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Transition : Les FIDH-AMDH invitent les autorités à ouvrir les enquêtes sur la tuerie du 10 juillet

Transition : Les FIDH-AMDH invitent les autorités à ouvrir les enquêtes sur la tuerie du 10 juillet

Dans la Constitution du 25 février 1992, le coup d’État est un crime imprescriptible contre le peuple malien. Ce qui fait que le coup d’État contre l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, le 18 août 2020, a été condamné par plusieurs partis politiques du pays, les partenaires techniques et financiers ainsi que les associations et les organisations défenseures de droit de l’homme. 

Dans cette logique, la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme-AMDH ont joint leur voix dans un communiqué pour demander à la junte de choisir un Président et un Premier ministre civils pour gérer la transition. « Suite à la clôture de la concertation nationale sur la transition au Mali, la FIDH et l’AMDH continuent de condamner l’immixtion des forces militaires dans les affaires politiques, et s’inquiètent de leurs tentatives de garder le pouvoir » apprend-on dans leur communiqué. « Nos organisations appellent à la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par des civils. Nous demandons à tous les acteurs impliqués dans la gestion de la transition d’assurer la stabilité et le bon fonctionnement des institutions nationales, et d’établir un calendrier électoral précis pour un retour rapide à un régime civil démocratique respectueux de l’État de droit et des droits humains », disent-elles.

Suite au deuxième coup d’état en moins de 10 ans au Mali, la FIDH et l’AMDH condamnent la prise de pouvoir par les militaires et expriment leur préoccupation par rapport à la situation des droits humains dans le pays, déjà fragilisée par des années de conflit ayant engendré une crise humanitaire et plus récemment par la situation sanitaire. C’est pourquoi, ces deux organisations estiment que  l’instauration de la paix au Mali ne sera possible qu’après l’instauration d’un gouvernement civil et l’engagement de celui-ci à lutter contre l’impunité notamment en traduisant les auteurs de violations graves des droits humains devant la justice.

En effet, selon le Secrétaire général de la FIDH, Drissa Traoré, pendant cette période de transition, il est indispensable d’ouvrir notamment une enquête sur les violences et les meurtres qui ont eu lieu entre le 10 et le 12 juillet pour que la justice soit rendue et pour donner un signal fort dans la lutte contre l’impunité. Il appelle la CEDEAO au nom des deux organisations, à donner la priorité à l’ouverture d’un dialogue avec tous les acteurs nationaux concernés afin de rouvrir les frontières pour normaliser les relations avec les pays voisins, d’établir un calendrier pour les élections, et de trouver une solution holistique qui priorise les besoins du peuple malien.

Pour sa part, le Président de l’AMDH, Moctar Mariko affirme que la FIDH et l’AMDH soutiennent le peuple malien dans sa quête de justice et pour l’établissement d’une paix durable sur l’ensemble du territoire national. « Nous demandons le respect des droits humains dans le pays, y compris le respect des droits des femmes et des filles pendant cette phase de transition, et nous demandons à la communauté internationale de continuer à apporter son soutien au peuple malien », insiste-t-il. Ainsi, il souhaite associer au rétablissement des services sociaux de base tels que l’éducation et la santé, la lutte contre l’impunité, un pilier fondamental de la paix et de la sécurité au Mali. Pour eux, depuis juillet 2012, de nombreuses procédures judiciaires ont été ouvertes contre des militaires, membres de groupes djihadistes et des groupes armés rebelles, arrêtés au Nord, comme au Centre, ainsi que des éléments des forces armées maliennes, ces procédures doivent continuer au niveau national afin d’aboutir à des procès. Avant d’exhorter les acteurs impliqués à soutenir les besoins du peuple malien et rechercher la vérité et la justice pour les victimes des conflits dans le pays afin de construire une paix durable au Mali.

M.O. COULIBALY

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