre des activités de cogestion des pêcheries (mise en place des 16 conseils de pêche et l’élaboration des conventions locales de pêche dans 12 communes dans les régions de Ségou et Mopti pour minimiser les conflits récurrents dans le cadre de la gestion durable, rationnelle et responsable des ressources halieutiques et aquacoles.

On peut citer, entre autres la mise en place des Conseils communaux de pêche à: Macina, Kokry, Kolongo, Fatiné, Fani, Korodougou, Touna, Mopti, Sokoura, Sio, Konna, Ouroubé-Doundé et  l’élaboration des Conventions communales de pêche à  Macina et à  Kokry ;

La signature des deux projets de coopération sud-sud avec le Brésil qui permettra d’augmenter la production piscicole et à moindre coût pour couvrir les besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle en protéine animale d’origine poisson au Mali et d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en protéine animale d’origine poisson d’ici 2023, qui est estimée à 537 000 tonnes de poisson avec les 21 481 000 habitants en 2023 sachant bien le Mali est buté à de contraintes telles que : (i) la faiblesse de la production nationale de 154 000 tonnes (pêche, pisciculture, importation) contre un besoin de 450 000 tonnes.

Au courant de la campagne écoulée, les principales réalisations (faites par l’Etat à travers les projets et programmes, les opérateurs privés et les Organisations non gouvernementales) ont porté sur :

  • 377 cages flottantes ;
  • 1 lac aménagé ;
  • 104 étangs piscicoles construits ;
  • 63 mares aménagées ;
  • 18 écloseries construites ;
  • 105 bassins aquacoles de 50 m3 construits ;
  • 11 fermes crées ;
  • 376 bacs hors sol confectionnés.

Ces investissements ont mobilisé aux cotés de l’Etat plusieurs partenaires techniques et financiers.

. Suivi de la mise en œuvre du Projet d’appui à la filière halieutique (PAFHa+) mis en œuvre dans les régions de Ségou et Mopti, cofinancé par l’UE/AFD et exécuté par l’Agence belge de développement au Mali « ENABEL ».

Situation de la subvention des intrants de pisciculture, campagne 2021 :

 

  • Contraintes :
  • Sous-secteur Pêche :
  • la persistance de l’insécurité dans le centre et le nord du pays ;
  • les agressions multiformes des plans d’eau et des ressources;
  • la pandémie de la maladie à Covid-19 ;
  • les effets néfastes du changement climatique sur les ressources halieutiques;
  • l’insuffisance du personnel d’encadrement ;

– l’insuffisance de formation du personnel et des producteurs ;

– l’insuffisance d’alevins de souche performante ;

– l’insuffisance de moyens logistiques et financiers ;

– la grande mortalité des alevins lors du transport ;

– l’insécurité dans le centre et le nord du Mali ;

– le retard dans la mise en place de la subvention des intrants et des équipements (décision des prix repères des intrants et la délivrance des cautions techniques) ;

En général, les techniciens et les pisciculteurs ne maitrisent pas suffisamment les techniques de production piscicole.

  • Sous-secteur Elevage :
  • la forte dépendance des petits producteurs des aléas climatiques, la faible mobilisation des ressources financières, le faible niveau de transformation des produits animaux, le faible niveau d’organisation et d’équipements des producteurs, l’insécurité dans certains bassins de production ;
  • Pour atténuer l’effet de ces facteurs, les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre des projets et programmes dont les accords de financement sont signés seront poursuivies ;
  • L’exportation continue d’animaux vivants constitue un manque à gagner pour l’économie nationale. Nous ambitionnons en rapport avec le Ministère de l’Industrie et du Commerce d’inverser cette tendance dans la perspective d’exporter davantage de la viande que du bétail sur pied ;
  • L’abattoir moderne de Kayes Laham est côté iso 9001 ;
  • Le Département travaillera aussi et inlassablement à la réhabilitation et à la modernisation des entreprises de transformation qui subissent l’épreuve du temps à l’assainissement du circuit de commercialisation du bétail dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé ;
  • En matière d’appui à l’investissement privé, 655 microprojets ont été approuvés et sont en attente de financement, plus de 200 Microprojets, ont été sélectionnés dans les régions du nord pour approbation et le financement d’une centaine de plans d’affaires de partenariats productifs (PP) est attendu courant 2022.
  • Perspectives :
  • Sous-secteur Elevage :
  • Adoption du Plan stratégique de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants par le conseil des ministres ;
  • Validation politique du Plan stratégique de contrôle de la péripneumonie contagieuse bovine ;
  • Élaboration d’une politique nationale de santé animale et de santé publique vétérinaire ;
  • Elaboration d’un Plan stratégique de contrôle du médicament vétérinaire ;
  • Poursuite de la campagne de vaccination du cheptel ;
  • Suivi de deux projets de coopération sud-sud pour le compte du Mali dans les domaines de l’élevage et de la pisciculture « Augmentation du potentiel de production de viande bovine au Mali» et du « Augmentation du potentiel de production de la pisciculture au Mali » en rapport avec l’Ambassade du Brésil au Mali, l’Agence brésilienne de coopération (ABC) et l’Université fédérale de LAVRAS (UFLA) ;
  • Reserver les 20%de graines de coton au profit du ministère du Développemnt rural pour l’alimentation du bétail . La transformation sera suivie par le ministère de l’Industrie et du Commerce . Ces deux départements , en rapport avec la faitière de production, conviendront des modalités de mise à la disposition de l’aliment bétail transformé aux éleveurs. Cette decision présidentielle permettre de contribuer à assurer une sécurité alimentaire betail ;
  • La construction d’infrastructures de production, de transformation et de commercialisation des produits animaux (lait, viande rouge, viande blanche, peau, cuir) ;
  • La dynamisation des accords de transhumance de la santé animale et vétérinaire entre le Mali et la Mauritanie ;
  • La subvention d’aliments bétail pour soutenir les acteurs des actvités de production de viande et du lait.

