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« Sans la bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme… » dixit Tiébilé Dramé

« Sans la bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme… » dixit Tiébilé Dramé

Le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé a animé, le jeudi passé, à la Maison de la presse une conférence au cours de laquelle il a parlé sur la situation sécuritaire au centre du Mali et la crise financière qui fait planer de gros nuages sur la stabilité du Mali.

Après l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes de l’année écoulée, le président du PARENA, Tiébilé Dramé a dit qu’en ce début d’année 2019, le Mali est confronté à plusieurs crises dont la combinaison menace ses fondations. Il s’agit des crises sécuritaires, politiques, institutionnelles, sociales et financières. « Sans la bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme qui endeuille chaque jour le Mali. Sans la bonne gouvernance il est illusoire de stabiliser le Mali. Or, dans ce domaine, rien n’a changé au Mali depuis au moins cinq ans. Au contraire la crise de gouvernance a atteint des proportions alarmantes », a-t-il énoncé.

Par rapport à l’insécurité au centre, il a laissé entendre qu’en 2018, les violences ont entrainé la mort de plus de 1800 personnes contre 716 tués en l’année 2017. « Le nombre élevé de morts en 2018 est le reflet d’une situation sécuritaire particulièrement dégradée notamment au centre et au Nord-est », a-t-il analysé. Selon lui, sur les 1814 victimes de l’insécurité en 2018, 1026 ont été tuées au centre du Mali. Parmi elles : 697 civils, 85 membres des forces armées et de sécurité du Mali, quatre soldats de la paix, 236 hommes armés ou présumés armés (sous cette catégorie ont été classés, les membres des groupes terroristes, des milices, les chasseurs donsos et peut-être des civils présentés comme djihadistes ou terroristes). Au centre du pays également, il faut également signaler 70 cas d’enlèvements, a-t-il révélé.

Par ailleurs, le président Dramé a demandé au gouvernement de dire la vérité aux Maliens sur la situation au centre : qui sont les protagonistes de la guerre du centre ? D’où viennent-ils ? Des non-Maliens participent-ils à la guerre du centre ? D’où proviennent les armes de guerre utilisées au centre ? Qui en sont les fournisseurs ? Pour mettre fin à la crise, il a fait des recommandations au régime qui sont : mettre en place de toute urgence, une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves  violations des droits humains perpétrés au centre ; rechercher et punir tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre ; démanteler les check-points illégaux installés au vu et au su des autorités locales et régionales ; mettre fin au délit de faciès ; désarmer et dissoudre les milices ; organiser des patrouilles régulière des FAMAS-Force MINUSMA etc.

Concernant la crise financière, il a révélé plusieurs faillites dû à la mauvaise gouvernance. Selon lui, en 2018, malgré la bonne volonté des gouvernants, les principaux services pourvoyeurs de recettes n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs assignés : un gap de 32% pour les impôts, 33% pour les Douanes et 71% pour les Domaines selon les chiffres officiels communiqués aux parlementaires par le ministère des finances.

M.O. COULIBALY

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