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Recrudescence des attaques au Mali : Jusqu’où ira l’insécurité ?

Recrudescence des attaques au Mali : Jusqu’où ira l’insécurité ?

Difficile de l’admettre, la situation sécuritaire au Mali prend de plus en plus une proportion inquiétante. Au nord, mais aussi au Centre du pays où, plus de 80 (villages, Hameaux) sont de nos jours effacés des cartes du Mali. Comme un triste ballet macabre,  le jour de l’an, quelques 40 civils peulhs ont été froidement tués le 1er Janvier 2019 à Koulongon,  par des individus encore non identifiés par les autorités maliennes. Du nord jusqu’au centre, la « terreur » semble s’installer au quotidien des populations de ces zones autrefois paisibles.

Sous différentes formes Terrorisme, Djihadisme, banditisme ou attaques perpétrées contre des peulhs ou des dogons, il est difficile de nommer ces maux dont le plus récent, donne une augure inquiétante.

Selon les Nations Unies, les violences « intercommunautaires » dans le centre du Mali, on fait plus de « 500 morts civils en 2018 ». Pas que, l’organisation internationale au chevet des autorités maliennes, déplore et s’inquiète de la situation sécuritaire au même moment où, des ambassades conseillent leurs ressortissants, d’éviter tout déplacement au Mali.

En effet, l’attaque du village de Koulongo, est d’autant plus barbare, que regrettable pour tous les maliens.

Par contre, à analyser de prêt cette extrême barbarie le jour de l’an, les adversaires de la stabilité du Mali, ne font que revenir sur un scénario qui leur parait favori : saboter tous les efforts plus ou moins consentis par les autorités maliennes.

Puisque, du plus fort des constats, il est devenu coutume pour les assaillants de répondre après chaque rythme adopté par les autorités en faveur de la sécurisation du pays, surtout au nord et au centre. D’où, les multiples attaques qui ont toujours sanctionné les discours, annonces d’équipements militaires ou visites officielles. On se rappelle encore, des attaques perpétrées juste sur les traces du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga au centre du pays. Avec ses corollaires macabres comme toujours.

Durant cinq ans, on pourrait être tenté de dire que le mal du quinquennat IBK a pour nom « Insécurité » dans tous les sens. Raison pourquoi, à tort ou à raison, pas que l’organisation de l’élection présidentielle du 29 Juillet  2018, certains observateurs de la classe politique malienne soutiennent que la nomination de Soumeylou Boubeye Maiga à la primature vaut pour ses expériences du terrain et sa fine connaissance des enjeux sécuritaires dans le septentrion malien. La question sécuritaire, a tout le temps préoccupé le Président de la République, sans pour autant, pour lui, de grandes solutions et surtout, de réponses concrètes après les coups « durs » infligés par les ennemis de la paix et de la sécurité au Mali. Quand on sait que, la plupart des enquêtes pour traquer les auteurs des attaques ont terminé en queue de poisson.

Incapacité à mener des enquêtes ou manque de moyens ?

A cette question, il est autant difficile de répondre, que de comprendre malgré une présence accrue de la communauté internationale au chevet du Mali, à travers  (MINUSMA), Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilité au Mali, les lignes peinent à bouger. En tous cas, visiblement ! Car, de la présence des forces Onusiennes au Mali en 2013 au 09 Janvier 2019, la situation sécuritaire ne semble être éradiquée. Par contre, elle s’est plutôt délocalisée d’une grande partie de l’extrême Nord du pays vers le centre. Cela appelle un doublement d’effort des partenaires onusiens qui ont, payé de lourdes tribus. Il faut le reconnaitre, pour la réinstauration de la paix au Mali, la mission onusienne tient la « plus périlleuse des opérations de maintien de la paix ».

Avec quelques plus de 12 500 militaires et policiers, la mission onusienne compte malheureusement quelque 170 casques bleus, dont 104 soldats de la paix lâchement tués dans des hostilités. Ce qui fait, sans nul doute, la mission au Mali, la plus triste de toute son histoire. Jusqu’à quand ces sacrifices vont durer ?

La situation telle, exige donc une sincérité et une jonction des paroles aux actes de la part de Koulouba et soutiens. Puis que, si le plus grand nombre de malien convient aujourd’hui que la guerre dont le pays mène en est une asymétrique, la nouvelle donne prêtée aux « conflits intercommunautaire » fait convenir plus d’un observateur averti, que cette situation doit être maitrisée. Avec urgence et discernement au centre du pays Mopti. De crainte que ces conflits ne se transforment rapidement en une option pour le terrorisme ou le Djihadisme. Toute situation qui pourrait laisser propager facilement l’insécurité sur toute la large dimension du territoire national. Dieu préserve !

C’est pourquoi, un vrai et efficace plan de sécurisation nationale s’impose dans l’urgence. Avec comme résultat, l’amélioration constatable de la sécurité partout au Mali dans les trois prochaines années à venir. Au détriment duquel, le Sud du pays risque de rallonger  l’immense « zone rouge » ou « zone de non droit »,  déjà dressée sur la carte du Mali, par des partenaires d’autres natures.

JB

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