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Un an après le coup d’État : Au delà de l’espoir, la déception domine

Un an après le coup d’État : Au delà de l’espoir, la déception domine

Du 18 août 2020 au 18 août 2021, cela fait exactement une année que notre pays a connu son quatrième coup d’État militaire. Grâce aux soulèvement populaire organisés par plusieurs hommes politiques et leaders religieux, certains militaires sous le leadership du Colonel Assimi Goita ont renversé le pouvoir d’IBK, en faveur d’un coup d’État. Si d’aucuns avaient l’espoir pour une refondation rompant ainsi avec les anciens systèmes, après une année de transition, les attentes n’ont pas été comblées pour beaucoup.

Si un coup d’État a une conséquence ce serait la mise en retard du développement du pays en faveur des militaires putschistes et leurs acolytes. En effet, le Mali traverse une crise sécuritaire depuis une décennie. De cela, a résulté plusieurs autres crises dont sociale, politique et économique. Suite à son élection avec brio à la magistrature suprême du pays, Ibrahim Boubacar Keita, fut réélu en 2018, malgré les contestations de certains opposants politiques. Dès lors, il fut confronté à une crise politique sans précédente. En juin 2020, certains leaders politiques dont ses anciens ministres, et certains leaders religieux, choyés par lui-même, ont créé un mouvement contestataire, dénommé M5-RFP. Ils dénonçaient la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion, les détournements du dénier public à ciel ouvert. Ils sont nombreux les maliens qui croyaient aux causes nobles défendues. Finalement, certains ont fait croire aux maliens qu’ils sont des messis venus sauver le pays, après une année à la gestion la déception est grande. Mais leurs partisans dont certains éléments du M5-RFP qui ont bénéficié des postes estiment qu’il y a espoir.

« Un an après le renversement du pouvoir d’IBK on est resté sur nos faims. D’abord, les militaires putschistes ont fait un partage de gâteau entre eux et leurs amis, compagnons et parents. Ils ne font que de véritables favoritismes, clientélismes et népotismes. De plus, depuis leur arrivée au pouvoir ces militaires ne font que violer les lois de la République pour leurs fins. Donc, en réalité, je ne vois rien comme changement apporté. Cependant, il serait préférable que ces gens organisent les élections pour quitter et regagner les casernes », s’exprime, Drissa Dagnoko, un entrepreneur. « Nous attendions une refondation du pays, c’est-à-dire la lutte contre les corruptions, la réduction du train de vie de l’État et la lutte contre l’impunité. Mais on ne voit que le désespoir et la déception de la part de ces militaires. Pire, ils ont augmenté les dépenses de l’État en mettant en place le poste de Vice-président de la transition avec un cabinet budgétivore. Assimi Goita a déclaré qu’il va dépenser une partie du fond de souveraineté de la présidence à certains actes sociaux, cela est loin d’une réduction du train de vie. Il devrait diminuer leur salaire, ceux des ministres et les membres du CNT. Pour moi, une année après le coup d’État c’est un regret et une déception », déclare Issiaka Dembélé, chauffeur. « Au Mali les vrais patriotes sont très rares. Le mot patriote n’est que sur les lèvres des maliens. Ni les politiciens qui ont pris la rue, ni les militaires qui ont renversé le pouvoir n’aiment ce pays. Sinon s’ils l’aimaient, ils auraient dû soutenir IBK pour éviter le coup d’Etat qui retarde le développement du pays. Regardez-les au pouvoir aujourd’hui, si ce n’est pas le fait de sortir à la télévision avec de grands boubou, des vestes on ne voit rien sur le terrain comme changement. Ils roulent dans les grandes cylindrées toujours en gaspillant l’argent public. En réalité, ce coup n’a profité qu’à ses auteurs, complices et compagnons au détriment des intérêts du peuple Malien », se lamente Amadou Coulibaly, un fonctionnaire.

Par contre, Ibrahim Traoré, souhaite que le Colonel Assimi Goita tienne ses engagements en respectant le délai de la transition. « Bon pour moi, les militaires sont en train de bouger les choses mais avec beaucoup de difficultés. Le mieux serait quand même pour eux de poser certains jalons notamment la lutte contre la corruption et l’impunité et aussi la réduction du train de vie de l’État. Aussi, ils doivent dans l’immédiat organiser des élections transparentes et crédibles condition sine qua non pour qu’ils rentrent dans l’histoire », ajoute-t-il.

M.L. KONE

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