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Révision de la Charte de la transition : Le partage de gâteaux à ciel ouvert

Révision de la Charte de la transition : Le partage de gâteaux à ciel ouvert

Lors du conseil des ministres extraordinaire du vendredi 04 février 2022, le Conseil national de transition (CNT) a été convoquée à une session extraordinaire le même jour. L’un des points à examiner au cours de cette session est la révision de la Charte de la transition. En augmentant le nombre du gouvernement limité par la Charte à 25 membres et aussi le nombre des conseillers au sein du CNT qui compte 120 personnes. Cependant, il faut reconnaitre qu’avec cette modification, on revient à la case départ. Un gouvernement pléthorique et budgétaire et plus de 150 conseillers du CNT, très conséquent en termes de budget et inutile en termes de résultats.

Certes, une transition doit être inclusive mais cela ne veut pas dire de gaspiller l’argent public au profit des hommes politiques et des militaires putschistes qui font peur aux autorités de la transition. En effet, depuis le coup d’État militaire, le 18 août 2020, avec le chef militaire putschistes colonel Assimi Goita, actuel président de la Transition, les 18 mois accordés pour une durée de la transition pendant laquelle les élections devaient être organisées notamment présidentielles, pour le retour à l’ordre constitutionnel, les choses n’ont pas bougé d’un iota dans ce sens. C’est pourquoi, il est utile de rappeler, que les militaires putschistes avec leurs acolytes ont fait un faut départ. Car, ils n’ont pas pu rassembler les maliens notamment la classe politique et la société civile pour une transition inclusive. Pourtant, il n’est un secret pour personne que pour diriger un pays il faut l’accompagnent de la majorité voire tous. A défaut, de n’avoir pas respecté le délai de 18 mois de la transition, le président de la transition, Colonel Assimi Goita et son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga veulent modifier la Charte de la transition pour non seulement prolonger la transition à leur guise en donnant les postes aux opposants à leur plan. D’où la convocation du CNT dont les membres sont nommés par le Colonel Goita et ses accompagnons.

En effet, il est demandé aux membres du Conseil national de transition (CNT) à modifier la Charte de la transition, car cette charte serait caduque à partir du 25 mars 2022 prochain qui devrait marqué la fin de la transition, commencé le 15 septembre 2020, après le coup d’État du 18 août 2020. Il est instruit au CNT par le gouvernement de supprimer le poste du Vice-président de la transition qui reste un poste vacant depuis le deuxième coup d’État contre le premier président de la transition, Bah N’Daw. Pour d’aucuns, cette décision serait à satisfaire certains opposants de la prolongation de la transition, donc un partage de gâteau. Tout ça serait une perte colossale sur le budget de l’État alimenté par les ressources des pauvres maliens. Pourtant, les burkinabés viennent de montrer que le patriotisme n’est pas des paroles mais des actes. Les 15 citoyens Burkinabé chargés de faire des propositions de feuille de route et de chronogramme de transition ont décidé de faire le travail bénévolement. Contrairement au Mali, les autorités de la transition, depuis le président de la transition, les membres du gouvernement et les membres du CNT empochent des millions par mois au détriment du peuple qui souffre le martyr. « Une transition doit être normalement inclusive mais l’inclusivité ne veut pas dire un gouvernement et un CNT pléthorique. D’ailleurs, il faut un nombre minimum mais avec des femmes et hommes de qualités, intègres et bosseurs. Malheureusement cette inclusivité dont le colonel Assimi Goita veut faire c’est un partage de gâtaeux en distribuant des ressources publiques pour plaire à quelques hommes politiques et militaires », nous exprime, Alassane Diawara, un entrepreneur. Quant à Ousmane Barry, on revient à la mauvaise habitude en distribuant les postes entre eux au détriment des pauvres maliens. « Je suis d’accord avec l’inclusivité mais pas avec l’augmentation des membres du gouvernement du CNT. Quand même, on peut remplacer beaucoup de personnes dans ces deux organes de transitions en nommant toujours les hommes et les femmes qu’il faut. Assimi ne doit pas partager l’argent public en distribuant les postes pour son propre confort », ajoute-t-il.

M.L. KONE

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