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Situation alimentaire et nutritionnelle avec la pandémie de COVID-19 au Sahel et en Afrique de l’Ouest : Le RPCA recommande aux États et aux partenaires

Situation alimentaire et nutritionnelle avec la pandémie de COVID-19 au Sahel et en Afrique de l’Ouest : Le RPCA recommande aux États et aux partenaires

Dans le cadre de sa vision et ses stratégies, les acteurs du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) se sont réunis, du 17 au 18 juin 2021, à Cotonou. Cette réunion s’inscrit ainsi dans le cadre de la concertation technique restreinte du dispositif régional de Prévention et de gestion des crises alimentaires (PREGEC). 

En effet, après les analyses de la situation des marchés agricoles, la situation alimentaire et nutritionnelle, la situation nutritionnelle dans la région reste inquiétante en 2021, la réponse à cette insécurité alimentaire et nutritionnelle majeure, la campagne agricole d’hivernage en cours, la situation phytosanitaire, la situation pastorale, les acteurs ont formulé une certaine recommandation. Concernant les recommandations à l’endroit des États, il s’agit entre autres, du renforcement et du  maintien de la veille informationnelle sur la situation des marchés en raison des hausses de prix des denrées de base observées ; le développement de nouvelles stratégies de mobilisation des financements requis afin de faciliter la mise en œuvre des plans nationaux de réponse ou de riposte eu égard à la gravité de la situation alimentaire et nutritionnelle particulièrement dans les zones de conflits ; la prise des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de l’accès des zones de conflits aux acteurs humanitaires. En outre, ils veulent aussi que les États s’investissent résolument dans les mesures préventives et la prise en charge de la malnutrition pour renverser les tendances observées, y compris la prise des mesures spécifiques en vue d’un retour rapide au fonctionnement normal des centres de santé ; de maintenir et renforcer la surveillance acridienne au niveau des pays de la ligne de front ; de maintenir et renforcer les efforts de surveillance et de lutte contre la chenille légionnaire d’automne et les autres nuisibles majeurs ; de diversifier les pratiques agricoles, à travers l’adoption de techniques de gestion de l’eau à la parcelle et la promotion de l’irrigation et du maraîchage pour réduire le risque de baisse de production dans les zones exposées aux séquences sèches ; de renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations et, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires ; d’aménager des espaces pastoraux pour une meilleure production fourragère permettant de maintenir les animaux le plus longtemps possible dans leurs terroirs d’attache ; d’intensifier les appuis au secteur pastoral tout au long de la période de soudure ; de promouvoir le renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables à travers des interventions de soutien aux moyens d’existence.

A l’endroit du CILSS, de la CEDEAO et de l’UEMOA, les acteurs ont recommandé l’appui des pays de la ligne de front (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ainsi que le Burkina Faso et le Sénégal dans la surveillance du risque acridien ; poursuivre et renforcer le dialogue régional en faveur de la mobilité transfrontalière du bétail et des éleveurs transhumants ; poursuivre le renforcement des capacités des dispositifs nationaux sur l’utilisation des outils de suivi des campagnes agricoles et d’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Enfin pour les partenaires, les membres du réseau recommandent la contribution au financement et à la mise en œuvre des plans nationaux de réponses en faveur des populations vulnérables eu égard à la gravité de la situation alimentaire et nutritionnelle, notamment dans les zones de conflits ; l’accompagnement des pays et les OIGs de la région dans l’opérationnalisation des outils de surveillance et de lutte contre les nuisibles majeurs des cultures.

Retenons que le RPCA a pour objectif de promouvoir le dialogue et la coordination, construire une vision cohérente et consensuelle de la situation alimentaire et nutritionnelle et nourrir ainsi la prise de décision.

M.O. COULIBALY

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