Le président du Réseau des défenseurs de droits de l’homme (RDDH), Maitre Amadou Tiéoulé Diarra a animé une conférence de presse, le samedi 14 août 2021, à la Maison de la presse. L’objectif était de mettre en exergue la situation de violation du droit de l’homme au Mali.
La question qui est au bout des lèvres aujourd’hui demeure la durée de la transition au Mali. Certaines personnes veulent sa prolongation tandis que d’autres veulent le respect de la durée à travers l’organisation des élections à la date indiquée. Selon Maitre Amadou Tiéoulé Diarra, c’est au Malien d’en décider, si l’on essaye de faire un forcing en bâclant la transition comme le souhaite la communauté internationale et certains hommes politiques. En le faisant, estime-t-il, le Mali risque de retomber dans les mêmes erreurs que les années précédentes, car les conditions sécuritaires ne sont pas propices. Pour lui, c’est la mauvaise gestion de la transition précédente et la tenue des élections dans les conditions sécuritaires grandissantes qui ont conduit le pays dans le gouffre que l’on vit aujourd’hui. C’est pourquoi, Me Diarra a souhaité une gestion endogène sur la durée de la transition à travers l’organisation d’une conférence sociale.
Pour sa qualité comme défenseur de droit de l’homme, Maitre Amadou Tiéoulé Diarra a passé en revue les différentes violations de droit de l’homme comme la détention du premier président de la transition, Bah N’Daw et son Premier ministre Mouctar Ouane. A l’en croire, leur privation de liberté est une violation du droit de l’homme selon les textes nationaux et internationaux. Il sollicite l’ouverture des portes des détenus à leur avocat, cela est leur droit constitutionnel. En outre, il a condamné la tentative d’assassinat du président Assimi Goita avant de juger cet acte ignoble et de déplorer la non présentation de l’auteur devant un juge.
L’impunité, l’état des questions juridiques et procédures judiciaires des victimes des différentes attaques du Nord et du Centre, en passant par l’administration de la justice, Maitre Amadou Tiéoulé Diarra a fait un survol sur les violations des droits de l’homme.
Selon lui, les attaques se font à longueur de journée malgré la procession de ces forces des outils de renseignement de dernière génération. « On ne voit pas les terroristes venir, jusqu’à la réalisation de leur atrocité. Pourtant l’on met en cause les compétences de nos forces armées. C’est pour mettre dos-à-dos le peuple maliens et son armé », déclare Me Diarra s’agissant de la présence des forces étrangères sur notre territoire.
F. COULIBALY
