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Transition : Le M5 condamne vigoureusement les pratiques autocratiques du pouvoir

Transition : Le M5 condamne vigoureusement les pratiques autocratiques du pouvoir

Déçu par le comportement et la gestion clanique des militaires qui ont affirmé d’avoir parachevé leur lutte, le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) veut entamer des stratégiques qui vont affaiblir la transition voire la rendre impossible pour les nouveaux dirigeants. Ignoré lors de la désignation du président de la Transition, du Premier ministre, et aussi la composition ou la désignation de membres du Conseil national de la transition (CNT), le M5 envisage des luttes pour encore demander le nouveau Mali dont tant attendu par les maliens.

En effet, lors d’une conférence de presse tenue, le mardi 22 décembre 2020, à Sogoniko, les leaders du M5 ont dévoilé leur vision sur la transition et la situation sociopolitique au pays. ainsi, dans une déclaration préliminaire signée par Choguel Kokalla Maiga, membre du Comité stratégique, souligne que le M5-RFP qui a observé un moratoire dans la tenue de ses activités de mobilisations populaires et de manifestations publiques, tout en travaillant intensément à sa réorganisation interne, considère que la Transition en cours « est son bébé », et s’engage pleinement pour sa réussite, en empêchant toute velléité de restauration du régime défunt ou toute tentative de déviation de la Transition des attentes réelles et légitimes du Peuple malien. Il dénonce les tentatives répétées d’arrêter le processus de changement en cours et déplore que, pour ce faire, certains chefs militaires ont abandonné le pays pour s’installer à Bamako et Kati, pour un partage systématique de portefeuilles. D’ailleurs, les populations manifestent par vagues leur désarroi à travers des manifestations quotidiennes tant à Farabougou, Tombouctou, Sofara, Kayes, Gao, qu’à Koulikoro, Bandiagara, Koro, Ansongo et Bamako, etc., cite-il dans la déclaration.

Selon la déclaration, la vision du M5 sera bâtie autour de deux (2) idées forces : celle de créer les conditions pour réussir la Transition et d’instituer un mécanisme de concertation nationale et de veille sur la Transition. Le M5 estime que cette Vision d’une Transition de rupture et de Refondation passe la mise en œuvre d’axes prioritaires telles : la gestion judiciaire des tueries et exactions contre les victimes de la crise ; la stabilisation sécuritaire du Mali, pour assurer aux Maliens la sécurité et la paix, et le retour des réfugiés et des déplacés internes ; la relecture de l’Accord pour la paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, dans le respect des principes fondamentaux d’unité nationale, d’intégrité du territoire national, de souveraineté sur l’ensemble du territoire et de la forme républicaine et laïque de l’Etat ; la mise en œuvre urgente des audits de l’Etat, notamment l’audit financier et économique, l’audit des cadastres miniers et domaniaux, l’audit du système judiciaire, du système de défense et de sécurité, et du système éducatif, etc et enfin la refondation de la gouvernance de l’État au Mali, en l’occurrence la Gouvernance politique et institutionnelle à travers les réformes politiques, institutionnelles, administratives et électorales nécessaires, la Gouvernance sociale à travers un dialogue social franc pour convenir d’un pacte pour la stabilité sociale, la sécurité, la croissance et le développement, la Gouvernance économique et financière, la Gouvernance de Défense et de Sécurité et la Gouvernance partenariale et diplomatique, etc.

En conséquence, le M5 affirme qu’il reste déterminé à obtenir le changement par une Transition de rupture avec certaines méthodes dont les Maliens ne veulent plus, en lieu et place de la transition de continuité que nous observons actuellement.

Par ailleurs, il se démarque et condamne vigoureusement les pratiques autocratiques du pouvoir de Transition, en particulier de l’aile militaire constituée par un groupe de colonels dont les agissements sont confortés par les récentes déclarations et prises de position du Chef de l’Etat, le Colonel à la retraite Bah N’Daw.

B. KONE

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