Le Mali est sous l’embargo de la CEDEAO et l’UEMOA depuis le 09 janvier 2022. Cette sanction est infligée suite au non-respect les engagements pris par les autorités de la transition concernant le délai de 18 mois de transition.
Pour argumenter la prolongation les autorités de la transition ont organisé une assise de refondation contestées par beaucoup de maliens, les autorités de la transition ont annoncé un délai 05 ans supplémentaires à la CEDEAO. Ce qui a choqué, il faut le dire, non seulement les chefs d’État mais aussi les maliens. En effet, les sanctions sur le Mali sont dues à la présentation un délai de transition raisonnable et acceptable par les autorités maliennes. Il faut le dire, ce sont les populations pauvres qui souffrent pendant ces sanctions et ramassent les pots cassés, car les autorités empochent des millions de F CFA par mois. Certes, elles peuvent faire preuve de bonne volonté en réduisant leur salaire pour que les maliens sachent qu’elles ne sont pas là pour les intérêts personnels.
En outre, suite à la visite du médiateur de la CEDEAO la semaine dernière, le gouvernement a proposé un délai de 24 mois qui a, encore, été refusé par la CEDEAO qui ne veut pas un délai au-delà de 12 mois. En effet, pour trouver un délai raisonnable un sommet extraordinaire sur le Mali est prévu ce vendredi 25 mars 2022. C’est dans ce cadre, que la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de I’Ouest (CEDEAO), dans son communiqué, présente ses compliments au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République du Mali et a l’honneur de l’informer que le Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO organise un Sommet Extraordinaire sur la situation politique en République du Mali, le vendredi 25 mars 2022, à Accra, République du Ghana, à partir de 14 heures Temps Universel. Raison pour laquelle, elle invite le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition, à prendre part aux travaux dudit Sommet. A cet effet, ajoute-t-elle, la Commission de la CEDEAO saurait gré au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République du Mali des dispositions qu’il prendra pour en informer le Président de la Transition. Avant de saisir cette occasion pour renouveler au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République du Mali, les assurances de sa haute considération.
S.B. TRAORE
