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Transition : L’immobilisme du Colonel Assimi Goita et son équipe inquiètent

Transition : L’immobilisme du Colonel Assimi Goita et son équipe inquiètent

En principe le nouveau Président de la République démocratiquement élu devrait prendre ses fonctions le 25 mars 2022, lequel devrait mettre fin à la transition de 18 mois commencée le 15 septembre 2020. Hélas, après 18 mois de transition rien n’a bougé au Mali. Ce qui prouve sans ambages que les autorités de la transition, en commençant par le premier Président de la Transition, Bah N’Daw et son équipe et l’actuel Président de la transition, le colonel Assimi Goita ont échoué. Néanmoins, il est préférable que les autorités actuelles s’engagent à mettre fin à la transition par l’organisation d’une élection d’ici la fin de cette année 2022.

Le Mali est sous embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 09 janvier 2022 suite au non respect des engagements pris par les autorités de la transition de respecter le délai de 18 mois de la transition. Malgré les effets collatéraux sur les populations notamment les non-salariés, les secteurs privés, le président de la Transition et son gouvernement sous la houlette du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga trainent le pas pour avoir un accord avec les institutions sous-régionale par rapport à un délai supplémentaire raisonnable de la transition. Mais, les autorités maliennes continuent avec un délai irraisonnable, inacceptable d’abord par certains maliens mais aussi par la CEDEAO et l’UEMOA. « Je voudrai que les autorités pensent aux souffrances de la population en ces temps de crise. La vie est devenue très chère et avec le mois de Ramadan durant lequel les dépenses des musulmans se voient doubler, ce sera très difficile de continuer dans cette situation. Le président Goita doit savoir qu’en voulant tout gérer durantla transition, il risque de  gâter tout. La transition n’est pas faite pour ouvrir tous les chantiers et pour durer », estime Abdoulaye Bagayoko, soudeur. Pour Drissa Ouattara, les maliens commencent à être impatients face à la transition. « Les populations lambda se sentent souvent trahies par les autorités (les militaires putschistes et les politiciens), car ces dernières ne changent rien de leur train de vie une fois au sommet de l’État (poste de responsabilité) en le diminuant. Si on veut que les choses aillent bien il faut faire des sacrifices à tous les niveaux notamment les autorités et tant qu’elles n’auront pas cette idée ce sera difficile d’avoir la tranquilité », renchérit-il.

A quand les reformes ?

Les jours passent sans que rien ne se fassent concrètement pour les reformes annoncées par les autorités de la transition. Il ne devrait pas y avoir de répit. Mais elles veulent la prolongation de la transition sans preuve de leur bonne foi pour atteindre les objectifs. Sur la lutte contre les corruptions après l’arrestation de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga et l’ancienne ministre de l’Economie et des finances, Bouaré Fily Sissoko, aucune autre arrestation. Pourtant, il y a plusieurs dossiers, dont celui du scandale de l’engrain frelaté, l’affaire de l’AMARTP, l’affaire des blindés cartons etc. « J’avais commencé à croire à notre justice mais avec le traitement de certains dossiers je commence à avoir des doutes. Je pense que notre justice est à double vitesse. Ce ne sont pas parce que les militaires sont au pouvoir que les choses changent. D’ailleurs, je trouve que si notre justice joue pleinement son rôle beaucoup de militaires vont se retrouver en prison. Donc le Mali a fortement besoin d’une justice indépendante mais pour le moment c’est un rêve seulement », nous confie, Souleymane Berthé, un fonctionnaire des collectivités. « En attendant la levée des sanctions avançons sur le chantier des réformes ! Je demande au gouvernement de poursuivre le processus de création de l’organe unique de gestion et d’y associer tous les acteurs sociopolitiques. La période actuelle doit être mise à profit pour redresser le pays par des changements demandés par nos compatriotes », poste Moussa Mara, l’ancien Premier ministre sur sa page facebook.

Par ailleurs, il est temps que les autorités de la transition accélèrent les procédures des réformes pour tenir des élections crédibles et transparences.

B. KONE

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