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RELIGION ET POLITQUE : Le Chérif de Nioro et Mahmoud Dicko ferment leurs portes à IBK : risque de cafouillage !

RELIGION  ET POLITQUE : Le Chérif de Nioro et Mahmoud Dicko ferment leurs portes à IBK : risque de cafouillage !

Décidemment, rien ne va entre le régime et un pan ‘’influent’’ des  musulmans du pays. Au rang desquels, on peut citer, entre autres, deux figures emblématiques des plus influents au sein de la ‘’Houma’’ Islamique : Mahmoud Dicko, ancien fidèle à IBK désormais contesté et également, non moins audible, le puissant chérif de Nioro,  Bouyé Haïdara, fils du Sain Cheiknè Hamaoula Haïdara. Ces deux hommes qui ont vivement participé à l’élection du président de la République, autrement dit des « goldens sponsors » du candidat IBK en 2013, sont devenus des opposants à son régime. Visiblement, le locataire de Koulouba est esseulé et « lâché » par ces deux grandes figures incontestables au Mali.

De 2013 à ce jour, quelle tempête diabolique a pu transformer des relations intimes d’un trio « Dicko-Bouyé-IBK » en adversité? Du reste, c’est la question qui taraude l’esprit de plus d’un. Quand on sait qu’il y a cinq ans, durant les campagnes électorales de la présidentielle de 2013, le chérif de Nioro, pour l’une des rares fois, avait demandé de vive  et haute voix à ses fidèles, de  tirer la carte du candidat  sauveur IBK, pour porter l’ami des musulmans à Koulouba. Pour ce faire, la contribution Chérifienne n’aurait pas manqué à Nioro du Sahel !

Sur les sables de Nioro béni du Sahel, susurre-t-on en ces lieux, le chérif avait «  contribué matériellement et même  financièrement » pour soutenir son désormais ex ami à la course pour Koulouba.

Malheureusement, les attentes ont été comme une goutte d’eau dans la méditerranée. Et sans surprise, l’ancienne « Nioro » où le puissant de  Sébénicoro avait les faveurs princières, est devenue le terroir de non droit au locataire de Koulouba dont le nom sonne glas à Nioro. Et, sans surprise, s’il y a une porte fermée aujourd’hui à son excellence Ibrahim Boubacar Keita, c’est bien sûr, celle du Chérif de Nioro.

Mais qu’est-ce qui a pu fragiliser une confiance aussi intime entre Bouyé et IBK au point de heurter la sensibilité d’un homme ? En tout cas, le chérif de Nioro ne se reproche rien : « J’ai demandé la miséricorde de Dieu de veiller sur le Mali. C’est ce que nous ne cesserons jamais de faire. Parce qu’on n’a que le Mali qu’on aime bien comme patrie. C’est pourquoi, on prie pour lui. On demande chaque fois au bon Dieu, de bénir et faire prospérer sa grâce sur le pays et sur tous les maliens », avait dit le chérif de Nioro le lundi 26 Novembre 2018, dans sa grande mosquée à Nioro, lors de la célébration du Maouloud 2018. A la même occasion, le défenseur de la foi  « Hamalaouya », pour l’une des rares fois, s’était prononcé sur ses rapports avec le président de la république : « Moi je n’ai rien contre personne. Mais ce que je veux, c’est seulement la  paix au Mali et la quiétude des maliens. C’est pourquoi, nous prions Allah le tout puissant, de préserver notre pays de tous les ennemis que ce soit. Et c’est dans cette mesure que je prie le Tout Puissant de toujours confier ce pays aux hommes qui l’aiment, aux hommes qui peuvent aider le Mali et aider les maliens. Nous avons toujours formulé ce vœu auprès du bon Dieu, de faire de celui qu’il voudra bien confier ce pays, un homme qui a et qui peut faire le bonheur des maliens. C’est tout ce que nous voulons. Mais aussi, nous le disons haut et fort que ci celui qui n’a pas le bonheur des maliens, que Dieu veuille bien lui arracher ce pouvoir et le donner à quiconque pourra faire le bonheur de tous les maliens. Nous voulons que Dieu mette à la tête de ce pays, le dirigeant  qui pourra donner au Mali et aux maliens leurs dignités. Afin que notre pays redevienne ce qu’il a été dans le temps… Mais, celui qui n’a pas compris cela, qui prend cela contre moi ; AH ! Il m’a trahi et il m’a causé du tord et je ne pense pas que ce dernier veuille le bien de ce pays. Parce que, je n’ai fait que demander au Bon Dieu de confier le Mali à celui qui peut faire son bonheur », a déclaré Bouyé Haïdara face à ses fidèles musulmans visiblement remontés contre le régime en place.

De nombreux événements se sont succédé. Si les relations se sont fragilisées d’un côté, de l’autre, elles se sont renforcées comme jamais pareille.

Désormais, le divorce entre IBK et le duo BOUYE-DICKO en est plus décisif. Ce régime qui a fait déborder par lui-même le vase déjà plein, non pas par une petite goutte, mais par un baril d’eau qui a compulsé les nerfs des musulmans contre le régime. Il faut le dire clairement : l’initiative échouée de promotion de l’homosexualité à travers le programme dénommé « Education Sexuelle Complète » (ESC) a plus que jamais secoué les relations de ces  3 hommes. Et, à la tête de proue, Mahmoud Dicko qui a dénoncé en premier lieu, la connivence. Ce faisant, désormais leader contesté au sein de son organisation (HCI), est devenu l’homme à faire taire…

Comme un dénouement très triste de cette histoire d’homosexualité aux antipodes de nos réalités culturelles et sociétales, le coupable d’assassinat qui a fauché la vie à notre imam Abdoul Aziz Yattabaré, est soupçonné de fidélité à un réseau d’homosexuels. Face à la cruauté de l’acte et l’identité prêtée au fautif, l’assassinat de l’imam a pris une dimension anxieuse. Des musulmans estiment donc que  la ligne médiane est franchie et ils appellent désormais à l’application de la  «Peine de mort !»

Voilà une fois de plus,  un bras de fer engagé entre religieux et politiques. Car, si le premier visiblement, le camp Dicko-BOUYE désavoue la gouvernance IBK, encore plus son premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, le second la (politique), semble donner une posture spectatrice vis-à-vis de la criminalité grandissante au Mali.

Les musulmans feront-ils de l’application de la peine de mort, actuellement en moratoire au Mali, leur nouveau cheval de bataille pour exprimer leur ras-le-bol et perturber la marche du gouvernement SBM ? « Wait and See ».

Par contre, il est clair que la doléance « Peine de Mort, appliquez ! », recommandée par des fidèles musulmans, sera un challenge difficilement gagnant. Dans la mesure où elle est recommandée non pas par les  religieux, mais seulement une partie des musulmans. Alors, comme toujours, le politique pourrait être tenté de coller une dimension fanatique musulmane au vœu de l’application de la peine de mort.

Ne sied-il pas pour Mahmoud Dicko et ses adeptes de converger toutes les forces vives y compris la société civile, l’église catholique et protestante, bref,  croyants et athées, pour donner une considération de la vraie fausse réalité « laïque » qu’on tente toujours de coller aux décisions politiques., la laïcité étant donné qu’elle a été de tout temps usée par l’autorité publique en fonction de ses intérêts.

JB

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