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Un an à la Primature : le bilan mitigé du PM Dr. Boubou Cissé

Un an à la Primature : le bilan mitigé du PM Dr. Boubou Cissé

Le 22 avril 2019, après la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, suite aux troubles sociaux qu’il ne parvenait pas à gérer, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a, du coup, jeté son dévolu sur son ministre de l’Economie et des Finances, Dr.  Boubou Cissé, au poste de nouveau Premier ministre. Ce jeune technocrate, avait pour mission de former un gouvernement « de large ouverture », après des rencontres avec les forces politiques de la majorité et de l’opposition.

A cet effet, le 02 mai 2019, le PM Boubou Cissé non moins ministre de l’Economie et des Finances est arrivé à dévoiler son nouveau gouvernement comportant au total 36 ministres et deux secrétaires d’État (dont huit femmes), contre 32 membres dans l’équipe gouvernementale sortante.

Depuis son élection en août 2013, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a fait employer 5 Premiers ministres avant la nomination de l’actuel PM, Boubou Cissé, un record inégalé sous la 3erépublique. Est-ce que cette instabilité au sommet de l’État est dû à l’incapacité de ces différents PM d’être à la hauteur du souhait du président de la République ? Est-ce que c’est le président IBK lui-même qui serait la source de cette instabilité d’où le changement des Premiers ministres, un acte qui coûte très cher à l’État, surtout dans un pays aussi pauvre que le Mali, plongé dans une crise politico-sécuritaire depuis presqu’une décennie ? En tout cas, ce qui est certain c’est que depuis son arrivé au pouvoir, IBK détient le plus  sombre bilan de l’histoire du Mali. Cela est peut être lié à la crise du nord. Ainsi, il faut se rappeler que Soumeylou Boubeye Maiga était considéré comme le Messie qui sauverait le pouvoir d’IBK. Hélas, ce dernier a eu à organiser seulement les élections présidentielles. Face aux grognes sociales, le PM Maiga a jeté l’éponge, et son ministre de l’Économie et des Finances, l’a remplacé. Installé, Boubou Cissé a eu pour tâche de former un gouvernement « de large ouverture ». Après des consultations, certains partis de l’opposition ont accepté leur rentrée dans le gouvernement. En effet, depuis le 02 mai 2019, le gouvernement de Boubou Cissé s’est attelé à résoudre certains problèmes tels que la grève des cheminots, la grève des enseignants, l’application de l’accord de paix et de la réconciliation nationale, la crise au centre entre autres.

Aujourd’hui, on constate que le problème des cheminots est partiellement réglé, par le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahima Abdoul Ly. Ce dernier a ainsi trouvé les solutions à plusieurs dossiers de son departement, notamment la mobilité urbaine en mettant œuvre la circulation alternée. Outre, le feu ministre de l’Éducation nationale Témoré Tioulenta, a pu sauver l’année scolaire en organisant les examens de fin d’année : le DEF et le Bac. En effet, jusqu’à aujourd’hui la crise scolaire est une patate chaude sur la main du régime d’IBK. L’école malienne serait une des échecs du régime d’IBK et le gouvernement de Boubou ne fait rien pour arranger les choses. La crise au centre compte jusqu’à présent ses morts aussi bien civils que militaires. Le Premier ministre, Boubou Cissé a effectué plusieurs visites dans cette partie du pays sans pour autant apporter une solution définitive aux attaques récurrentes des terroristes. Cependant, il faut reconnaitre que l’application de l’Accord de paix et de la réconciliation nationale traine, tandis que l’armée reconstituée a fait son rentrée à Kidal au début de janvier dernier. En plus, l’économie malienne souffre, le Mali se trouve dans une crise financière sans précédente. Boubou Cissé, Premier ministre et ministre de l’Économie a eu du mal à stabiliser l’économie.

Par ailleurs, le PM Cissé est arrivé à organiser le dialogue national en décembre 2019, une tribune qui a rassemblé les maliens pour discuter du Mali et trouver des pistes de solutions pour une sortie de crise. Suite à ce dialogue, les élections législatives se sont déroulées les 29 mars et 19 avril dernier. On peut dire que la tenue de ces élections législatives est un pari gagné par le gouvernement même si certains l’ont contesté notamment l’opposition. Ces dernies sollicitaient le report des élections à cause de l’insécurité et aussi de la pandémie du Coronavirus, apparue dans notre pays en mi-mars.

Toutefois, on estime que le bilan du Premier ministre Dr. Boubou Cissé est mitigé. Cependant, il est probable qu’on ait un autre gouvernement après l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. Donc possible que Boubou Cissé soit éconduit.

M.L. KONE

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