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Prorogation du mandat des députés : les députés ont voté avec 123 voix et 19 abstentions

Prorogation du mandat des députés : les députés ont voté avec 123 voix et 19 abstentions

Les députés du Mali viennent de voter la loi de prorogation de  leur propre mandat, jusqu’au 2 mai 2020 avec Zéro voix contre, 19 abstentions et 123 voix pour. Apres la Cour constitutionnelle, le précédant et l’actuel gouvernement, cette tantième prorogation monotone sonne comme une périclite aux institutions de la république.

Car, plus que controversée et infondée, la nouvelle de la prorogation des autoproclamés députés  sonne glas. Un cout contre la population, qui se voit voler son pouvoir d’élection par la cour constitutionnelle, le gouvernement et ses représentants illégitimes depuis le 30 Juin 2018. Un choix osé et permissible, car la garante de la légalité s’est amusée en 1er lieu dans ce jeu de ping-pong constitutionnel qui emporte le mérite de la Cour Constitutionnelle du Mali.

Mais de là, bien qu’une outrecuidance, après le garant de la constitution, les députés viennent sonner encore plus glas le plat âpre que la gouvernance de l’ère II IBK annonce depuis. D’arrangement en arrangement, de concessions en controverse, voilà la république prise en otage par les fils censés la protéger. Et voilà, dos au mur, à un stade plus qu’acculer, une situation qui pousse à violer les textes de la République. Causes : d’abord, le manque de clairvoyance pour juguler les questions sécuritaires depuis six ans par les différents gouvernements qui se sont succédés, et la panne de gouvernance qui a conduit à l’incapacité du gouvernement à organiser les élections législatives à temps pour renouveler les mandats des députés. Une situation anxieuse dont le peuple sort perdant et qui contraste encore l’avenir d’un régime soporifique aux affaires depuis 2013. Résultante, Six ans de dégradation graduelle de la situation sécuritaire et de fuite en avant ou dire pilotage à vue ? Qui a conduit le régime IBK et ses déferlantes à faire face à des situations qui lui dépassent. Et, les  désinvoltures auxquelles les affaires de l’Etat ont été gérées, ont conduit aujourd’hui à des décisions impardonnables, sans fondement, qui ne s’adossent qu’aux intérêts de la classe de contrôle (députés) pour sauver la tête de la classe dirigeante (gouvernement).

Après la Cour, le gouvernement, les députés viennent de s’auto-servir au banquet du plat Mali.

Vivement une nouvelle prorogation le 2 mai 2020…

O. TANGARA

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