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Transition : Les partis politiques réclame un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan

Transition : Les partis politiques réclame un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan

Après ce vendredi 25 mars 2022 qui devrait mettre fin à la transition dans notre pays, le Cadre d’Échange des Partis Politiques et Regroupements de Partis Politiques pour une Transition Réussie demande une nouvelle Transition avec la mise en place d’un nouveau Conseil National de Transition (CNT) et d’un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan. L’information a été donnée, le samedi 19 mars 2022, au cours d’une conférence de presse. 

En effet conformément c la Charte adoptée le 12 septembre 2020, la Transition en cours est prévue pour s’achever le 25 mars 2022. Sur cette base, il a été convenu de façon consensuelle entre les forces vives de la Nation que le premier tour de l’élection présidentielle se tienne le 27 février 2022. Ce qui devrait par la suite permettre au Président de la République élu de conduire l’ensemble des missions que n’auraient pu exécuter les autorités de la Transition. Mais malheureusement, depuis le deuxième coup d’État du 24 mai 2021et la mise en place de l’actuel Gouvernement, il nous a été donné de constater une violation systématique des engagements pris vis à vis du Peuple et de la Communauté Internationale. Sous la conduite de ce Gouvernement, aucune action concrète n’a été entreprise dans le sens de l’organisation des élections, pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une raison évidente de la rupture de confiance du Peuple et des partenaires du Mali, rappelle le cadre.

Aujourd’hui, le Mali vit dans le clivage à cause de l’invective permanente

Selon les membres du cadre, aujourd’hui, le Mali vit dans le clivage à cause de l’invective permanente contre la grande majorité de la classe politique. Le Gouvernement, dans sa gestion hasardeuse, a mis la CEDEAO sur le dos en entrainant un embargo contre le Mali. Plus de deux Mois après le même Gouvernement, avec l’aval du Président de la Transition, persiste à maintenir les sanctions contre notre pays sans faire une proposition pour abréger la souffrance du Peuple. Cela est entrain de provoquer la faillite de nombreuses entreprises, poumons économiques de notre pays. L’administration publique est paralysée par faute de moyen budgétaire suffisant pendant que les autorités s’apprêtent à augmenter le nombre des membres du CNT et de l’équipe gouvernementale.

Le Malikura tant vanté se résume à la propagande et au populisme

Selon eux, le Malikura tant vanté se résume à la propagande et au populisme. Le Malikura, pour eux, c’est de nous dire qu’ils ont fait en 8 mois pour notre vaillante armée ce qui n’a été fait en 30 ans. Le Malikura, c’est la distribution des logements sociaux dans le clientélisme, le favoritisme et le népotisme. Le Malikura, c’est de faire le recrutement à la CANAM dans la concussion. Le Malikura, c’est d’exposer le pays à des sanctions économiques et financières dans la seule volonté de confisquer le pouvoir. Le Malikura, c’est l’isolement diplomatique du Mali.

Sur le plan de la Gouvernance, la responsabilité de l’ensemble des autorités de la transition est engagée sur le fait que : Le Chef de l’Etat peine à fixer le cap et à siffler la fin de l’escalade. Le CNT n’interpelle pas le Gouvernement sur la gestion catastrophique de l’isolement de notre pays et l’absence de mesures de soulagement des souffrances dus à l’embargo. Le Gouvernement étale à la face du monde son incapacité à conduire la transition vers la réalisation des vraies missions.

Dix-huit mois est le délai sur lequel le Mali s’est entendu avec les partenaires pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. Aujourd’hui force est de reconnaitre que cet objectif majeur n’a pas été atteint et pour masquer son incompétence, le Gouvernement publie une auto satisfecy de quatre-vingt-sept (87) pour cent de taux de réalisation de ses objectifs. Ce taux portait sur la période de Septembre-Octobre-Novembre soit un trimestre et non la totalité de la transition (18 mois). Par insuffisance de résultat concret, le gouvernement a ignoré le bilan des 18 mois.

Un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan

Pour toutes ces raisons évoquées, politique, gouvernance, économique et Social, le Cadre exige la mise en place, à compter du 25 mars 2022, une nouvelle Transition avec la mise en place d’un nouveau Conseil National de Transition (CNT) et d’un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan. La nouvelle transition, à partir de cette date, doit être neutre avec un programme clair, centré sur le renforcement de la sécurité pour l’intégrité du territoire national, le retour rapide de l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes, l’apaisement du climat socio-politique, le renforcement de la relation entre notre pays avec ses partenaires. La nouvelle Transition, que le Cadre exige, sera conduite par un nouveau Gouvernement de mission dirigé par un chef de gouvernement non partisan, consensuel, compétent, intègre et ayant une connaissance avérée des dynamiques politiques, économiques et sécuritaires du pays afin d’assurer une sortie honorable de notre pays de cette période de crise majeure unique dans l’histoire du Mali.

Le Cadre rejette le projet de loi non consensuelle de relecture de la loi électorale proposée au CNT

Par ailleurs, le Cadre rejette le projet de loi non consensuelle de relecture de la loi électorale proposée au CNT et recommande l’adoption d’une loi électorale consensuelle qui avait été adoptée par la majorité de la classe politique avec le Ministère en charge de l’Administration Territoriale. Et il rejette la révision unilatérale de la Charte de Transition, conformément aux objectifs d’un pouvoir qui veut s’éterniser par tous les moyens. De même, il dénonce les violations des libertés fondamentales sont devenues la règle de la gouvernance actuelle. Il regrette la suspension de France 24 et de RFI et condamne avec la dernière rigueur cette violation des libertés publiques.

Face à cette dérive totalitaire et cette dictature annoncée, le Cadre rappelle que tout citoyen malien a le droit de jouir de ses libertés fondamentales, et appelle le peuple à œuvrer pour la préservation des droits chèrement acquis. Le principe de la séparation des pouvoirs doit prévaloir, laissant la justice faire librement son travail, sans influence aucune. Le cadre suit avec beaucoup d’attention la situation de guerre entre l’Ukraine et la Fédération de Russie et appelle à un règlement par la voie pacifique.

Le Cadre se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour défendre la Constitution et la République. 

Face à la dérive suicidaire imposée au peuple, le Cadre appelle l’ensemble des démocrates, l’ensemble des patriotes à se joindre à sa démarche pacifique et cohérente qui s’inscrit dans la légalité constitutionnelle pour sauver notre pays. Il s’agit d’un devoir historique, patriotique et républicain. Les forces démocratiques doivent se donner la main pour faire barrière à la montée de la restauration, des forces réactionnaires qui veulent plonger le Mali dans l’obscurantisme. La dictature annoncée n’épargnera aucun parti politique, aucun démocrate, aucun républicain. Nous devons engager ensemble et de façon solidaire, en toute conscience et au-delà de toute contingence, en conformité avec nos idéaux une lutte implacable pour sauver notre pays notre démocratie si chèrement acquise. Aussi, le Cadre lance-t-il un vibrant appel à l’ensemble des forces vives de la nation à se retrouver après le 25 mars 2022 pour donner une trajectoire pour le salut de notre nation. Avant de déclarer que le 25 mars, si la situation politique déplorable de notre pays ne changeait pas, le Cadre se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour défendre la Constitution et la République.

M.L. KONE

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