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Respect du chronogramme de la transition : Assimi Goita face à son honneur et sa grandeur

Respect du chronogramme de la transition : Assimi Goita face à son honneur et sa grandeur

Aujourd’hui si les maliens ont un temps soit peu de respect pour cette transition, c’est certainement dû à la personnalité du Colonel Assimi Goita, président de la transition. Ce dernier semble être un homme intègre, patriote et loyal. Mais ces qualités que l’homme incarne est en jeux car il semble avoir une langue de ‘’politicien’’. C’est-à-dire quelqu’un qui n’accorde pas grand crédit à ses propos, une personne prête à tout pour parvenir.

 En tout cas, le pouvoir est une drogue et peu d’hommes sont capables d’être loyal, intègre et patriote face ses avantages. Le temps nous dira si le Colonel Goita et ses acolytes pourront honorer leurs engagements pour le retour rapidement du pays à l’ordre constitutionnel, chose qui permettra à ces militaires d’entrer de la meilleure façon dans l’histoire.

Il est important de rappeler que le coup d’État est un crime imprescriptible contre le peuple selon la Constitution malienne. Cet acte a été commis par certains colonels sous la houlette du colonel Assimi Goita. Certes le Mali traversait et traverse depuis, un moment tragique de son existence. Beaucoup estiment que cela est dû à la mauvaise gouvernance (la corruption, la malversation financière, le détournement du denier public…). Mais, les responsabilités incombent à tous notamment les dirigeants et ils sont nombreux parmi les auteurs du coup d’État à être comptable de la mauvaise gouvernance de notre pays.

Soulignons que certains maliens avaient cru qu’avec les militaires putschistes le Mali allait devenir un pays débarrasser de tous les vices surtout la corruption qui sape le développement du pays. Malheureusement, le rêve de ces maliens est tombé à l’eau avec la gestion des premiers neuf mois de la transition sous la présidence de Bah N’Daou, militaire à la retraite. Les militaires ont fait le second coup d’État en démettant ce dernier et son premier ministre de leur fonction. D’abord, le Colonel Assimi Goita avait prêté serment en jurant devant le peuple et devant Dieu de respecter le délai restant de la transition, qui devrait finir en février 2022. Hélas on est en mars 2023 et toujours le pays est dans la transition. La mauvaise gouvernance, l’insécurité, le favoritisme dans certains recrutements dans la fonction publique ou nomination aux certains postes existent toujours et ce, au grand dam du peuple malien.

Ainsi, avec les recommandations des assises nationales, contestées par la majorité de la classe politique et la société civile, le colonel Goita et son gouvernement se donnaient un délai supplémentaire jusqu’au 2024. Déjà, les soupçons planent sur le respect de ce second délai supplémentaire par les autorités de la transition. Quand même, il est à souligner que l’honneur, la grandeur et le patriotisme du Colonel Assimi Goita est lié au respect du délai de la transition sous sa présidence. Il doit s’inspirer du cas de feu Amadou Toumani Touré et bien d’autres qui voulaient durer. Le pays est un héritage commun et aucun homme n’est indispensable. Donc, pour être du bon côté de l’histoire, il faut savoir partir à temps et surtout savoir respecter ses engagements, travailler dans la dignité en évitant de s’enrichir avec l’argent du peuple. Il faut, cependant, souligner que la transition est une période qui met le pays dans les difficultés en terme économique et d’emplois et d’investissements. Elle est un moment profitant aux dirigeants du moment et non à la majorité du peuple. Car, les ONG et les grands investisseurs n’auront pas la confiance pour s’investir comme il faut dans un pays en transition politique et surtout dirigeant par les militaires.

M.L. KONE

LE FONDEMENT

 

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