Face aux sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, le monde universitaire est réuni depuis hier pour deux journées de réflexion sur le thème central : « Le Mali à l’épreuve des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Contribution des universités pour des pistes de résilience ». L’ouverture de cet atelier capital des universitaires, était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Keita. C’était en présence de son homologue de l’Urbanisme, habitat et affaires foncières, Brehima Kamena ; des recteurs des universités ; des doyens ; des enseignants chercheurs.
Le Mali est sous les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 09 janvier 2022. Elles ont été qualifiées à unanimité inhumaines et injustes. Plusieurs débats au Mali et hors du pays ont lieu sur la question pour analyser la crise, proposer des solutions et déterminer la voie à suivre pour la sortie de crise et le développement du pays. De ce fait, le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques du Mali (USJPB), Pr. Moussa Djiré, dira que les universités du Mali ne pouvaient pas demeurer en reste des débats sur les sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA sur le Mali. Il fera savoir que les universités sont le lieu de production, de conservation et de reproduction du savoir. Elles ont pour vocation non seulement la formation des cadres, mais aussi la recherche, l’expertise, l’accompagnement de la nation dans la réflexion sur les grandes préoccupations, précisera-t-il. Pour lui, le monde universitaire n’a jamais failli à sa mission, c’est pourquoi, il décide d’apporter aujourd’hui sa contribution à la compréhension des tenants et aboutissements des sanctions ainsi que des pistes de solution pour une sortie de crise et une plus grande résilience. Ainsi, ce faisant, énoncera-t-il, la démarche sera scientifique, c’est-à-dire que les faits seront abordés et analysés tels qu’ils existent et non tels que l’on souhaiterait qu’ils soient ou devrait être, avec l’objectivité et le recul nécessaire à la vérité scientifique.
Quant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Keita a exprimé sa gratitude aux responsables et aux enseignants-chercheurs des cinq universités publiques du Mali pour avoir initié une telle activité scientifique. Il affirme, à cet effet, que la tenue de ces deux journées de réflexion constitue, sans aucun doute, un témoignage éloquent de l’engagement patriotique de la communauté scientifique et de la souscription des universitaires à la recherche d’un idéal de paix et de dignité humaine pour les maliens et les africains. En outre, le ministre Keita indique que notre pays traverse l’un des moments les plus difficiles de son existence et qu’il est donc normal aux universitaires de mobiliser pour permettre de mieux comprendre les dynamiques en cours, les enjeux d’un Mali au cœur des intérêts géostratégiques de puissants de ce monde. Avant de solliciter la vulgarisation des résultats des travaux de ces deux journées de réflexion auprès des populations maliennes.
S.B. TRAORE
