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Tribune de l’ONU : Les propos véridiques de Choguel

Tribune de l’ONU : Les propos véridiques de Choguel

Le samedi 25 septembre 2021, le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga a tenu un discours véridique sur les crises multidimensionnelles que le Mali traverse depuis des décennies à la tribune de la 76ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Malgré la présence des forces étrangères la situation n’a guère connu une amélioration. Même si certains estiment que ses propos peuvent entraîner une conséquence négative pour le pays.

La 76ème session ordinaire de l’Assemblée générale s’est ouverte fort opportunément sur le thème de l’espoir. L’espoir de renforcer la résilience pour se relever de la pandémie de la Covid-19, dans un esprit de responsabilité, de coopération et de solidarité. L’espoir d’un monde plus sûr, d’un monde de sécurité humaine. L’espoir que le Sahel retrouve la stabilité et redevienne un havre de paix et un pôle de croissance et de développement. L’espoir, enfin, de revitaliser l’Organisation des Nations Unies, estime le PM Maïga. Selon lui, le Mali souscrit pleinement à l’esprit et à la lettre de ce thème, qui résume parfaitement les idéaux de notre Organisation commune. « C’est une lapalissade d’affirmer que le Mali et les pays du Sahel sont, de nos jours, confrontés à l’hydre du terrorisme, à l’extrémisme violent et à l’instabilité. Cela dure depuis plus d’une décennie, avec le risque d’enlisement, de banalisation ou de lassitude, propres à détourner ces problématiques de l’agenda international », rappelle-t-il.

En effet, énonce-t-il, malgré les succès indéniables enregistrés par les Forces armées maliennes (FAMA) et leurs alliés, auxquels je rends hommage, les menaces entretenues par le terrorisme et les autres formes de banditisme et de criminalité transnational continuent, hélas, à endeuiller notre peuple au quotidien et à menacer les fondements de l’Etat. « De mars 2012 à ce 25 septembre 2021 où je m’adresse à vous du haut de cette auguste tribune, la situation de mon pays ne s’est guère améliorée, malgré le soutien international et la présence sur notre sol d’une Opération de paix de l’ONU, la MINUSMA, et des forces internationales : l’Opération française Barkhane, la Force européenne TAKUBA et la Force conjointe du G5 Sahel », a déclaré, Choguel K. Maïga. Ainsi, il dira que la situation continue progressivement de se détériorer, au point que des pans entiers du territoire national échappent au contrôle du Gouvernement. « Mes concitoyens vivent sous l’emprise des Groupes armés terroristes dans le déni de leurs droits les plus élémentaires. Leur accès aux services de base demeure hypothétique en raison de la faible présence des services de l’Etat, consécutive à l’insécurité grandissante », indique-t-il.

Face à la situation chaotique du pays, selon lui, la France a décidé du retrait de l’armée au profit de la coalition internationale. Ce qui est qualifié par le PM Maïga, de laisser le Mali face à un fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol. Raison pour laquelle, selon Choguel les autorités de la transition, ont envisagé d’explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d’autre partenaires, de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer par la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le Nord de notre pays. Cette situation doit également inciter les Nations Unies à avoir désormais une posture plus offensive sur le terrain. « Il n’existe pas de sentiment anti-MINUSMA au Mali, pas plus qu’il n’existe de sentiment anti français dans notre pays. Non ! Je le dis sans ambages.  Notre peuple n’a jamais été et ne sera jamais un peuple ingrat », déclare-t-il.

Avant de demander à l’adaptation du mandat de la MINUSMA, de lui donner les moyens de s’acquitter convenablement de son mandat et de répondre à l’aspiration du peuple malien, aspiration sans laquelle ni la Mission de l’ONU ni les autres partenariats militaires internationaux et régionaux présents sur notre sol n’auront de crédibilité aux yeux de mes concitoyens. « En termes clairs, les Nations Unies doivent aider le Mali à lutter plus efficacement contre la criminalité transnationale organisée afin d’asseoir les conditions véritables de sa stabilisation, gage de la réussite des actions de soutien politique, humanitaire, de développement et de protection des droits de l’homme », déclare-t-il.

B. KONE

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