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PROCESSUS BUDGETAIRE 2021 : les acteurs en conclaves pour son lancement

PROCESSUS BUDGETAIRE 2021 : les acteurs en conclaves pour son lancement

Lundi 17 février 2020, la grande salle de l’hôtel de l’amitié a servi de cadre à la conférence de lancement du processus budgétaire 2021. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme le ministre délégué auprès du premier ministre, ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Mme Barry Aoua Sylla, du directeur général du budget, Monsieur Sidiki Traoré, de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Mr Paul Dietrich, représentant des partenaires techniques et financiers.

Une salle archicomble d’acteurs, formulateurs et régulateurs du budget, ont pris part à cette conférence de lancement du processus budgétaire 2021. Cet exercice annuel, devenu une tradition en matière d’élaboration et de présentation du budget de l’année, est une occasion opportune pour ces acteurs de regarder dans le rétroviseur du budget précédant (2019), jeter les regards, perspectives, défis et contraintes de 2021.

Le directeur général du budget, Monsieur Sidiki Traoré, faisant le point sur l’Etat des finances publiques en général au Mali, est revenu entre autres : sur la situation de l’exécution provisoire du budget 2019 des orientations et des priorités de la politique budgétaire 2020, les priorités de la politique budgétaire 2020 ainsi que les perspectives.  Selon lui, la situation du Mali a une grande influence dans la croissance économique à travers tout le pays. Toutefois, estime le directeur général, le contexte actuel du pays est marqué par son engagement dans un programme économique et financier avec le fonds appuyé par la facilité élargie du crédit, la persistance de la crise sécuritaire dans le pays, la signature de l’accord politique de gouvernance ayant abouti à la formation d’un gouvernement de large ouverture, l’organisation du DNI, la tenue prochaine des élections législatives.  A cela, ajoute-t-il, les avancées significatives dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation sans compter la multiplication des revendications sociales. Malgré ces difficultés significatives : « notre pays arrive à faire une croissance de 5% » se réjouit tout de même le Sidiki Traoré. Une situation économique assez maitrisée, qui n’échappe pas néanmoins aux défis perplexes cette année qui sont entre autres, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation : « 50% du budget des dépenses 2020 sont consacrées à sa mise en œuvre à travers les actions sur les élections, sur l’opérationnalisations des nouvelles régions » a fait savoir le directeur Sidiki Traoré. Ainsi, face à de telles concessions en termes de dépense, et malgré les défis énormes ayant trait à la situation même du pays, le Mali continue d’enregistrer, selon le premier responsable du budget, des performances économiques : « Sur le plan macro-économique, il faut noter une croissance économique positive, favorable à 5% en moyenne de 2017 à 2021. Le taux d’inflation reste maitrisé à 3%. De façon général, le challenge du plan budgétaire est utile dans la mesure où nous sommes dans la troisième année de la mise en œuvre de la réforme du budget programme. Nous avons un endettement assez maitrisé de 30% du PIB et un défi sur la mobilisation des recettes, d’un ajustement des dépenses et les déficits qui permet de les contenir à 3 % de l’objectif de la communauté » se relaxe le directeur Traoré. Faisant un regard rétrospectif sur 2019, le même directeur du budget dira que la situation d’exécution provisoire du budget à la date du 31 décembre 2019 : « a été globalement dans la limite des autorisations budgétaires. Nous avons un taux de mobilisation qui repris avec environ 89% » a-t-il indiqué. Au niveau des dépenses, ajoute le DG, nous avons un taux d’exécution de 87%et le déficit est de -2% dont une prévision de -2%.

Le directeur du budget s’est également penché sur les orientations et priorités du budget 2020. A l’en croire, la politique budgétaire de 2020 a été bâti  sur des grandes priorités : la consolidation de l’assainissement des finances publiques, la consolidation des acquis en matière des dépenses militaires et sécuritaires, notamment la mise en œuvre des 2 lois sur la programmation des défense et de la sécurité. La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, la poursuite des efforts dans les secteurs prioritaires, l’agriculture, l’éducation, et les dépenses sociales, l’amélioration des conditions de travail, liés à la mise en œuvre des engagements que le gouvernement a pris avec les partenaires sociaux, et la poursuite de la décentralisation et de la décontraction budgétaire.

Cette année, l’engagement des plus hautes autorités reste particulièrement concentré sur la défense et la sécurité, qui représente presque 3% du PIB. Par ailleurs, faut-il le signaler, il ressort de l’exposé du directeur général du budget, Mr Sidiki Traoré, que l’exécution du budget 2020 a des zones de « prudence ». Cette année, la prudence doit être de mise alerte déjà le budget. Car, les réputations sont inquiètes dans un contexte où l’investissement cette année 35%, est largement inférieur de la prévision d’investissement du personnel qui s’élève à 51%, et les consommables 36%.

Face à de telles circonstances, il faut mieux maitriser les risques, poursuivre les politiques de dynamisation de l’économie, mais aussi et surtout, bien cerner les perspectives pour 2021. Pour ce faire, la ministre déléguée du budget, Mme Barry Aoua Sylla, prêche la prudence dans l’exécution du budget : « en 2021, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente, consécutive à un léger repli du taux de croissance réel estimé à 4,8% contre 4,9% en 2020 » met en garde la ministre déléguée qui avance tout de même, que l’inflation resterait inchangée par rapport à 2020, soit 2,0%. S’agissant toujours de la prudence, les uns et les autres accordent et insistent. Dans la même onde, selon SEM Paul Dietrich, ambassadeur d’Allemagne au Mali, « tout budget, qu’il soit des ménages, des entreprises ou de l’Etat, doit prendre en compte les défis du moment, et mieux envisager les perspectives » a indiqué le porte-parole des PTF.

Par ailleurs, Il faut noter que la conférence du processus budgétaire 2021, abordera quatre thèmes importants à savoir : l’amélioration de la programmation budgétaire pour l’atteinte du dividende démographique, le bilan de la mise en œuvre de la période transitoire du budget-programmes, la problématique de la gestion des investissements en mode AE/CP, et enfin le dernier thème a trait à la budgétisation sensible au genre : enjeux et défis.

M. COULIBALY

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