 

  • Sous-secteur Pêche :
  • La finalisation des textes législatifs et règlementaires complémentaires pour permettre à la DNP d’être plus performante et opérationnelle dans sa mission d’encadrement du sous-secteur pêche et aquaculture ;
  • La poursuite du processus de révision et d’actualisation du document de Politique nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture du Mali ;
  • La construction d’un port de pêche à Ké-Macina dans la région de Ségou et l’opérationnalisation des ports de pêche de Mopti et Konna réhabilités par le PAFHa+ et le Programme de Reconstruction et de Relance Economique (PRRE);
  • Le soutien et l’appui aux initiatives privées allant dans la modernisation de l’aquaculture, la production d’alevins et la multiplication de fabrique d’aliment poisson locaux pour réduire le coût de production, et ainsi stimuler davantage les producteurs et renforcer l’aquaculture malienne avec des prix de poissons plus accessibles sur le marché. D’ailleurs nous avons 1750 km de surface d’eau sur le fleuve Niger à 900 km sur le fleuve Sénégal ;
  • L’élaboration et la mise en œuvre de la Loi de Programmation des Investissements à moyen terme et des dépenses publiques dans le Secteur agricole, conformément aux recommandations de son Excellence le Président de la Transition, lors de la 12ème session du Conseil supérieur de l’agriculture ;
  • L’amélioration de la gouvernance du secteur halieutique grâce à la mise en place d’un dispositif de cogestion et d’observation des pêcheries qui intègre, de manière équitable, les acteurs professionnels de la pêche et de l’aquaculture, les communautés locales, les collectivités locales, les services techniques, la recherche et l’administration.

A quoi a servi la subvention de l’année 2021 :

Le montant total alloué par l’Etat à la subvention des intrants d’élevage et de pêche a été de 3 milliards de FCFA repartis entre les intrants d’élevage, les intrants de pêche et les arriérés de la subvention.

La quantité totale des aliments du bétail et volaille mise en place a été de 12 077,95 tonnes soit 39% des besoins exprimés par les producteurs. Elle a concerné 3 114 bénéficiaires dont 2 644 hommes et 496 femmes, soit 15,8% pour un coût global de 993 915 834 FCFA.

La quantité d’aliments bétail et volailles enlevée qui est de 12 077,95 tonnes se répartie comme suit :

  • 6 123,05 tonnes d’aliments vache laitière pour un effectif de 14 225 dont 7 299 têtes de race locale et 6 929 têtes de race métisse ;
  • 3 525,80 tonnes d’aliments embouche bovine pour un effectif de 11 847 dont 11 833 têtes de race locale et 14 têtes de race métisse ;
  • 295,35 tonnes d’aliments embouche ovine pour un effectif de 7 003 ;
  • 1 435,40 tonnes d’aliments ponte pour 543 701 sujets ;
  • 698,35 tonnes d’aliments poulets de chair pour 518 750 sujets.

 

Total : 14 225 vaches laitières, 11 847 bovins d’embouche, 7003 moutons d’embouche et 543 701 pondeuses et 518 750 poulets de chair.

A quoi est dû le renchérissement de l’aliment bétail sur le marché :

L’aliment bétail devient plus cher pendant la période de soudure, cela est dû à plusieurs raisons :

  • la diminution des stocks d’aliments au niveau des usines et des magasins des distributeurs ;
  • la forte augmentation du prix maïs qui est un élément essentiel dans la fabrication de l’aliment bétail ;
  • l’augmentation de la demande en aliment bétail en cette période due à la faible valeur nutritive des pâturages, la destruction même des pâturages par les feux de brousse, et les phénomènes éoliens (vents) ;
  • la fermeture des frontières a également empêché l’approvisionnement de certaines usines en graines de coton à partir des pays de la CEDEAO ;
  • la forte demande d’aliment pour l’intensification des productions, notamment l’embouche, la production laitière et les productions avicoles ;
  • malgré l’interdiction d’exporter l’aliment bétail, il y a des sorties frauduleuses vers d’autres pays qui diminuent également les quantités internes.

 

Perspectives proches :

La subvention pour la campagne 2022 : les prix repères sont en cours de négociations avec les fournisseurs. Il est prévu pour l’aliment bétail un montant de 1 milliard de FCFA. Les types d’aliments concernés sont les aliments pour vaches laitières, les aliments pour l’embouche bovine et ovine, les aliments pour les poulets de chair et les aliments pour les poules pondeuses.

Au niveau du Commissariat à la sécurité alimentaire, il sera mis en place 4800 tonnes d’aliment bétail dans les régions pour faire face au déficit alimentaire.

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