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Rapport annuel 2018 du Médiateur de la République : Un total de 204 dossiers traités à hauteur de 78,43%

Rapport annuel 2018 du Médiateur de la République : Un total de 204 dossiers traités à hauteur de 78,43%

Le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara a animé, le jeudi 30 mai 2019, une conférence de presse, dans la salle de conférence de son département. L’objectif était de présenter son rapport annuel 2018 aux hommes de medias. C’était en présence deses collaborateurs.

Cette présentation intervient après celle du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, tenue un jour avant. A cet effet, ce rapport annuel 2018 du Médiateur de la République retrace l’ensemble des activités menées au cours de l’année de référence. Il informe sur l’ensemble des activités menées par le Médiateur de la République dans le cadre de sa mission visant à la transparence dans l’action de l’Administration et l’amélioration des relations entre les services publics d’une part et les usagers de ces services d’autre part. A ce titre, et dans la mesure où il reflète les préoccupations exprimées par nos concitoyens vis-à-vis des services publics et formule les recommandations du Médiateur de la République tendant à corriger les dysfonctionnements ayant occasionné ces plaintes, le rapport annuel constitue, pour les pouvoirs publics, non seulement un outil d’information mais aussi, le cas échéant, un outil de décision. Ledit rapport, en plus d’une introduction et d’une conclusion, comprend trois parties essentielles : le traitement des réclamations et des interpellations ; les autres activités du Médiateur de la République et enfin les commentaires et recommandations.

Ainsi, concernant l’état des dossiers de réclamation reçus et traités, le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara a révélé que du 1er janvier au 31 décembre 2018, son departement a reçu 137 nouveaux dossiers de réclamation qui s’ajoutent aux 67 dossiers non clos en 2017, faisant un total de 204 dossiers traités à hauteur de 78,43%. Il a précisé que sur les 204 réclamations, 35 ont été déclarées irrecevables et 169 recevables. Ajoutant que parmi les 44 dossiers en cours de traitement, il faut noter que 37 sont en attente de réaction de l’Administration, 05 sont en instruction et 02 sont en attente de réaction du réclamant. A ses dires, ces 204 réclamations sont reparties entre la gestion domaniale et foncière ; la justice ; la gestion des carrières ; la protection sociale ; les contrats et marchés publics ; les litiges privés ; l’éducation…

Le Médiateur Haidara, a souligné que les réclamations reçues en 2018 proviennent de l’ensemble des Délégations territoriales, du District de Bamako et de l’étranger. Le District de Bamako qui fournit le plus grand nombre de réclamations est suivi par la région de Ségou, Sikasso, Koulikoro, Kayes, Mopti et de Gao a-t-il dit.

Par ailleurs, selon le Médiateur de la République, l’analyse des griefs formulés par les citoyens à travers les réclamations et les interpellations, démontre la persistance et l’augmentation des dysfonctionnements relatifs à la gestion domaniale et foncière. Il a estimé qu’ainsi les conflits de terres de culture, les conflits de pâturage, les conflits de terrains d’habitation sont des phénomènes de plus en plus répandus à cause des pratiques corruptives signalées dans le système administratif et judicaire.

Pour lui, la spéculation foncière met en cause directement les autorités administratives, politiques et les collectivités territoriales chargées de la gestion domaniale et foncière. Soutenant que la responsabilité de ces autorités publiques semble très engagée dans des pratiques néfastes telles que la vente des champs de cultures des villageois à des operateurs économiques, la création des titres fonciers en violation de la réglementation, le lotissement des propriétés publiques des particuliers et le non-respect des règles fixées pour la purge des droits coutumiers. « Souvent l’implication des hommes politiques est décriée dans les conflits fonciers qu’ils exacerbent par des agissements partisans. Les populations constituent certes des victimes, mais elles sont aussi parfois des acteurs qui profitent des conflits », a-t-il énoncé. En poursuivant que « Les questions domaniales et foncières recèlent de réels risques d’implosion sociale ; elles cristallisent beaucoup de frustrations ; elles contribuent à la dégradation de la confiance des usagers envers les autorités administratives et judicaires ».

En outre, il est à rappeler que le Médiateur de la République contribue à la protection des Citoyens face à l’Administration, au contrôle général du fonctionnement des services publics, à la promotion de l’esprit du service public et d’une culture démocratique nationale. Il a également un devoir de vigilance dans le domaine des libertés publiques et des droits humains. Ainsi, il participe au symbolisme de la morale de l’autorité publique et fonctionne comme « un recours pour le Citoyen et un conseil pour l’Administration ». En effet, tout au long de l’année, le Médiateur de la République aura fait usage de ce magistère pour clarifier, comprendre et étayer les complaintes de nos citoyens vis-à-vis du service public, afin d’obtenir de l’administration des réponses ou des réparations à même de satisfaire les usagers face à leurs droits, face à des déviances qui leur font quotidiennement tort et des comportements qui bafouent leurs droits les plus élémentaires.

S.B. TRAORE

LE FONDEMENT

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