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Sénégal: Karim Wade critique le pouvoir qui lui répond

Sénégal: Karim Wade critique le pouvoir qui lui répond

Cinq ans qu’il ne s’était pas exprimé. Depuis son exil au Qatar, Karim Wade a diffusé via les réseaux sociaux un discours audio de 6 minutes. Le fils de l’ex-chef de l’Etat veut se présenter à la présidentielle du 24 février 2019, mais sa candidature pourrait être rejetée par le Conseil constitutionnel, car il a été condamné à plus de 5 ans de prison ferme. Dans sa déclaration, Karim Wade critique le président MackySall et appelle au rassemblement pour lui permettre de gagner la présidentielle.

Etre l’homme de la situation, le candidat providentiel qui peut unir. C’est la posture choisie par Karim Wade. Dans sa déclaration, s’il fustige MackySall, le candidat désigné du Parti démocratique sénégalais ne fait néanmoins aucune proposition concrète : « Je veux un Etat qui rassemble. La situation désastreuse de notre pays exige un vaste rassemblement de toutes les forces politiques et sociales qui adhérent au combat pour l’élimination de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté, la restauration de la démocratie, le respect de l’équilibre des institutions, notamment le respect de l’indépendance des magistrats. Au combat pour la réduction des inégalités et la suppression des injustices, au combat pour recouvrer la grandeur du Sénégal perdu depuis sept longues années ».

La majorité s’attendait visiblement à une telle déclaration de Karim Wade, car les réactions se sont multipliées. Pour le porte-parole et secrétaire général du gouvernement, Seydou Gueye, ce discours enregistré n’a aucune valeur, car il estime que Karim Wade n’a plus sa place dans la classe politique : « Dans sa déclaration, il n’y a absolument rien de nouveau sous le soleil, à part de la haine et des ambitions démesurées. Là, c’est des questions qui relèvent plutôt du domaine de la psychanalyse que du projet politique ».

« J’ai eu de la pitié »

Et Seydou Gueye va plus loin et estime que Karim Wade n’a aucune envergure politique au Sénégal : « Mais j’ai eu de la pitié puisque je me suis rendu compte d’un garçon qui était en train de saccager le bilan de son papa puisque le Sénégal qu’il décrit est le Sénégal que le président Abdoulaye Wade avait laissé au président MackySall. Nous avons mis fin aux cycles de croissances erratiques, qui caractérisaient la gouvernance de Wade, mais ce que je retiens globalement, c’est que Karim Wade, j’ai pitié pour lui puisqu’il ne sait pas qu’il est sorti de la tête des Sénégalais et du cœur des électeurs. Aujourd’hui la réalité concrète, c’est que d’un candidat fantôme qui était invisible, il est en train de devenir un candidat impossible. Il y a un principe fondateur, celui du casier judiciaire vierge pour prétendre à la magistrature suprême dans un pays de démocratie comme le Sénégal ».

Avec ce message audio, Karim Wade, qui n’évoque d’ailleurs à aucun moment son retour au Sénégal, lance sa campagne présidentielle. Une campagne qui pourrait s’arrêter pour lui le 20 janvier si le Conseil constitutionnel s’appuie sur le code électoral qui interdit à toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison de se présenter et rejette ainsi sa candidature. (Source RFI)

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